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Auteur et co-auteurs
Gabriel Gingras Lacroix
UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières
Oscar Labra
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
5a. Résumé

Les dernières statistiques montrent que les producteurs agricoles sont particulièrement à risque de vivre de la détresse psychologique et d’entrevoir le suicide comme une porte de sortie. Or, il apparait que la qualité du lien existant entre les agriculteurs et leur enfant pourrait être un facteur de protection face aux troubles de santé mentale. Ainsi, un examen de la littérature visant à documenter l’état des connaissances actuelles concernant le vécu de la paternité et la santé mentale des agriculteurs a permis de cibler 116 études pertinentes en lien avec l’objet de recherche, et d’en retenir 62. Les résultats dégagés d’une analyse thématique montrent que des agriculteurs québécois soulèvent des préoccupations à l’égard de la conciliation travail-famille, des risques en termes de santé mentale, des enjeux liés à la complexification du travail agricole et des critiquent envers les pratiques paternelles des générations antérieures. Cela laisse entrevoir la négociation de nouvelles valeurs au sein de l’identité masculine prédominante et de la culture organisationnelle du monde agricole. Cette négociation ne se fait pas sans heurts et s’arrime à diverses mutations relatives au monde agricole. Celles-ci entrainent une augmentation du niveau de stress chez les agriculteurs. Ces changements, et le peu de recherches faites à leur égard, montrent qu’un effort de théorisation reste à combler concernant le vécu de la paternité et ses impacts sur la santé des agriculteurs.