5a. Résumé
À chaque nouvelle avancée technologique, sa promesse au monde de l’éducation : radio, télévision, ordinateur, Internet, tableau numérique interactif, cours en ligne ouverts et massifs, applications mobiles, chatbots, etc. (Chi, 2018). Si les institutions éducatives ont plutôt résisté à l’arrivée de ces technologies dans les écoles (Cope et Ward, 2002), leur présence grandissante dans le quotidien et l’avenir de leurs élèves (Prensky, 2001), ainsi qu’une communauté croissante d’enseignants expérimentateurs (Duran, Runvand et Fossum, 2009), nécessitent la construction de connaissances scientifiques et de cadres évaluatifs pour mesurer leur impact sur les différents éléments contribuant à la réussite éducative des élèves.
Or, c’est la communauté de chercheurs en sciences informatiques, davantage que celle des sciences de l’éducation qui mène ces évaluations (Gomez et Pather, 2017). S’il y aurait tout lieu de se réjouir d’une opportunité riche d’interdisciplinarité, l’analyse systématique que nous avons menée sur 84 articles qui évaluaient les impacts des technologies de l’Intelligence Artificielle en éducation (Benteux et Chichekian, 2020) révèle au contraire des fossés méthodologiques entre ces deux univers disciplinaires. Nos travaux nous ont ainsi permis d’identifier les éléments sur lesquels pourraient reposer un cadre évaluatif valide à la fois pour les sciences de l’éducation et pour les sciences informatiques.