Informations générales
Événement : 91e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :Au cœur du prochain congrès de l’Acfas (section 500 – Éducation), nous proposons un colloque scientifique sur le thème de la formation des enseignantes et des enseignants.
La logique de professionnalisation des enseignantes et des enseignants, tant dans la formation initiale que dans la formation continue, est portée par des transformations découlant des résultats de la recherche en éducation, et aussi des volontés affichées des politiques publiques éducatives. Les conjonctions d’intérêts sont percutées, dans la francophonie, par une diversité de facteurs en éducation qui fragilise les enjeux de qualité des formations et, plus largement, la profession enseignante.
La formation des enseignantes et des enseignants semble être élaborée sur un continuum entre des politiques publiques éducatives centrées sur l’acquisition de compétences disciplinaires et la reconnaissance de la nécessité d’apprendre à enseigner afin d’intégrer cette profession. Dans ce contexte, les formations sont à géométrie variable en fonction du statut des enseignants, des enjeux sociétaux et éducatifs. Enfin, la formation des enseignantes et des enseignants confiée aux universités fait émerger des attentes de démocratisation et de massification pour lesquelles les politiques publiques peinent à satisfaire les demandes des parties prenantes.
Nous voudrions aborder les dimensions politiques et structurelles (éducatives, sociales, économiques et culturelles) qui sont moins documentées et plus difficiles à cerner. Nous considérons en effet que les transformations à l’œuvre au niveau national et international relèvent à la fois de mille-feuilles territorial et idéologique, de la sédimentation de logiques et de mises en œuvre volontaristes (Attias-Delattre et al., 2022; Bucheton, 2023).
Des deux côtés de l’Atlantique, on constate une sorte de confusion sur la formation à privilégier pour assurer le plein développement professionnel du personnel enseignant, tant en formation initiale qu’en formation continue.
Dans cette perspective, il est essentiel de caractériser et d’analyser les lignes de force auxquelles obéit la formation des enseignantes et des enseignants dans différents pays. Il est important de rappeler que le champ de l’éducation est occupé par des acteurs et actrices, expert·es, scientifiques, politiques, élu·es et enseignant·es.
Nous souhaitons donc ouvrir un espace de discussion ouvert selon un format de « forum hybride » (Lascoumes, 1994), afin que les différents producteurs légitimes de connaissances puissent animer « des controverses scientifiques ». Reprenant le modèle de l’analyse politique de l’action climatique, nous posons l’hypothèse que l’action de formation ne peut être attribuée en exclusivité à un seul collectif ni faire abstraction des rôles joués par ceux-ci : les débats scientifiques permettront d’engendrer de nouvelles connaissances sur leurs attentes et propositions et d’élaborer une feuille de route sur cette base (Comby, 2009; AFIRSE, 2023).
Remerciements :Nous remercions l'ensemble de nos collègues de l'AFIRSE, d'EDRAC et des Universités partenaires pour leur soutien et la diffusion de nos réalisations dans leurs réseaux d'experts scientifiques et d'enseignant.e.s- chercheur.seu.s.
Dates :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Veronique Attias-Delattre (AFIRSE : Association Francophone et Internationale de Recherche Scientifique en Education)
- Sylvie Didou (Cinvestav)
- Catherine Nafti Malherbe (UCO - Université Catholique de l'Ouest)
- Rakia Laroui (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
- Martin Maltais (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Programme
La formation à la profession d’enseignant·es
Cette session est né d'une volonté partagée : livrer une compréhension des réalités contemporaines de la formation de la profession d’enseignant.e.s . Plus précisément, notre intention est de faire émerger les transformations en cours par l’analyse des trajectoires de cette profession et de ce métier. Le management des formations prend forme dans des définitions du métier d’enseignant.e qui émerge d’un équilibre instable entre des groupes : ceux qui clament une identité et ceux qui l’évaluent. Le métier d’enseignant a pu revêtir une apparence de romantisme et de solitude créatrice : l’enseignant.e portant devant des élèves ébahis l'écho de sa culture ou de ses colères et parlant inlassablement de lui-même et du monde… (…) Cette forme de romantisme ou de militantisme aussi illusoire que fondamentale dans la construction d’un idéal d’enseignant se réduit aujourd’hui en une « peau de chagrin ». Elle est remplacée par un idéal d’enseignant.e aux multiples activités et relations, dans et hors de la classe, appuyées par des compétences transversales qui entrelacent des référents tels que « savoir-faire, expérience, et talent »…
AFIRSE/EDRAC et revue scientifique en éducation
Présentation de l'AFIRSE (Association Francophone Internationale de Recherche Scientifique en Education)
Présentation du réseau EDRAC (EDucation, Recherche, et ACtualités)
La Recherche En Education (Revue Scientifique en Education, classée en France et au Brésil)
Présentation de travaux de doctorants
Accueil des participant-es par Martin Maltais, Président de l'Acfas.
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Communication orale
La religion de l’école en France : ses gibelins, ses guelfes et leurs impasses et apories conjointes et respectives pour penser la formation des enseignant.e.s au XXIème siècleSouleymane Condé (Université Gustave Eiffel)
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Communication orale
La formation initiale des enseignants du primaire en Tunisie : évolution socio-historiqueAmal Ben Jaballah (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Dîner libre
Présentation de travaux d’experts
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Communication orale
Formation des Enseignant(e)s en Grèce. Besoins éducatifs et enjeux pédagogiquesCamille Roelens (Université Claude Bernard Lyon 1)
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Communication orale
AFIRSE /EDRAC et Revue Scientifique en EducationSylvie Didou (Cinvestav), Catherine Nafti (Université Catholique de Ouest (France))
Les structures internationales de recherche se transforment en profondeur sous diverses impulsions : les approches transdisciplinaires des recherches, la diversité des méthodologies mobilisées, les poids des critères d'évaluation de la recherche, la multiplicité des supports et des sollicitations.
Dans ce contexte, quel est l'avenir des organisations internationales de recherche ? Comment construire un éco-système pour la recherche qui soit complémentaire des institutions existantes ? Enfin, pour les chercheurs, quelles sont leurs priorités ?