Nous cherchons le changement linguistique dans l’industrie musicale au Québec à cause de la stigmatisation vers leur dialecte quand les chanteurs québécois lancent leurs albums en France. Les variétés formelles du français québécois ne sont plus stigmatisées chez les Québécois (Kircher, 2012), mais elles sont stigmatisées chez les Français (Szlezák, 2015). Ainsi, il y deux niveaux de stigmatisation opposants. Nous analysons l’effet de la stigmatisation sur la réalisation des formes phonétiques qui distinguent le dialecte d’autres Français. L’étude actuelle analyse le relâchement qui s’applique aux voyelles fermées /i y u/ dans les syllabes finales fermées (p. ex. panique). Nous analysons 4 931 voyelles qui pourraient relâcher dans un corpus de 79 albums de 20 chanteurs québécois. Ils étaient codés comme étant la variante québécoise ou la variante française. Le relâchement est catégorique dans la parole (Côté, 2012), mais il n’est que catégorique dans un album. De plus, le taux de relâchement dans les albums est prévisible selon le genre musical; les chanteurs de la pop utilisent les variantes québécoises moins que ceux d’autres genres. Ces résultats montrent que la stigmatisation pourrait jouer un rôle dans la réalisation des traits dialectaux dans la musique parce que les chanteurs n’utilisent pas les variantes québécoises catégoriquement et aussi parce que les chanteurs de pop sont probablement plus affectés par la stigmatisation des Français plutôt que ceux d’autres genres.
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