Dorian Gaboriau
Prédiction du régime des feux de forêt jusqu’en 2100 aux Territoires du Nord-Ouest et évaluation des impacts sur le maintien des activités traditionnelles Tłı̨chǫ
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Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?
Pour bien se faire comprendre, il est important de prendre du recul par rapport à la problématique que l’on étudie et il faut à tout prix éviter d’employer des termes trop techniques afin de faciliter le dialogue. L’intérêt n’est pas de déblatérer son savoir, mais bien de susciter la curiosité. Lorsqu’un jour on m’a demandé si par la suite je voudrais être pompier (mon doctorat porte sur les relations entre le climat, les incendies et la végétation en forêt boréale), j’ai su que j’avais mal transmis l’idée principale de ma recherche.
Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc.?
Je fais parfois le parallèle entre mon caractère plutôt calme et discret et le milieu sur lequel je travaille. La forêt boréale est un milieu silencieux, apaisant où le temps paraît s’écouler plus lentement. Observer le milieu forestier ou lire à ce sujet renforce en moi cette sensation d’apaisement. La recherche que je mène est aussi motivée par un goût de l’aventure : débuter une thèse, c’est un peu se lancer vers l’inconnu même si au départ, on émet certaines hypothèses de résultats attendus.
Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant chercheur? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur?
Malgré le fait que je suis inscrit à l’UQAT, je réalise mes recherches à Québec, au Centre de Foresterie des Laurentides, avec plusieurs autres chercheurs. À travers leurs diverses compétences, ils sont des personnes ressources pouvant m’aider à répondre aux objectifs fixés. ? Mon expérience la plus enrichissante? C’est d’abord d’avoir eu l’opportunité de réaliser un doctorat en cotutelle (à l’UQAT et à Montpellier en France) et d’avoir pu venir étudier une année au Québec. Mais ce sont aussi les campagnes terrain qui m’apportent beaucoup, car les connaissances acquises à partir des articles scientifiques lus, deviennent tout de suite plus concrètes.
Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?
La participation à MT180 est l’occasion pour moi de me prêter à un exercice nouveau. C’est toujours un défi, surtout en début de thèse, lorsque peu de résultats sont encore produits. Participer à ce concours nécessite des efforts d’écriture et de communication orale. Ce ne peut être qu’encourageant et motivant pour la suite.
En participant à ce concours, en quoi avez-vous atteint de nouveaux sommets?
Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il est possible d’atteindre des sommets en participant à ce concours. C’est toutefois une expérience qui favorise la confiance en soi et la motivation car le travail demandé est intense. Chaque mot, chaque phrase et chaque enchaînement est déterminant. Alors qu’en recherche on a plutôt l’habitude de prendre son temps, cette fois, les règles s’inversent puisque le discours est chronométré.