Informations générales
Événement : 89e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :On sait depuis longtemps que la réussite scolaire est un fort prédicteur de persévérance, de diplomation et de réussite professionnelle (Eccles et Wigfield, 2020). Malheureusement, l’objectif éducatif de réussite est souvent confondu avec celui de la performance. Par exemple, au Québec, l’une des manifestations de la valorisation de la performance est l’usage d’épreuves nationales obligatoires dites « à enjeu élevé ». À elles seules, ces épreuves valent habituellement 20 % de la note des cours ciblés au primaire et au premier cycle du secondaire, et peuvent atteindre 50 % de la note finale de cours conditionnels à l’obtention du diplôme d’études secondaires (MEES, 2021a). Ces notes sont d’ailleurs largement utilisées pour déterminer l’admission dans certains programmes ou collèges sélectifs au secondaire et au collégial (Heissel et al., 2020). De surcroît, le palmarès des écoles secondaires hiérarchise les milieux en se fondant principalement sur le rendement scolaire et la performance aux épreuves nationales (Desjardins et al., 2009), véhiculant donc l’idée que la performance est un critère central de la réussite et de la qualité d’un milieu scolaire. Une telle valorisation de la performance est susceptible d’engendrer des conséquences négatives importantes, comme des niveaux élevés de stress, de l’anxiété de performance, de la tricherie ou même de la sous-performance. En outre, le perfectionnisme, sain ou malsain, est une vulnérabilité qui peut être activée par les contextes de performance (Hewitt et al., 1998, 2017). Par ailleurs, une telle pression externe nuit au développement d’une motivation intrinsèque à l’égard de l’école, un facteur favorisant la persévérance et la réussite scolaires (Ryan et Deci, 2017). Au regard de la complexité de la problématique de la performance et de ses répercussions sur les élèves, il apparaît nécessaire d’établir un portrait complet, documenté empiriquement et à jour de ces multiples enjeux liés à la survalorisation de la performance.
Date :- Isabelle Plante (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Natacha Bérubé-Deschênes (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Véronique Lecours (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Programme
Mot de bienvenue
Bloc 1 : Communications orales – Perfectionnisme
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Communication orale
Comprendre les relations divergentes entre le perfectionnisme, le rendement scolaire et les comportements intériorisés : le rôle de l'anxiété de performanceKathryn E. Chaffee (Université du Québec à Montréal), Catherine Fréchette-Simard (Université du Québec à Montréal), Véronique Lecours (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Plante (Université du Québec à Montréal)
Depuis 30 ans, le perfectionnisme et l’importance accordée à la performance sont en hausse dans les sociétés occidentales. Ce phénomène est particulièrement présent en milieu scolaire, notamment au secondaire. Deux types de perfectionnisme sont généralement présentés dans les écrits : le perfectionnisme orienté vers soi (POS), dit positif, et le perfectionnisme prescrit par les autres (PPA), dit négatif. Ces deux types sont liés à des retombées scolaires et psychologiques différentes. Pour mieux comprendre ces incohérences, cette étude a pour objectif d’examiner le rôle médiateur des trois manifestations de l’anxiété de performance (AP; cognitives, physiques et physiologiques) dans les liens entre les deux types de perfectionnisme, le rendement scolaire et les comportements intériorisés. Ainsi, un échantillon de 1212 élèves de cinquième secondaire a complété un questionnaire et leur rendement scolaire a été obtenu par les écoles. Les médiations (POS/PPA --> trois manifestations d’AP --> rendement scolaire/comportements intériorisés) ont été examinées à l’aide d’analyses par équations structurelles. Les résultats révèlent que le PPA est lié à davantage de conséquences négatives que le POS. En effet, le PPA est associé à plusieurs manifestations de l’AP qui, en retour, sont généralement liées à un moins bon rendement et à des comportements intériorisés accrus. Le POS est plutôt lié à un meilleur rendement scolaire, mais comporte aussi des coûts psychologiques.
