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Informations générales

Événement : 87e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Enjeux de la recherche

Description :

La mobilisation des connaissances est au cœur de recherches-interventions menées en santé au travail (ST) et en santé environnementale (SE). Ces recherches visent à développer et à valoriser des connaissances pour améliorer la santé des communautés par le biais d’un processus de coconstruction entre les partenaires sociaux et les chercheur.ses. Elles montrent que l’intégration du sexe et du genre permet de mettre en lumière des inégalités sociales et de genre auxquelles il faut s’attarder pour développer des interventions équitables et durables. Cependant, les recherches montrent qu’il est particulièrement difficile d’aborder la question des inégalités sociales et de genre avec les partenaires issus des milieux de travail, des milieux communautaires et même des milieux scientifiques, ce qui fait obstacle aux activités de mobilisation des connaissances et au développement de programmes de promotion de la SE et de la ST.

Le colloque proposé s’inscrit dans la foulée des travaux entamés par deux équipes de recherche interdisciplinaire, interuniversitaire et intersectorielle qui étudient la prise en compte des inégalités sociales et de genre dans les recherches-interventions : l’équipe GESTE pour le partage des connaissances et l’équipe interdisciplinaire de recherche sur le travail « Santé, Genre, Égalité » (SAGE). Avec l’objectif d’élargir nos réflexions et favoriser les échanges, le colloque abordera : 1) les façons de considérer et d’intégrer le sexe et le genre et les autres formes d’inégalités sociales dans les recherches-interventions; 2) les leviers et les obstacles à cette intégration; et 3) les méthodes d’évaluation des retombées des recherches-interventions ayant intégré le sexe et le genre (valeur ajoutée, effets non désirés) en SE et en ST. Le colloque permettra de réfléchir aux meilleures pratiques à mettre en place pour intégrer une approche sensible au sexe et au genre et aux autres inégalités sociales dans les recherches-interventions, et ce, dans une perspective d’équité.

Remerciements :

Le comité organisateur remercie le FRQ-SC qui soutient l'équipe de recherche sur le travail Santé-Genre-Égalité (SAGE), les IRSC qui soutiennent l’équipe GESTE pour le partage des connaissances et l'Institut Santé et Société (UQAM) pour son soutien à la projection-débat Les Sentinelles. Merci aussi au CINBIOSE et à Marie-Laurence Génier, étudiante (UQO), pour son excellent travail de coordination.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Mot de bienvenue

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché

Communications orales

Conférence d’ouverture

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Intégrer le sexe et le genre en santé au travail et en santé environnementale : des opportunités à saisir aux défis à relever.
    Myriam Fillion (Téluq), Jessica Riel (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Le transfert des connaissances est au cœur de recherches-intervention menées en santé au travail (ST) et en santé environnementale (SE). Ces recherches visent à développer et valoriser des connaissances pour améliorer la santé des communautés par le biais d’un processus de co-construction entre les partenaires sociaux et les chercheur.ses. Elles montrent que l'intégration du sexe et du genre (s/g) permet de mettre en lumière des inégalités sociales et de genre auxquelles il faut s’attarder pour développer des interventions équitables et durables. L’expérience de ce type de recherche met toutefois en évidence un certain nombre défis.

    L’équipe émergente SAGE en santé au travail (FRQ-SC) et l’équipe de recherche GESTE pour le partage des connaissance (IRSC) se concentrent depuis deux ans sur la compréhension de ces enjeux. Leurs travaux ont montré qu’il peut être difficile d’aborder la question des inégalités sociales et de genre avec les partenaires issus de milieux de travail, communautaires et même scientifiques, faisant ainsi obstacle aux activités de transfert des connaissances en ST et SE.

    Cette présentation mettra la table pour les deux journées du colloque, en abordant quelques-uns des défis à relever afin de considérer et d’intégrer le s/g et les autres formes d’inégalités sociales dans les recherches-intervention en ST et en SE et évaluer les retombées des recherches-intervention ayant intégré le s/g en SE et en ST.


