Le problème de cette recherche est le rapport entre l'inscription au patrimoine mondial et les représentations des acteurs locaux dans le cas de la Casbah d'Alger, classée sur la Liste de l’UNESCO depuis 1992. La recherche qui critique le discours du patrimoine dans le contexte des études urbaines, cherche à analyser les effets des représentations des acteurs sur leur rapport à l’espace patrimonialisé, l’usage de celui-ci, et sa perception. La recherche épouse une approche interprétative et triangule l'analyse du contenu des plans avec celle du discours des médias locaux, qui identifient les pratiques spatiales de conservation des acteurs. La triangulation offre également des lectures alternatives de la Casbah d’Alger en tant que lieu de la quotidienneté vécu par un peuple, à travers les entretiens et les cartes mentales à réaliser avec les participants. Le défi est de rompre avec le paradigme classique qui domine les réflexions sur le patrimoine urbain, en proposant un nouvel angle d’investigation à travers l’analyse des représentations, et une explication alternative des effets de l’inscription. L’étude est une contribution au corpus théorique de la recherche sur la patrimonialisation des villes historiques pour des contextes autres et similaires. Les résultats préliminaires ont permis d’identifier des représentations conflictuelles entre les acteurs, mais aussi l’émergence d’autres représentations, comme l'usage du patrimoine pour la revendication de la mémoire collective.
Connexion requise
Pour ajouter un commentaire, vous devez être connecté.