
Marie-Pier Brochu
L'ADN environnemental comme outil de suivi d'espèces animales en situation précaire au Québec
- Votre profil en bref...
Je termine cette année mon doctorat en sciences de l’eau à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) sous la supervision de Valérie Langlois et d’Hugo Asselin. J’ai auparavant complété un baccalauréat et une maîtrise en biologie à l’Université Laval. Dès mes premières années universitaires, j’ai été attirée par la recherche. Obtenir un résultat inédit et le partager avec la communauté scientifique est grisant, surtout après plusieurs années de travail ! La vulgarisation scientifique occupe aussi une place importante dans mon parcours. J’aime particulièrement discuter de science avec les jeunes : ils sont curieux, allumés et posent toujours des questions pertinentes. En parallèle de mes études, je pratique le triathlon et je suis bénévole au YWCA de Québec, un organisme communautaire qui soutient les femmes en difficulté.
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?
Les membres de ma famille sont maintenant des expert·es (ou presque) de mon sujet de thèse! Ils aiment beaucoup expliquer ce qu’est l’ADN environnemental à leurs ami·es et comment on peut s’en servir pour mieux protéger la biodiversité. En général, c’est facile de susciter l’intérêt des personnes à qui j’explique mes travaux, puisque tout le monde aime la nature et les animaux, et comprend l’importance de leur conservation.
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?
Il y a dix ans, je n’aurais jamais imaginé être sur le point de terminer un doctorat aujourd’hui. À chaque étape de mon parcours, j’ai choisi ce qui me motivait à me lever le matin – et aussi, il faut l’avouer, ce qui me faisait un peu peur ! Avec le recul, je réalise que je n’aurais pas pu trouver un meilleur travail.
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e-chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?
Mon quotidien alterne entre la collecte d’échantillons sur le terrain, les analyses au laboratoire, la lecture et la rédaction. Une des activités de mon doctorat les plus enrichissantes fut de concevoir moi-même le design de mes expériences. Bâtir un plan de recherche sur deux ou trois ans demande beaucoup de préparation et de connaissances. Finalement, plusieurs expériences n'ont pas fonctionné, mais cela fait partie intégrante de l’apprentissage en recherche.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ?
La première fois que j’ai entendu parler du concours, j’étais étudiante à la maîtrise. J’avais assisté à la finale de mon université et j’avais été impressionnée par le talent des candidat·es. Je m’étais alors promis d’y participer un jour. Même si je collabore souvent à des activités de vulgarisation, résumer ma thèse en 180 secondes a été un défi bien particulier. J’ai adoré mon expérience !