Communications orales

La prise en compte du s/g et d’autres rapports sociaux dans différents contextes de mobilisation des connaissances

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Intégration des notions de sexe et de genre dans les interventions d’implantation de la prise de décision partagée: analyse secondaire d'une revue systématique cochrane
    Rhéda Adekpedjou (Université Laval), Lionel Adisso (Université Laval), Amédé Gogovor (Université Laval), Sabrina Guay-Bélanger (Université Laval), France Légaré (Université Laval), Sylvie-Marianne Rhugenda (Université Laval), Hervé Tchala Vignon Zomahoun (Université Laval)

    Contexte et objectif : Notre objectif était d’évaluer le niveau d’intégration du sexe et/ou du genre dans les interventions visant l’adoption de la prise de décision partagée (PDP), par les professionnel.le.s de la santé (PDS).

    Méthodes: Nous avons identifié dans les études l'utilisation des termes «sexe», «genre» et des terminologies associées. Nous avons ensuite utilisé un guide des IRSC pour déterminer les études où il conviendrait d’intégrer le sexe ou le genre. Enfin, nous avons utilisé un outil des IRSC pour évaluer le niveau d'intégration du sexe et du genre dans chaque étude. Nous avons évalué le niveau global d’intégration (3 – 12) en utilisant une échelle de Likert.

    Résultats: Des 87 études, 67 (77.0%) ont mentionné le sexe, le genre ou les terminologies associées uniquement dans les caractéristiques sociodémographiques. Les notions de sexe étaient applicables dans 54 études (62,1%), le genre dans 58 études (66,7%), le sexe et le genre dans 45 études (51,7%). De ces dernières, le score global moyen était 4,43. Pour les 42 autres études, ce score était de 4,51. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre ces deux valeurs de score global moyen (P=0,313).

    Conclusion: Dans les études d’intervention visant l’adoption de la PDP par les PDS, et ciblant les patients et les PDS, le niveau d’intégration du sexe et/ou du genre est faible. Cette prise en compte aurait permis une plus grande applicabilité et donc amélioré leur efficacité.

  • Communication orale
    Exploration des connaissances expérientielles des influences croisées de la pauvreté, du genre et du racisme sur les expériences de logement insalubres des locataires autochtones
    Tanya Butt (Queen's University), Nadine Desjardins (Queen's University), Myriam Fillion (TELUQ), Jeff Masuda (Queen's University), Erica Phipps (Queen's University), Misty Schonauer (Queen's University)

    Problématique : Les conditions insalubres dans les logements locatifs à faible revenu peuvent être une source de stress, de risques pour la santé et d’insécurité pour les résident.e.s, et contribuent aux inégalités en matière de santé.

    Méthodologie : Notre initiative de recherche participative RentSafe sur les pratiques intersectorielles axées sur l'équité (EquIP) à Owen Sound, en Ontario, vise à catalyser un échange de connaissances et une interaction significative entre des personnes de divers secteurs afin de mieux comprendre les causes et les conséquences des conditions insalubres dans les logements locatifs à loyer modique, comme base d’un changement positif. En tant que composante de la recherche et s’appuyant sur une analyse comparative culturellement pertinente entre les sexes (NWAC, 2018), notre équipe a convoqué deux cercles de partage pour mobiliser les connaissances expérientielles des locataires autochtones.

    Résultats : Les expériences partagées par les femmes (n = 6) et les hommes (n = 4) qui ont pris part aux cercles de partage suggèrent que la pauvreté, le sexe et l’indigénéité ont des influences croisées sur la façon dont les locataires vivent et gèrent l’insuffisance de logements.

    Discussion : Des méthodes culturellement pertinentes, basées sur le genre et participatives, peuvent soutenir des approches inclusives et décoloniales de la mobilisation des connaissances et des pratiques intersectorielles axées sur l'équité.

