Les plaintes subjectives après un traumatisme craniocérébral telles que rapportées par les personnes âgées et leurs aidants naturels dans la première année post-accident
Simon Beaulieu-Bonneau, Laurence Caron, Claire Vallat-Azouvi, Philippe Azouvi, Marie-Christine Ouellet
Université Laval, Université Paris 8-Saint-Denis, Université Paris-Saclay
5a. Résumé
La prévalence des traumatismes craniocérébraux (TCC) est en augmentation chez les personnes âgées, amenant des impacts significatifs sur les patients blessés et leurs proches. L’objectif de cette étude était d’examiner la concordance des problèmes perçus par les patients et leurs aidants naturels dans la première année post-accident. Ce sont 66 personnes âgées de 65 ans et plus hospitalisées à l’Hôpital de l'Enfant-Jésus à la suite d’un TCC (âge moyen= 72 ans; 27% Femmes; majorité TCC léger ou léger complexe) et leurs aidants naturels qui ont été recrutés. Les plaintes subjectives ont été évaluées à 4, 8 et 12 mois post-TCC à l’aide du Brain Injury Complaint Questionnaire (BICoQ) mesurant les plaintes dans diverses sphères (ex. cognitives). Les résultats indiquent que le coefficient de corrélation intra-classe (mesure de validité concurrente) entre le score total au BICoQ du patient et de l'aidant alterne entre moyen et faible, indiquant une divergence de perception importante. Une analyse détaillée des items (Kappa de Cohen) indique à la fois une surestimation et une sous-estimation par l’aidant naturel des plaintes subjectives telles que rapportées par le patient. Pour la majorité des items, le degré d’accord entre les patients et les aidants est faible. Environ 20% des aidants naturels rapportent que le patient n’est pas conscient de ses difficultés. Les études et interventions futures auprès de cette clientèle devraient tenir compte de cet écart de perception.
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