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Auteur et co-auteurs
Boris Lukic
Université d’Ottawa
5a. Résumé

Notre communication porte sur un aspect particulièrement important et peu abordé de la pensée postcoloniale de l'essayiste tunisien Albert Memmi (1920-2020). De ce fait, notre objectif ici est d'analyser les enjeux du racisme dans nos sociétés modernes, mais aussi d'aborder les différents aspects de la discrimination raciale à travers les perspectives de Memmi. Notre problématique de référence gravite autour d'une réflexion précise. Nous nous questionnons donc à savoir comment Memmi aborde la phénoménologie et les enjeux du racisme, soit de ses fondements, mais aussi de ses impacts dans les relations humaines et sociétales.

Pour Memmi, le racisme se forme au moment où il y a une interprétation des différences individuelles, c'est-à-dire des premières perceptions des évidences physiques comme la couleur de peau, les pratiques religieuses ou les habitudes comportementales. Nous considérons que c'est dans la signification et les interprétations de ces différences, et ce dans l'optique de stigmatiser les certains individus ou groupes, que se caractérise l'essence même du racisme. C’est dans cette optique que nous analysons les fondements du racisme selon Memmi, pour nous pencher ensuite sur sa notion des rapports de pouvoirs qui permettent aux individus de l'exercer à travers un discours qui valorise les différences à leur profit. Nous appuierons notre réflexion par le croisement de trois études de Memmi, soit La terre intérieure (1976), La Dépendance (1979) et Le Racisme (1982).