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Communication orale
Le côté obscur de la valorisation du perfectionnisme au doctorat : le rôle médiateur de la perception de compétence en recherche sur la santé psychologique des doctorant.e.sKathryn E. Chaffee (Université du Québec à Montréal), Isabelle Plante (Université du Québec à Montréal), Cynthia Vincent (UQAM - Université du Québec à Montréal)▶ Vidéo
Le doctorat, formation scolaire ultime, axée sur la rigueur scientifique, appelle ses étudiants à répondre à des exigences grandissantes en termes de perfectionnement académique. Considérant la crise de santé psychologique au doctorat mise en lumière par diverses enquêtes, il apparait urgent d’examiner la relation entre le contexte académique qui prescrit un haut niveau de perfectionnisme, le perfectionnisme propre aux étudiants, la perception de leur compétence en recherche et leur santé psychologique au doctorat. Pour ce faire, un sondage réalisé auprès d’un échantillon de 819 doctorants du Québec a été réalisé. Une analyse de pistes testant l’hypothèse selon laquelle les deux types de perfectionnismes sont en lien direct avec la santé psychologique au doctorat et également en lien indirect lorsque médiés par la perception de leur compétence en recherche a révélé un modèle présentant d’excellents indices d’adéquation. Précisément, il apparait que le perfectionnisme propre aux étudiants est directement et positivement lié à leur santé psychologique alors que le perfectionnisme prescrit par le milieu académique l’est négativement. Dans les deux cas, la perception de leur compétence agit comme médiateur dans la relation. Des recommandations seront offertes aux acteurs du milieu académique pour minimiser les effets délétères des exigences élevées de la formation doctorale sur la santé psychologique au doctorat.
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Communication orale
L’influence des facettes du perfectionnisme sur la passion, les émotions, le bien-être et la performance académiqueArielle Bonneville-Roussy (Université du Québec à Montréal), Robert J. Vallerand (Université du Québec à Montréal), Jérémie Verner-Filion (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Le perfectionnisme a des effets paradoxaux sur de nombreux indicateurs du fonctionnement optimal des étudiants, dont les processus motivationnels, le bien-être psychologique et les résultats scolaires (Osenk et al., 2020). Spécifiquement, le perfectionnisme orienté vers soi (POS) est à la fois associé à des conséquences positives et négatives chez les étudiants. Ces effets nuancés s’expliquent entre autres par le fait que le POS comporte deux facettes distinctes, soit la recherche de la perfection et l’importance d’être parfait (Campbell & Di Paula, 2002). Ces facettes ont une influence distincte sur les processus motivationnels des élèves, dont leur passion envers leurs études (Verner-Filion & Vallerand, 2016). Spécifiquement, il a été démontré que la recherche de la perfection est associée positivement à la passion harmonieuse (PH), alors que l’importance d’être parfait est reliée à la passion obsessive (PO). La présente recherche visait à reproduire ces résultats en utilisant un devis longitudinal ainsi que des indicateurs objectifs du fonctionnement optimal, tels que les résultats académiques. Ainsi, 180 étudiants ont participé à une étude se déroulant au cours d’une session universitaire. Dans l’ensemble, les résultats reproduisent ceux des études antérieures et permettent d’approfondir notre compréhension des effets spécifiques des facettes du perfectionnisme et de la passion sur le fonctionnement optimal des étudiants universitaires.
Bloc 2 : Communications orales – Choix scolaires et tricherie
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Communication orale
Performance, marché scolaire et choix de l’école secondaire : un triptyque générateur d’inégalités sociales?Justine Castonguay-Payant (UdeM - Université de Montréal)
Au Québec, le système scolaire est régi par différentes lois, politiques et tendances qui affectent, orientent ou guident le fonctionnement des écoles de même que le travail des acteurs de l’éducation. Par exemple, la Nouvelle gestion publique (NGP) (en anglais New Public Management) fait partie de ces tendances et intervient dans la régulation de notre système éducatif. Elle oriente les actions des acteurs de l’éducation, mais aussi celles des établissements scolaires et des familles en fonction de la distribution de moyens et de ressources de natures diverses (Maroy, 2006; 2021). S’adjoignant ensuite aux contextes locaux, la NGP participe à l’émergence d’une culture ou d’une logique de marché en introduisant de la concurrence et des pratiques de choix scolaires dans les services éducatifs (Maroy, 2006; 2021). Cela favorise alors ce que Felouzis, Maroy et van Zanten (2013) appellent les « marchés scolaires » au cœur desquels les indicateurs de performance jouent un rôle clé. Dans ces conditions, on peut se questionner sur la place qu’occupe la notion de « performance » à la fois, dans les choix scolaires des parents, mais aussi dans la régulation des populations d’élèves dans le système scolaire. Cette communication souhaite examiner, dans une perspective sociologique et qualitative, comment des parents montréalais perçoivent la notion de performance, et comment celle-ci intègre (ou pas) leurs pratiques de choix de l’école secondaire au sein du marché scolaire de Montréal.
