404 - Stratégies et pratiques pour une attraction inclusive des talents dans les régions éloignées du Québec

Face à la situation actuelle de la pénurie de main-d’œuvre et aussi à la baisse des inscriptions des étudiants locaux, les universités et les cégeps régionaux recrutent de plus en plus des étudiants internationaux afin de maintenir la vitalité des programmes et de créer un bassin de main-d'œuvre qualifiée. Notre communication s’inscrit dans la littérature et vise à approfondir les connaissances scientifiques et sociales relatives aux pratiques inclusives gagnantes d’intégration de ces étudiants. Ainsi, les objectifs sont :
1. Identifier les pratiques gagnantes d’accompagnement inclusives ; 2. Identifier les rôles joués par les différents acteurs internes et externes ; 3. Proposer un cadre conceptuel d’intégration.
Pour ce faire, notre cadre d’analyse s’appuie sur la théorie des représentations sociales, en intégrant les concepts de l’intégration et de la rétention de la main-d’œuvre. La méthodologie qualitative avec des entrevues semi-dirigées auprès des étudiants internationaux des cégeps et des universités du Québec est privilégiée.

Les résultats préliminaires montrent que les pratiques d’accompagnement inclusives aident à surmonter les difficultés d’adaptation, à favoriser la réussite scolaire, mais peuvent être aussi considérées comme un facteur de rétention dans la région. Les résultats révèlent, également, le rôle joué par les acteurs impliqués dans le processus.

L’objet de la communication est précisément de présenter quelques statistiques relatives aux étudiants internationaux et aux étudiantes internationales au Canada et au Québec pour mieux illustrer cet enjeu d’attraction et de rétention. Il est question de voir dans quelles mesures les politiques d'immigration (fédérale et provinciale) mises en place au cours de ces dernières années pour encadrer et encourager la venue de ces étudiant.es favorisent leur rétention. Par ailleurs, nous partagerons également quelques résultats préliminaires significatifs issus de travaux de terrain (collecte de données).

Nous étudions les déterminants de la rétention en organisation. Nous testons des propositions théoriques d’un modèle théorique intégrateur du retrait organisationnel mobilisant une combinaison de la perspective du contrat psychologique ainsi que celle de l’ancrage dans l’emploi. Ce modèle s’appuie sur une perspective multi-niveaux en sociologie du travail. Nous mettons l’emphase sur des déterminants peu étudiés dans la littérature : les pratiques de gestion des ressources humaines (contrat psychologique) et les éléments de l’environnement du travail (ancrage dans l’emploi). À partir de ce modèle, nous discutons des antécédents de la rétention. Premièrement, nous présentons le modèle théorique intégrateur. Ensuite, une présentation les principaux antécédents empiriquement testés de la rétention auprès d’employés dans le secteur manufacturier en Abitibi-Témiscamingue (autonomie, charge de travail, soutien organisationnel; soutien au besoin de reconnaissance et soutien au besoin de développement. Le choix du secteur manufacturier est appuyé par le manque d’études empiriques dans ce secteur par rapport à d’autres secteurs, mais aussi par la réalité régionale témiscabitibienne caractérisée par la présence de compagnies minières offrant des conditions favorables de travail, concurrençant ainsi le secteur manufacturier. Enfin, une réflexion sur de possibles pistes de recherche sur des actions à envisager en lien avec les conditions de travail et la précarité d’emploi sera proposée.

La présente étude porte sur l’exploration de facteurs de la rétention du personnel dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.Les résultats de cette recherche nous révèlent que les employés qui bénéficient du meilleur processus de motivation peuvent manifester une plus grande motivation et afficher un niveau plus élevé de satisfaction au travail. Par conséquent, leur intention de rester augmente et le taux de roulement diminue. De plus, des facteurs sociodémographiques augmentent aussi la probabilité de rester en emploi et réduisent en conséquence le taux de roulement. Cette étude contribue de manière significative à la littérature existante sur la motivation, la satisfaction et la rétention des employés en examinant l’aspect inexploré de la satisfaction de différentes manières (satisfaction extrinsèque et intrinsèque) et ouvre d’autres perspectives de recherche.

