Ces dernières années, l’internationalisation des universités a donné lieu à une abondante littérature qui en a dénoncé les mythes, les risques et les dérives. En contexte de commercialisation croissante des services éducatifs, l’internationalisation constitue un outil puissant pour améliorer la renommée internationale des universités et générer de nouveaux revenus. Cependant, une appréciation plus fine des discours d'administrateurs d'universités fait apparaitre d'autres justifications. Prenant les partenariats internationaux comme facette de l'internationalisation, cette étude explore les priorités et pratiques d'administrateurs d'universités québécoises. Au Canada, la plupart des études analysant l'internationalisation s'appuient sur les documents stratégiques produits par des universités anglophones. De fait, elles apportent un éclairage limité sur la situation des universités francophones mais aussi sur les perceptions des administrateurs impliqués à des niveaux de gestion, de coordination et de supervision des activités internationales. A partir d'une analyse documentaire de plans d'internationalisation universitaires et d'entretiens semi-dirigés menés auprès d'administrateurs, l'étude met en évidence les stratégies soutenant une construction et une gestion plus efficace des partenariats. Les résultats obtenus révèlent que les administrateurs s'engagent dans des partenariats en combinant des justifications pragmatiques (renommée de l'institution) et symboliques.
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