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Communication orale
L’anticipation à la honte pour prédire la tricherieAbdoul Diallo (Université Laval), William Gilbert (Université Laval), Frédéric Guay (Université Laval), Julien S. Bureau (Université Laval)
La tricherie est un problème considérable dans les campus (Dejene, 2021). Selon les enquêtes, 50 % à 70 %, des étudiants déclarent avoir triché au moins une fois (Teixeira & Rocha, 2010). Ce qui nuit à la validité des notes et à la crédibilité des diplômes. Un des moyens pour limiter la tricherie est d’identifier les facteurs de risque afin de guider les efforts de prévention. Les études sur les facteurs individuels touchent la personnalité et d’autres aspects plus variables (Yu et al., 2017). Il ressort, entre autres, le jeune âge et le fait de vivre seul étaient associés à la tricherie (Lanier, 2006). La motivation intrinsèque et les buts de maitrise prédisent négativement la tricherie (Krou et al., 2020). En revanche, peu d’études ont évalué l’importance potentielle des facteurs émotionnels pour prédire la tricherie, alors qu’il est admis les émotions sont liées à la prise de décision (Tangney et al., 2014). L’étude a mesuré, sur un échantillon de 2457 étudiants de deux universités québécoises, l’anticipation de la honte et de la culpabilité pour prédire la tricherie. Les résultats montrent que les étudiants qui anticipent la honte ou la culpabilité trichent moins. De plus, la tricherie était moindre chez ceux qui anticipaient la culpabilité.
Pause dîner
Bloc 3 : Session d’affiches
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Communication par affiche
Un module de formation parental pour réduire les symptômes d’anxiété de performance en milieu scolaireFloriane Binette-Laporte (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mélissa Goulet (Université du Québec à Montréal), Gabrielle Yale-Soulières (Université de Montréal)
L’anxiété de performance est une difficulté d’adaptation de plus en plus présente dans le milieu scolaire, comme le témoigne la prévalence de 40% des élèves qui en manifeste les symptômes. De nombreux facteurs peuvent venir influencer l’émergence de ces symptômes tant au niveau personnel, scolaire que familial. Parmi les interventions mises en œuvre pour réduire les symptômes d’anxiété de performance, la majorité d’entre elles se sont intéressées à agir directement auprès des élèves. Or, sachant que l'environnement familial peut venir influencer l'émergence de ces symptômes, pourquoi ne pas outiller également le milieu familial dans lequel le jeune se trouve pour favoriser son adaptation? De ce questionnement, une collaboration avec l’organisme Boscoville ainsi que l’équipe du programme d’intervention PASTEL est née dans le but d’explorer la pertinence d’ajouter un volet parental à son intervention. Ce projet s’est déployé par la mise en place de deux ateliers destinés aux parents d’adolescent.e.s qui suivent le programme PASTEL. Pour cette communication, la perception des parents participants quant aux retombées de ces ateliers sur leurs pratiques parentales a été recueillie. Nous discuterons également des effets de ce volet parental sur le perfectionnisme du jeune, son sentiment d’auto-efficacité académique et l’anxiété liée à l’évaluation vécue par ce dernier. Cette présentation vise à mettre en lumière les résultats préliminaires recueillis dans le cadre de ce projet.