  • Communication orale
    Le transfert de connaissances en santé et sécurité du travail dans des milieux à prédominance masculine : état des connaissances sur les défis rencontrés par des formatrices
    Émilie Desjardins (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jessica Riel (Université du Québec en Outaouais), Hélène Sultan-Taïeb (ESG-UQAM)

    Le transfert de connaissances (TC) en santé et sécurité du travail est une activité importante puisqu’elle contribue à l’adoption de pratiques sécuritaires dans les milieux de travail. Les femmes en position de TC (formatrices, enseignantes, conseillères) dans des milieux principalement composés d’hommes peuvent faire face à des obstacles liés aux rapports de genre dans l’exécution de leur travail. Ainsi, il importe d’identifier les conditions qui facilitent le processus de transfert, dans une perspective de genre, pour en optimiser les retombées. Afin de répertorier les types d’obstacles, les facteurs qui contribuent à ces obstacles et les stratégies développées pour les surmonter, nous avons réalisé une revue qualitative descriptive de la littérature basée sur une interrogation des bases de données bibliographiques (MEDLINE, Scopus, PsycINFO, ERIC, Cairn, Érudit) et sur la méthode de remontée de filière bibliographique. La revue s’est limitée aux articles en français ou en anglais publiés entre 2010 et 2019. Les résultats montrent notamment qu’un obstacle au TC est une remise en cause de la crédibilité des femmes. Autre exemple, une stratégie développée est l’ajustement des contenus pédagogiques des formations, ce qui représente un effort supplémentaire à déployer par les femmes. Cette présentation alimentera la réflexion sur des recommandations à adresser aux milieux de travail notamment ceux à prédominance masculine afin qu’ils soutiennent les femmes en situation de TC.


Dîner

Dîner

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché

Communications orales

Analyse rétrospective de différentes façons de prendre en compte le s/g dans des recherches-interventions en santé au travail et en santé environnementale (Partie 1)

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Place du sexe et du genre dans la recherche intervention en santé au travail : que nous apprennent les recherches des membres de l’équipe GESTE pour le partage des connaissances?
    Arnaud Blanchard (Université de Montréal), Marie Laberge (Université de Montréal), Valérie Lederer (Université du Québec en Outaouais), Margaux Vignet (UdeM - Université de Montréal)

    Introduction. Cette étude porte sur la prise en compte du sexe et/ou du genre (s/g) dans les projets de recherche intervention en santé au travail. La question de recherche portait sur la façon d’intégrer le s/g dans ces projets.

    Méthodes. Une revue de portée a permis d’identifier, résumer et analyser 56 publications scientifiques et rapports issus de 19 projets de recherche intervention des membres de l’équipe GESTE (Genre-Equité-Santé-Travail-Environnement) ayant pris en compte le s/g. Une grille d’analyse a permis d’extraire les informations suivantes : demande initiale, commanditaires, but/questions, place/utilité du s/g dans l'étude, population, démarche, résultats, pistes de solutions et limites. Une analyse thématique du contenu des publications a été réalisée.

    Résultats. Ces travaux ont permis d’identifier plusieurs types de recherches interventions en santé au travail intégrant le s/g à divers degrés et de diverses façons. Des leviers et obstacles à l’intégration du s/g ont été relevés, tels que la pluralité de valeurs et représentations quant aux enjeux de s/g, la présence d’enjeux concurrents au s/g, le contexte historique de la recherche et des résistances aux changements.

    Conclusion. La présentation ira au-delà d’une simple description de ces éléments et permettra de nourrir une réflexion critique en offrant une vue d’ensemble des différents projets, de leurs points communs et de leurs différences en regard de la prise en compte des enjeux de s/g.

  • Communication orale
    Analyse rétrospective des récits de recherche-intervention intégrant le sexe et le genre : le point de vue des chercheurs
    Arnaud Blanchard (Université de Montréal), Vanessa Blanchette-Luong (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marie Laberge (Université de Montréal)

    Un des objectifs de l’équipe GESTE pour le partage de connaissances est la modélisation des différentes façons de prendre en compte le s/g dans les RI comportant une dimension de transfert de connaissances (TC). Pour y arriver, la première étape de cette activité était l’analyse rétrospective de 12 projets de RI menés par les chercheurs.euses en santé au travail de l’équipe. Douze entretiens sous forme de récits d’intervention ont été menés auprès des chercheurs.euses impliqués.es dans chaque RI. Une première analyse narrative des verbatims a permis la création de fiches-synthèse rapportant des informations sur la structure des RI (contexte, méthodes, etc.). Par la suite, une analyse thématique a été réalisée à l’aide du logiciel Nvivo. La grille d’analyse utilisée a été créée de manière inductive selon les thèmes émergents lors du codage. Ces deux sources de données (fiches-synthèse et analyses Nvivo) ont permis de distinguer les différents types et niveaux d’impacts de l’intégration du s/g (dans le milieu de travail, sur la santé, sur les politiques, sur les représentations sociales, etc.) qui feront l’objet de cette communication. Offrant une idée de la portée de l’intégration du s/g dans les pratiques de TC, les résultats de ce projet pourrait aider les professionnels.elles œuvrant dans les milieux pratiques, communautaires et scientifiques à se positionner face à une telle intégration et à voir l’intérêt d’une telle pratique.

