Laura Lemardelet, Marie-Claude Simard, Doris Chateauneuf, Karine Poitras
Université Laval, Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF), Université du Québec à Trois-Rivières
5a. Résumé
Cette étude exploratoire vise à dresser le portrait des familles suivies en protection de la jeunesse dans le cadre d’une EMV. Les données recueillies au Québec indiquent que les EMV sont fréquentes et s’inscrivent dans une approche d’intervention distincte des mesures judiciaires (MJ; Gouvernement du Québec, 2004). De plus, elles occupent un rôle important dans le désengorgement du système judiciaire en matière de protection de la jeunesse (Goubeau, 2012). Bien que la Loi sur la protection de la jeunesse soit en vigueur depuis 1979, à notre connaissance, les caractéristiques propres aux familles ayant une EMV n’ont pas été documentées au Québec. L’échantillon (N=312) se compose de tous les enfants dont une EMV a débuté entre le 1er septembre 2017 et le 31 août 2018 dans une région du Québec. Les données sur les enfants, les parents et les motifs de signalement ont été extraites du système Projet Intégration Jeunesse (PIJ). Les résultats d’analyses descriptives montrent, entre autres, qu’il y a autant de garçons (51%) que de filles (49%) et qu’il y a une répartition semblable entre les groupes d’âge 0 à 5 ans (34%), 6 à 11 ans (38,8%) et 12 à 17 ans (27,2%). Ce sont les motifs de négligences, de risques sérieux de négligence et de mauvais traitements psychologiques qui ont entraîné une prise en charge. Le portrait des familles est ensuite comparé aux familles suivies en protection de la jeunesse (EMV et MJ combinées) et les implications sont discutées.
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