L’une des répercussions les plus conséquentes de l'économie des plateformes est l'émergence de rapports de travail différents de la relation de travail classique organisée par le droit du travail. Le travailleur des plateformes n’est plus recruté par un employeur auquel il se subordonne juridiquement et économiquement, mais il intègre un processus automatisé de recrutement sur une plateforme afin de fournir un travail commandité par des logiciels et évalués par des algorithmes
Si l’économie des plateformes a ainsi révolutionné le monde du travail, l’enjeu principal de cette révolution est l’adaptabilité de la loi aux nouvelles formes de travail émergentes dans un modèle économique nouveau. Et alors que l’on reste attachés à la conception contractuelle du travail subordonné, l’heure est aujourd’hui à la recherche de nouveaux équilibres entre la nécessaire protection légale des travailleurs et la digitalisation de l’économie qui brouille les principes directeurs des relations de travail. Des tentatives d'encadrement juridique on vu le jour entre une approche conservatrice qui appellent au maintien du contrat de travail, avec ou pas une redéfinition de la subordination, et un approche indépendantiste qui consacre le statut de travailleur indépendant.
L’on s’interroge alors, sur le statut juridique adéquat aux travailleurs des plateformes dans un contexte de redéfinition du contrat de travail sous l’auspice de la remise en cause du lien de subordination.
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