  • Communication orale
    Analyse rétrospective de recherches-intervention en santé au travail intégrant le sexe et le genre : le point de vue des partenaires.
    Marie-Laurence Génier (UQO - Université du Québec en Outaouais), Valérie Lederer (Université du Québec en Outaouais), Jessica Riel (Université du Québec en Outaouais)

    L’intégration du sexe/genre (s/g) dans les recherches-intervention (RI) en santé au travail pose de nombreux défis, notamment en termes de réduction effective des inégalités sociales et de genre encore prévalentes aujourd’hui. L’équipe « Genre, Équité, Travail, Santé et Environnement » (GESTE) pour le transfert des connaissances a mené une analyse rétrospective de 12 RIs en santé au travail choisies selon 5 critères (chercheur.ses impliqué.es, année, nature d’intervention, moment où le s/g a été intégré au processus, type de travailleurs) afin de mieux comprendre les leviers/obstacles à la prise en compte du s/g dans les RIs. Des entretiens individuels et collectifs ont été menés auprès de 15 chercheur.ses et 12 partenaires. Cet exposé présente les résultats de l’analyse thématique (NVivo) des 8 entretiens avec les partenaires et montrent que les stratégies d’intégration des enjeux de s/g au processus de recherche peuvent constituer des leviers, mais aussi des obstacles, selon les projets. Par exemple, des facteurs de résistance à reconnaître les enjeux de s/g (craintes d’une perte de statut, stigmatisation, déni) ont pu renforcer certaines pratiques inégalitaires, alors que l’émergence, synchrone à la RI, d’enjeux de s/g en milieu de travail (momentum) a souvent servi de tremplin à des changements plus systémiques. Les principaux résultats seront discutés en lien avec le contexte propre des partenariats.


Communications orales

Analyse rétrospective de différentes façons de prendre en compte le s/g dans des recherches-interventions en santé au travail et en santé environnementale (Partie 2)

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Évaluation de la prise en compte du sexe et du genre dans l’application des connaissances dans des projets de recherche en santé environnementale à la suite d’une formation
    Myriam Fillion (Téluq), Johanne Saint-Charles (Université du Québec à Montréal), Jennifer Vansteenkiste (University of Waterloo)

    Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) demandent aux personnes des milieux de la recherche et de la pratique en santé de mieux prendre en compte le sexe et le genre (s/g) dans la recherche, les interventions et la diffusion des résultats, notamment en contexte d'application des connaissances intégrée (ACI). La prise en compte du s/g dans l’ACI rencontre nombre de défis et peu d’outils sont disponibles pour les chercheuses et chercheurs à cet égard. Dans cette communication, nous présenterons les résultats d’une étude visant à décrire et à analyser la manière dont des chercheuses et chercheurs en santé environnementale adoptent et mettent en œuvre l’ACI en tenant compte des dimensions de s/g. Plus précisément, nous avons accompagné pendant dix mois cinq personnes dans leur mise en œuvre des dimensions liées au s/g dans l’ACI dans leur projet de recherche. Nous avons documenté et analysé leurs apprentissages et leurs réflexions autour de ces enjeux. Ces personnes avaient toutes participé à l’édition 2018 du cours hybride sur les approches écosystémiques de la santé de la Communauté de pratique canadienne du même nom (CoPEH-Canada). Les premiers résultats suggèrent que l’intégration du s/g et de l’ACI aux projets de recherche est liée à une exposition précoce et répétitive à ces concepts, à des réseaux de soutien qui en font la promotion et à un accès à des ressources documentaires démontrant leur mise en œuvre pratique.

