5a. Résumé
La localité nordique de Radisson écope d’un volume important de matières résiduelles malgré sa faible démographie, en raison de sa proximité du complexe hydroélectrique de La Grande Rivière. Les particularités géographiques et socio-politiques du territoire ajoutent au bilan, résultant en une importante quantité de déchets dispersés dans la forêt boréale autour du lieu d’enfouissement en tranchée.
Par l’alerte d’un citoyen engagé, le projet est né de la rencontre de savoirs expérientiels, empiriques et théoriques. Conjuguer l’expérience citoyenne aux données de terrain a permis de répondre à cet enjeu spécifique de gestion des matières résiduelles, qui dépasse les solutions généralement préconisées dans la littérature. Une initiative conjointe de l’Université du Québec à Montréal et de la Localité de Radisson a donc permis de co-construire une recherche-action en immersion dans le milieu.
L’observation participante et les entrevues avec les acteurs·trices de la région (institutions, citoyen·ne·s allochtones et autochtones, entreprises, Hydro-Québec) ont permis d’effectuer un diagnostic participatif des impacts, défis, besoins et fonctionnement de la gestion des matières résiduelles locales. La recherche collaborative sur le terrain, par un accès privilégié aux dynamiques sociales informelles, a engagé un processus de transition socio-écologique en ouvrant la discussion sur le rapport à la gestion des matières résiduelles au sein de la localité.