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Communication par affiche
Contribution des parents à la valorisation de la performanceGeneviève Boisclair Châteauvert (Université Laval), Guillaume Bouffard (Université Laval), Julien Bureau (Université Laval), Stéphane Duchesne (Université Laval), David Litalien (Université Laval), André Plamondon (Université Laval), Catherine Ratelle (Université Laval)
Les parents jouent un rôle important dans la vie scolaire de leur enfant. Selon la théorie de l’autodétermination, les comportements qu’ils adoptent peuvent influencer leur motivation et réussite scolaire. Cependant, certaines pratiques comme le contrôle peuvent être néfastes, notamment par la pression mise sur leur enfant pour le pousser à performer à un niveau prescrit par le parent. Considérant les conséquences négatives engendrées par la valorisation de la performance, il devient important d’identifier les facteurs pouvant prédire l’utilisation du contrôle parental et plus particulièrement la promotion de la performance. Les données utilisées proviennent d’une étude panquébécoise (N=1448 parents). Le questionnaire mesurait le contrôle parental, ainsi que différents facteurs liés au parent (p.ex. niveau d’étude, valeurs, contingence de son estime de soi liée à la réussite scolaire de son enfant) et à l’enfant (p. ex. besoins particuliers, réussite scolaire, dispositions). Les premiers résultats montrent que les facteurs liés au parent sont les plus importants prédicteurs: les parents dont l’estime personnelle est liée à la réussite scolaire de leur enfant, qui ont des valeurs extrinsèques et dont le revenu est plus faible mettent davantage de pression sur leur enfant pour qu’il performe à l’école. Les résultats sont discutés dans le but d’alimenter la réflexion concernant l’inclusion des parents dans les interventions visant à contrer la survalorisation de la performance.
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Communication par affiche
La performance scolaire selon le type d’implication parentale à la fin du secondaireYovanna Chacon Valdez (UQAM - Université du Québec à Montréal), Kathryn E. Chaffee (Université du Québec à Montréal), Isabelle Plante (Université du Québec à Montréal), Marie-Hélène Véronneau (Université du Québec à Montréal)Affiche
La recherche suggère qu’il y a une relation linéaire positive entre le suivi scolaire direct offert par les parents (i.e., aide aux devoirs) et la réussite des enfants à l’école. Pourtant, ceci est moins clair chez les adolescents, qui développent leur autonomie. Certains travaux montrent que les adolescents bénéficieraient moins d’un tel suivi scolaire direct mais profiteraient surtout d’un soutien scolaire de qualité, reflété par des échanges réguliers avec leurs parents en lien avec les études, ainsi que par un soutien parental à l’autonomie. À l’aide d’analyses de classes latentes, cette étude documente les différents profils d’implication parentale perçue de 1247 élèves de 5e secondaire. Des modèles de médiation ont ensuite examiné l’influence de ces profils sur la motivation et la performance des élèves. Cinq profils d’implication parentale ont émergé et reflètent différentes combinaisons entre le soutien parental et le suivi scolaire direct. Le premier se démarque car il est faible sur tous les plans, alors que les profils 4 et 5 se caractérisent par un suivi direct très élevé par rapport aux autres profils. Enfin, le profil 3 se caractérise par un soutien au développement moyennement élevé couplé à un suivi scolaire direct faible. Le profil 3, qui est le plus répandu, est également celui qui prédirait le mieux la performance en mathématiques et en français, généralement à travers la motivation des élèves.
Bloc 4 : Communications orales – Anxiété de performance
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Communication orale
Mieux comprendre la performance aux épreuves à enjeux élevés de mathématiques et de français des élèves de 6e année du primaire : le rôle des déterminants individuels.Raphaël Lapointe (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marie-France Marin (Université du Québec à Montréal), Isabelle Plante (Université du Québec à Montréal)
Les évaluations dites « à enjeux élevés », utilisées dans de nombreux pays pour obtenir un indicateur de la performance des élèves, jouent un rôle déterminant pour la diplomation ou l’admission dans des programmes ciblés. Au Québec, les épreuves ministérielles obligatoires répondent à cette fonction et sont notamment administrées en 6e année du primaire, où elles valent 20% de la note finale en mathématiques et en français. Bien que la performance à ces épreuves soit susceptible d’être étroitement liée à l’historique de rendement scolaire, d’autres variables individuelles, comme le genre, les buts scolaires de maitrise et de performance et l’anxiété de performance pourraient aussi y être associées. Pour examiner cette possibilité, des régressions linéaires par blocs, incluant le rendement scolaire antérieur au premier bloc, et tenant compte du nichage des données, ont été menées pour prédire le rendement aux examens ministériels de mathématiques (n = 483) et de français (n = 482). En mathématiques, en plus du rendement scolaire antérieur, l’anxiété de performance prédit positivement le rendement à l’épreuve ministérielle. En français, outre le rendement scolaire, le fait d’être une fille est associé à une meilleure performance à l’examen ministériel. Ces résultats suggèrent que l’anxiété de performance pourrait stimuler la performance aux épreuves à enjeux élevés en mathématiques et soulignent la nécessité de soutenir la réussite des garçons aux épreuves de français.