  • Communication orale
    Intégration des dimensions de sexe et genre dans les activités d’application des connaissances en santé environnementale : une analyse rétrospective.
    Ariane Aubin Cadot (UQAM - Université du Québec à Montréal), Myriam Fillion (TÉLUQ), Johanne Saint-Charles (Université du Québec à Montréal), Cathy Vaillancourt (CINBIOSE)

    Peu d’écrits scientifiques en santé environnementale (SE) s’intéressent à l’intégration du sexe / genre (s/g) en lien avec le transfert et la mobilisation des connaissances, alors que celle-ce se révèle essentielle dans le domaine. Dans cette communication, nous présentons les résultats d’une étude réalisée par entretiens semis-dirigés auprès de chercheurs et chercheuses en regard de la manière dont les considérations s/g issues de la recherche en SE sont prises en compte dans leurs activités d’application des connaissances intégrées (AC/I), les motivations menant ou non à cette intégration, les facilitants et obstacles lors de ce processus, ainsi que les impacts potentiels sur la santé et sur l’équité de genre. Cette étude s’inscrit dans un programme de recherche plus large pour le partage des connaissances en ce qui à trait au genre, à l’équité, à la santé, au travail et à l’environnement. Les approches Gender Transformative ont servi de cadre d’analyse afin de comprendre comment les chercheuses et chercheurs en SE pourraient, d’une part, produire des résultats positifs pour la santé et, d’autre part, contribuer à l’équité de genre et à la transformation des normes sociales dans leurs AC/I. Dans cette communication, nous aborderons les principaux enjeux rencontrés par les personnes interviewées et discuterons des pistes visant à favoriser l’intégration du s/g dans les activités d’AC/I en SE afin de développer des outils et méthodes pour la faciliter.


Panel / Atelier

Projection-débat Les sentinelles : regards interdisciplinaires sur le récit de victimes de l’amiante et des pesticides dans leur combat pour retrouver la dignité

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché
Participant·e·s : Katherine Lippel (Université d’Ottawa), Micheline Marier (Association des victimes de l'amiante du Québec (AVAQ)), Pierre Pézerat (Réalisation du documentaire Les Sentinelles)

Cocktail

Projection-débat Les sentinelles (suite) : regards interdisciplinaires sur le récit de victimes de l’amiante et des pesticides dans leur combat pour retrouver la dignité

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché
Discutant·e·s : Katherine Lippel (Université d’Ottawa), Micheline Marier (Association des victimes de l'amiante du Québec (AVAQ)), Pierre Pézerat (Réalisation du documentaire Les Sentinelles)

Communications orales

Prise en compte du genre et mobilisation des connaissances dans l’étude du phénomène du harcèlement au travail

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Dilemmes méthodologiques et stratégiques associés à la recherche féministe sur le harcèlement au travail
    Rachel Cox (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L’analyse différenciée selon le genre représente une pratique scientifique incontournable en matière de santé au travail. Toutefois, celle-ci ne se situe pas toujours dans un projet visant à transformer les rapports sociaux de sexe.

    Des interventions visant à améliorer les conditions de travail des femmes rencontrent souvent de la résistance. En même temps, il importe d’identifier le mécanisme précis à l’oeuvre dans l’étude des déterminants de la santé au travail des femmes, car parfois, des variables indépendantes du genre (travail à temps partiel, responsabilités parentales, etc.) représentent des indices plus révélateurs que le genre pour bien saisir le mécanisme producteur de l’inégalité pour les femmes et donc, cibler l’intervention susceptible de corriger la situation.

    Si l’intervention indiquée par la recherche sur les déterminants de la santé des femmes est centrée sur un variable indépendant du genre, importe-t-il si celle-ci ne mentionne pas les femmes?

    Pour bien cerner le mécanisme producteur de l’inégalité ou déterminant de la santé des femmes faut-il étudier aussi les hommes? Dans quel but ?

    À l’aide d’une étude jurisprudentielle, cette présentation explore les dilemmes méthodologiques et stratégiques associés à la recherche féministe sur le harcèlement au travail et ce, pour concevoir une méthodologie appropriée pour des recherches sur le terrain et élucider des stratégies pour que les résultats se traduisent par des transformations dans les milieux de travail.

