Trinity College Dublin, Université de Dublin, Irlande
Paramètres d’Hubbard via principes-premiers et informés des projecteurs, et protocole correctif pour le traitement des interactions fortes dans la théorie de la fonctionnelle de la densité
Votre profil en bref...
Malgré mon nom en référence à la forêt du Seigneur des Anneaux, l’intérêt que je porte aux arbres ne va pas au-delà du plan moléculaire. Cependant, j’ai appris l’elfique en dilettante, ce qui complète bien mon affinité pour la justice sociale, le tennis, et les nœuds papillons! Née au Colorado, je suis ensuite partie à la conquête de l’Est. D’abord à l’Université de Drake en Iowa aux USA pour une licence en physique, mathématiques et journalisme. Puis, en Irlande pour un doctorat en physique des matériaux théorique/numérique avec David O’Regan, qui est à la tête du groupe de recherche Théorie quantique des matériaux (qToM) au Trinity College de Dublin. J’ai commencé mon apprentissage du français au collège, et ma francophilie n’a cessé de grandir depuis, alimentée par des personnes comme Antoine Daniel, Audrey Tautou dans son rôle d’Amélie Poulain, et, bien sûr, Stromae!
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?
Quand j’ai présenté aux membres de ma famille une première version de mes travaux en anglais, ils ne comprenaient rien à ma recherche. Et après? Eh bien, ils n'ont toujours pas compris, mais ils ont applaudi les références à la culture populaire! Le plus grand défi pour moi a été l’isolement social dû à la pandémie. Il m’a fallu répéter ad nauseam mon discours pour me débarrasser de tout bégaiement ou trac en public!
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc.?
Enfant, je voulais deux choses : (a) être tout ce que n'était pas ma némésis de la cour de récréation, et (b) être appelée Dre MacEnulty ! En raison de la première contrainte, il était hors de question de vouloir devenir médecin. Mais j’aimais les mathématiques, la programmation… et mon ancienne professeure de physique, Karen Hirsch! Il a été naturel pour moi de me tourner vers la physique numérique, et la recherche au sein du qToM est un choix réfléchi.
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant-e chercheur-euse? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur-euse?
La physique numérique est un champ polyvalent et je peux faire de la recherche de n’importe où, tant que j’ai mon ordinateur et du WiFi. Vous pourrez me trouver en train de lancer des simulations numériques sur un superordinateur, programmer une sous-routine pour récolter les données, ou encore, élaborer des stratégies avec mon directeur de thèse. Les expériences les plus enrichissantes sont celles qui me font retourner au tableau pour triturer les équations fondamentales.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?
Mon inscription à MT180 a d’abord commencé comme un acte de publicité au nom de qToM alors que l’on venait tout juste de lancer le nouveau site web. L'interface entre la science et la communication grand public est rarement abordée de plein gré par mes collègues — un malheureux, mais évitable effet secondaire de la complexité du domaine. Je voulais alors prouver que même la physique quantique peut être vulgarisée sans en compromettre l'intégrité factuelle.