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Communication orale
Portrait transversal de l’anxiété de performance chez les jeunes Québécois et association à la motivation intrinsèque à l’écoleRebecca Cernik (Université de Montréal), Sandrine Charbonneau (Université de Montréal), Audrey-Ann Journault (UdeM - Université de Montréal), Carolanne Labonté (Centre for Studies on Human Stress), Charlotte Longpré (Université de Montréal), Sonia Lupien (Université de Montréal), Kassandra Roger (Centre for Studies on Human Stress), Claudia Sauvageau (Centre for Studies on Human Stress)
Les examens sont l’un des stresseurs les plus importants pour les jeunes. On s’inquiète de plus en plus de l’anxiété de performance qu’ils vivent et des conséquences de la valorisation de la performance, dont sur leur motivation intrinsèque à l’école (MI). Cette étude visait (1) à décrire l’anxiété de performance vécue à l’école par les jeunes Québécois provenant de milieux publics et privés en utilisant un échantillon transversal et deux temps de mesure et (2) à confirmer l’association négative entre l’anxiété de performance et la MI. Des élèves de 5e année du primaire (N=302, 55% de filles) et de 4e secondaire (N=1102, 58% de filles) ont rempli des mesures autorapportées d’anxiété de performance et de motivation à l’école lors de la période d’examens ministériels de fin d’année 2019, puis lors d’un début d’étape généralement exempt d’examens en octobre-novembre 2019. Des régressions linéaires mixtes suggèrent que les niveaux d'anxiété de performance n’ont pas varié dans le temps et que les filles et les élèves du secondaire rapportaient des niveaux plus élevés d’anxiété de performance comparativement aux garçons et aux élèves du primaire, respectivement. L’association négative entre l’anxiété de performance et la MI n’a pu être confirmée qu’au secondaire. Ces résultats contribuent à l’obtention d’un portrait plus complet de l’anxiété de performance chez les jeunes Québécois et de ses possibles implications sur leur vie scolaire.
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Communication orale
Anxiété de performance au secondaire : facteurs de risque et de protection liés au milieu scolaireIsabelle Martineau-Crète (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Line Massé (Université du Québec à Trois-Rivières), Claudia Verret (Université du Québec à Montréal)▶ Vidéo
Au Québec, environ 40 % des élèves entrant au secondaire éprouveraient de l’anxiété de performance à un niveau modéré (Plante et al., 2019). Ce problème d’adaptation, vécu généralement par plus de filles que de garçons (Selkirk et al., 2011), est provoqué par l’anticipation d’être jugé négativement ou d’échouer lors de situations sociales ou d’évaluation (p. ex. : examen) (Raymo et al., 2019). Plusieurs facteurs semblent influencer l’anxiété de performance tant sur le plan individuel qu’environnemental (famille, école, etc.) (Zeidner, 2014). Or, les études actuelles sur ce sujet se sont surtout intéressées aux facteurs liés à l’élève (Raymo et al., 2019 ; von der Embse et al., 2018) tels que le genre (Cunha et Paiva, 2012), le concept de soi (Raufelder et Ringeisen, 2016) ou le rendement scolaire (Boyacioglu et Kucuk, 2011). Peu de recherches ont documenté les facteurs liés au milieu scolaire (von der Embse et Hasson, 2012). Cette communication propose de présenter les résultats d’une recension des écrits portant sur les différents facteurs de risque et de protection scolaires qui semblent avoir un effet sur l’anxiété de performance ressentie chez les élèves du secondaire. Après avoir brièvement présenté le concept de l’anxiété de performance, les différents facteurs scolaires associés à ce problème d’adaptation au secondaire seront présentés. L’examen de ces facteurs permettra d’identifier des leviers d’action pour les acteurs scolaires, les élèves et les parents.