  • Communication orale
    L’incorporation d’une approche féministe à la prévention du harcèlement sexuel au travail au Québec: les leçons du droit international
    Rachel Cox (Université du Québec à Montréal), Marie-Eve Desmarais (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Au plan juridique, la question du harcèlement sexuel (HS) au travail se conçoit comme une question de santé au travail, de normes du travail et d’égalité des femmes. Le droit international offre des balises pour chacun de ses domaines mais propose aussi d’éviter le traitement de la violence contre les femmes au travail en silo.

    La prévention représente une dimension importante de la mise en œuvre du droit à un milieu de travail exempt de HS. La Loi sur la santé et la sécurité du travail prévoit « l’élimination à la source même des dangers pour la santé, la sécurité et l’intégrité physique» mais ne tient pas compte des rapports de pouvoirs entre les hommes et les femmes dans les moyens de prévention.

    Depuis janvier 2019, la Loi sur les normes du travail prévoit une obligation pour l’employeur d’inclure dans sa politique contre le harcèlement psychologique un volet concernant le HS.

    Quels enseignements peut-on tirer du droit international en matière de SST pour la mise en œuvre de l’obligation de l’employeur de prévenir le HS? Des mesures préventives tenant compte des rapports de pouvoirs entre les hommes et les femmes sont-elles autorisées ? À l’aide d’une synthèse des instruments de l’Organisation internationale du travail dans le domaine de la SST et de l’égalité des femmes, cette présentation proposera une réflexion féministe susceptible de suggérer des pistes concrètes pour guider les différents acteurs dans la prévention du HS au travail.

  • Communication orale
    La culture du harcèlement et de l’intimidation sur les chantiers de construction : obstacle au développement de la recherche et de l’intervention en santé au travail
    Éric Charest (ENAP), Céline Chatigny (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marie Laberge (Université de Montréal), Jessica Riel (Université du Québec en Outaouais)

    La violence dans le secteur de la construction est connue mais doit être caractérisée pour combattre le problème. Ce constat a mené la Commission de la construction du Québec à demander une étude scientifique pour comprendre le phénomène du harcèlement et de l’intimidation, d’en mesurer l’ampleur et de dégager des pistes d’intervention (Charest et al., 2017). On sait depuis longtemps que la persistance de la violence est un obstacle à l’intégration des femmes (notamment Dugré, 2003). L’équipe a mis en œuvre un devis mixte : entretiens individuels, sondage en ligne et groupes de discussion, en considérant le sexe/genre, de la revue de littérature aux analyses et aux propositions d’intervention. Les résultats font la lumière sur les résistances au changement et sur les tensions sociales entre les partenaires du secteur, liées à la culture de métier et aux statuts d’emploi, lesquels perpétuent la violence ordinaire au travail, principalement envers les apprentis et les femmes. Malgré ces résultats préoccupants, les partenaires sociaux concernés sont réticents à travailler ensemble dans une démarche d’intervention, puisqu’ils n’associent pas d’emblée le phénomène aux dimensions de sexe et de genre et craignent des interventions qui affectent les droits de certains protagonistes. Des stratégies de transfert de connaissances et de recherche approfondie sont en discussion mais les enjeux de sexe/genre et la recherche-intervention ne sont pas encore une priorité pour les partenaires.

  • Communication orale
    Quelle est la prise en compte du genre dans les politiques de lutte contre le harcèlement psychologique au sein des établissements postsecondaires du Québec?
    Rita Naji (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jessica Riel (Université du Québec en Outaouais), Hélène Sultan-Taïeb (ESG-UQAM)

