5a. Résumé
Maints auteurs mettent en exergue les transformations qu’a connues le monde du travail durant les dernières décennies et leurs répercussions sur les parcours professionnels des individus (ex., Blustein et al., 2019; Négroni et Mazade, 2019). Ces parcours deviennent de plus en plus imprévisibles et incertains pour bon nombre de travailleurs et travailleuses (p. ex., Bessin et al., 2010; Savickas et al., 2010). L’ère transitionnelle contemporaine dépeint un monde du travail jonché de ruptures, de bifurcations, de reconversions et de mobilités professionnelles (Guichard, 2015; Olry-Louis et al., 2017). Par ailleurs, si, dans ce contexte, la question des transitions a connu un regain d’actualité, il importe de souligner que les transitions peuvent revêtir un caractère différent selon qu’elles soient planifiées ou contraintes (Fourez et al., 2018; Mazade, 2014). Lorsque la transition n’est pas anticipée ou orchestrée par l’individu lui-même, celle-ci peut surprendre et être assimilée davantage à une crise à laquelle il faut faire face pour trouver une issue opportune. C’est particulièrement à cette forme de transition que nous nous pencherons dans le cadre de cette communication dont l’objectif est de présenter les résultats préliminaires d’une recherche doctorale – de type qualitatif – qui propose d’apporter des éclairages nouveaux sur l’expérience contrainte de la perte d’un emploi de carrière examinée sous l’angle de l’identité professionnelle et du rapport au travail.