
Emma Duquenne-Delobel
Influence du refuge marin des lagunes des Îles-de-la-Madeleine sur l’écologie du homard américain
- Votre profil en bref...
Après l’équivalent du baccalauréat bilingue en biologie des organismes et des populations à l’Université de Lille, j'ai poursuivi mes études avec une maîtrise en sciences de la mer à Sorbonne Université à Paris. Je suis venue une première fois au Québec dans le cadre de mon stage de maîtrise à l'Institut national de la recherche scientifique à Québec, et je suis revenue peu de temps après pour entreprendre ma thèse à l'Université du Québec à Rimouski. Mon projet, réalisé en collaboration avec le ministère des Pêches et Océans, implique de nombreuses collaborations avec des chercheur·euses et des acteur·trices locaux, afin d’enrichir les connaissances scientifiques et d’améliorer la gestion de cette espèce clé.
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?
Oui, bien sûr ! J’ai la chance d’avoir un sujet de thèse qui parle à tout le monde : le homard ! Le plus gros défi a été d’expliquer l’importance d’étudier cette espèce autrement que sous l’angle gastronomique ! On me demande souvent si ma recherche permettra de manger plus de homards… ou si cette espèce finira par disparaître à cause des changements globaux.
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?
Dès mon enfance, j’étais fascinée par le monde vivant. Je passais des heures à regarder des documentaires sur l’océanographie, émerveillée. À l’époque, j’ignorais totalement l’existence du métier d’enseignante-chercheuse. Ce n’est que plus tard, au fil de mes stages et de mes expériences professionnelles, que j’ai découvert cette profession qui me correspond parfaitement, en alliant mes deux passions : les sciences et l’enseignement.
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e-chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?
Ma vie est rythmée par des phases très variées : rédaction, travail en laboratoire, terrain et analyse de données. Certaines périodes sont plus calmes, dédiées à l’écriture, tandis que d’autres sont très dynamiques, notamment lors des campagnes de terrain. Mon expérience la plus enrichissante fut mon premier terrain aux Îles-de-la-Madeleine, qui m’a donné l’occasion de découvrir l’écosystème sur lequel je travaille.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ?
C’est pour moi l’occasion de relever de nouveaux défis et de sortir de ma zone de confort. C’est aussi l’opportunité de m’exercer à la vulgarisation scientifique, un exercice essentiel pour rendre la science plus accessible au grand public.