    Le harcèlement psychologique au travail (HPT) est la forme de violence, interne à l’organisation, la plus prévalente au Québec qui touche plus les femmes que les hommes. Pour lutter contre le HPT, l’implantation d’une politique interne est une obligation depuis janvier 2019 pour les employeurs. Avec la nouvelle définition du HPT (Loi sur les Normes du Travail), les organisations adoptent des politiques distinctes de lutte contre le HPT et contre les violences à caractère sexuel (HS). Les établissements postsecondaires cherchent des moyens efficaces pour intervenir sur ce problème. Cette étude vise à produire une taxonomie des politiques de lutte contre le HPT de ces établissements, afin de fournir aux acteurs concernés des points de comparaison et d’informer les pouvoirs publics sur les effets de la nouvelle loi. Nous avons mené une analyse qualitative du contenu de 60 politiques de lutte contre le HPT disponibles sur internet, en intégrant notamment le niveau de prévention et la prise en compte des rapports de genre. Les résultats décriront les différences entre les cas d’établissements (29) ayant des politiques communes de HPT et de HS et entre les cas (31) ayant une politique de HPT distincte. À la lumière de ces résultats, nous discuterons des implications sur la prise en compte du genre dans les politiques de lutte contre le HPT. Cette étude amorce un projet plus large sur la mesure des écarts entre les pratiques de lutte contre le HPT et les préconisations d’experts.


Communications orales

Activités de transfert des connaissances et prise en compte des inégalités sociales et de genre : survol d’outils existants et pistes de réflexion

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Recherche exploratoire sur les outils d’interventions de transfert de connaissance sensibles au sexe/genre développés en santé environnementale et en santé au travail
    Vanessa Blanchette-Luong (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mélanie Lefrançois (ESG-UQAM), Hélène Sultan-Taïeb (ESG-UQAM)

    L’intégration du sexe et du genre (s/g) dans les recherches-interventions (RI) ayant une dimension de transfert de connaissances (TC), constitue un enjeu important. Les inégalités sociales et de genre peuvent être des questions complexes à aborder avec des partenaires de recherche oeuvrant sur le terrain. En ce sens, l’équipe GESTE pour le partage des connaissances travaille au développement d’une boîte à outils destinée aux chercheurs.euses, qui vise à favoriser la prise en compte du genre dans les projets de RI. Notre communication porte sur les résultats de la 1ère étape de cette activité qui consiste à établir une typologie des outils de TC développés en santé environnementale et en santé au travail et intégrant le s/g. Pour ce faire, nous avons fait un inventaire des outils complété par une remontée de filière bibliographique et de références de sites internet. Nous avons ensuite fait une analyse thématique selon des critères déductifs et inductifs à l’aide d’une grille d’analyse incluant plusieurs thèmes (type, objectifs, etc.). Cette analyse a permis de créer une typologie des outils existants et une synthèse de contenu qui seront présentées lors de la communication. Constater la diversité d’outils de TC existants et comprendre les différentes façons d’intégrer le s/g pourraient permettre aux professionnels.elles faisant du TC d’être beaucoup plus outillés.es à ce sujet. Cette étape préliminaire permettra de tracer des pistes pour le développement d’un outil innovant.

  • Communication orale
    Perspectives en transfert des connaissances intégrant le sexe/genre
    Mathieu-Joel Gervais (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mélanie Lefrançois (Université du Québec à Montréal), Hélène Sultan-Taïeb (Université du Québec à Montréal)

    Cette communication abordera, sous forme de synthèse, les constats et les enjeux soulevés durant le colloque en matière de transfert de connaissances intégrant le sexe/genre. Il s'agit également d'une introduction aux discussions qui auront lieu en après-midi dans le panel sur les outils de transfert des connaissances et la table ronde.


Dîner

Dîner

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché

Panel / Atelier

Quels outils pour le transfert de connaissances prenant en compte le genre? Réflexions et expériences d’actrices et acteurs des milieux de pratique

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché
Participant·e·s : Marianne Lapointe (Option Femmes Emploi), Josiane Maheu (Relais-femmes), Kim Paradis (Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT)), Patricia Richard (CSN - Confédération des syndicats nationaux), Caroline Voyer (Réseau des femmes en environnement)

Panel / Atelier

Prise en compte du s/g en mobilisation des connaissances : quels constats et quels défis pour l’action? Table-ronde avec des actrices des milieux de pratique et des chercheuses

Salle : E0236 — Bâtiment : UQO A.-Taché
Participant·e·s : Isabelle Goupil-Sormany (Santé et Environnement au CIUSSS de la Capitale-Nationale), Hélène Lee-Gosselin (Université Laval), Brigitte Pinard (Direction de santé publique du CISSS de l'Outaouais), Liette Vasseur (Brock University)