Cette étude présente l'avancement d'un projet de recherche sur les déterminants de la performance au travail en vue de la rétention des employés au Québec. Dans le contexte actuel de la pénurie de main-d'œuvre, la rétention des talents est cruciale. En septembre 2023, le taux de chômage au Québec est de 4,4%, contrastant avec les 5,7% de 2021. La diminution historique du ratio chômeurs-postes vacants au Canada accentue la pression sur la main-d'œuvre, particulièrement au Québec. Cette réalité transcende les frontières, touchant les employeurs mondiaux. En 2021, 87% des entreprises rencontrent des difficultés à acquérir des talents, tandis que 41% envisagent de quitter leur emploi. Face à ces défis, la création d'un environnement de travail axé sur le bien-être est impérative. Les organisations doivent offrir des opportunités de croissance et promouvoir une culture positive pour répondre aux exigences en matière de performance et de rétention. Ainsi, le cadre conceptuel de notre étude intègre le système de travail à haute performance et le climat psychologique, examinant leur impact sur la performance professionnelle et la rétention. Le cadre méthodologique comprend une revue systématique de la littérature et une démarche expérimentale. L'objectif est d'investiguer les déterminants de la performance au travail et la rétention de la main-d'œuvre, en comprenant leurs interactions et leur influence sur la décision des employés de rester ou de quitter leurs emplois.

Depuis plusieurs années, les politiques de régionalisation se donnent pour mission d’attirer les personnes immigrantes en région. Malgré des efforts successifs, les résultats restent mitigés. De plus, les études sur lesquelles pourraient s’appuyer ces orientations sont peu nombreuses, et surtout ne dépeignent pas assez la particularité de chaque région. La méconnaissance de ces réalités amène par exemple une généralisation des politiques et mesures d’accueil et d’intégration à toute la population immigrante en région, sans tenir compte de l’influence de ces spécificités sur le parcours. L’objectif de cette communication est de présenter le point de vue des personnes immigrantes travailleurs qualifiés sur le processus d’intégration socioprofessionnelle dans la région des Basses-Laurentides en : 1) présentant un portrait représentatif du processus d’intégration, 2) en mettant en évidence les facteurs qui favorisent et qui nuisent à l’intégration, et 3) en soulignant la particularité de cette région proche de Montréal. À travers la méthode de récit de vie, en moyenne une quinzaine d’immigrants ont raconté leur parcours d’intégration et ont porté eux-mêmes un jugement sur le processus. Cette communication fournit des recommandations aux chercheurs, décideurs politiques et partenaires, en leur permettant de mieux comprendre le processus d’intégration des personnes immigrantes dans les Basses-Laurentides et de manière générale en région, pour une meilleure attraction et rétention.

L’article examine l'intégration des travailleurs étrangers temporaires (TET) dans l'industrie forestière du Québec, un secteur crucial mais confronté à une pénurie de main-d'œuvre et à des problématiques d'intégration complexes.

Elle aborde les facteurs clés affectant l'intégration des TET en milieu rural, incluant l'influence des différentes phases de la migration sur le processus d'intégration et les déterminants aux trois niveaux (macroéconomique/institutionnel, organisationnel et individuel). L’étude analyse les défis de l'intégration des TET, qui sont liés aux particularités de l’industrie forestière (conditions de travail atypiques, composition ethnique des travailleurs, faible reconnaissance socio-économique) et au statut temporaire qui restreint l'accès aux droits sociaux et favorise une certaine précarité. En soulignant l’interdépendance de l'industrie forestière et la main-d'œuvre étrangère, l’article identifie les défis spécifiques à l'intégration des TET en milieu rural, exacerbés par l'éloignement géographique et social. En conclusion, l'étude propose des stratégies concrètes pour les entreprises, visant à améliorer l'intégration et la rétention des TET.

Méthodologiquement, l'étude s'appuie sur une revue de la littérature existante dans le domaine concerné de premier plan. Parallèlement, une importance a été accordée aux rapports d’agences reconnues, dont la crédibilité et l’expertise dans leurs champs respectifs sont unanimement saluées.