Gérer un établissement scolaire dans un environnement sans cesse dynamique et ponctué par des exigences de résultats constitue un défi permanent pour les directions d’écoles. En effet, au sortir du forum de Dakar en 2000, le Cameroun envisage des réformes en éducation afin d’améliorer « la gouvernance des écoles » (Mimche et Alawadi, 2013). Mais seulement, vingt ans plus tard, les chefs d’établissements de l’enseignement secondaire restent encore nommés de façon discrétionnaire sans posséder des compétences nécessaires en gestion scolaire. L’apprentissage du métier se fait dès lors sur le tas ou par essai-erreur et peut même s’avérer comme une source de développement des compétences nécessaires à ces directions d'écoles (Caliskan, 2021). Notre intervention consiste à présenter les résultats d’une étude dans laquelle des chefs d’établissements de l’enseignement secondaire francophone du Cameroun (N= 73) se sont prononcés sur les compétences professionnelles qu’ils mobilisent/développent dans le cadre de leur fonction.
Une analyse factorielle exploratoire a permis d’identifier cinq facteurs : en plus des compétences liées à leur rôle pédagogique, à la gestion des ressources de l’établissement, ces chefs d’établissements mobilisent des compétences liées la gestion communautaire et diversifiée d’un établissement scolaire. Ainsi, la discussion porte sur la pertinence d’instaurer une formation initiale pour développer les compétences requises en gestion des établissements scolaires.