L’enjeu climatique actuel nécessite de réduire l’empreinte carbone de la consommation énergétique, en particulier en ce qui a trait aux bâtiments. Ces derniers représentent en effet 13 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Canada, ce qui en fait la troisième source d’émission la plus importante. Il s’agit donc d’un secteur prioritaire pour atteindre la carboneutralité à l’horizon 2050 fixée par le gouvernement du Canada. Une piste de diminution des GES réside dans l’exploitation de l’énergie géothermique grâce aux puits à colonne permanente (PCP).
Si la technologie a été éprouvée à différents endroits du globe, une question persiste sur leur installation au Québec à cause des roches calcaires pouvant être à l’origine du colmatage des systèmes. Pour éviter cet écueil, des essais de laboratoire peuvent être réalisés pour évaluer les cinétiques de réaction. Toutefois, les essais conventionnels utilisent une roche broyée et sont peu représentatifs de l’écoulement dans un PCP. Pour améliorer cette représentativité, une nouvelle approche a été développée au sein du Groupe de recherche en Géothermie et Hydrogéologie de Polytechnique Montréal. Reposant sur un écoulement autour d’une carotte de roche intacte, elle a été validée dans le cadre de la mise en œuvre de PCP pour un centre sportif à Montréal. Ce nouvel outil améliore les connaissances sur le fonctionnement des PCP en milieu carbonaté et constitue un premier pas vers la démocratisation de la technologie au Québec.
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