Informations générales
Événement : 91e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 400 - Sciences sociales
Description :L’entrepreneuriat féminin occupe aujourd’hui une place de choix dans l’agenda des organismes internationaux de développement. En Afrique subsaharienne, en particulier, les États comme les bailleurs de fonds mettent de l’avant l’importance de l’emploi et de l’entrepreneuriat pour l’autonomisation des femmes, l’éducation et la santé des enfants, le bien-être des familles, la sécurité alimentaire et, plus largement, la réduction de la pauvreté sur le continent. Dans le cadre du premier sommet régional sur L’initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures, qui s’est tenu à Abidjan en 2019, les chefs d’État d’Afrique de l’Ouest et d’autres pays ont pris un certain nombre d’engagements pour « démanteler les entraves systémiques à l’activité des femmes entrepreneures ». Les engagements et initiatives en faveur de l’entrepreneuriat féminin se sont effectivement multipliés, y compris dans les pays d’Afrique francophone. Malgré ces efforts, cependant, et bien qu’un dynamisme entrepreneurial soit bien réel en Afrique, les rares données scientifiques qui existent sur la question suggèrent des réalités de terrain bien loin des figures de femmes entrepreneures à la tête de grandes entreprises florissantes célébrées dans les magazines et les vignettes des rapports des bailleurs de fonds. Malgré de récentes améliorations, les femmes entrepreneures sur le continent font face à des défis de taille.
Dans un tel contexte, ce colloque vise à explorer les réalités de l’entrepreneuriat féminin en Afrique francophone et à réfléchir sur les nouveaux défis auxquels les entrepreneures africaines sont confrontées.
Date :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Anne Calvès (UdeM - Université de Montréal)
- Ayemi Akessime Lawani (Université de Kara)
- Bilampoa Gnoumou Thiombiano (Institut supérieur des sciences de la population, Université Joseph Ki-Zerbo)
Programme
Les visages de l’entrepreneuriat
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Communication orale
Mot de bienvenueAnne Calvès (UdeM - Université de Montréal), Bilampoa Gnoumou Thiombiano (Institut des Sciences de la Population), Ayemi Lawani (Université de Kara)
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Communication orale
Les multiples visages de l’entrepreneuriat féminin en Afrique : Les enseignements du terrain, le point de vue de l’Agence Universitaire de la FrancophonieBenedicte Decaux (Agence universitaire de la Francophonie), Marie Nathalie Leblanc (Agence universitaire de la Francophonie)
L'Afrique est le champion mondial de l’entrepreneuriat féminin avec un taux Total d'Activité Entrepreneuriale (TAE) de l’ordre de 24% (Institut Roland Berger). Il est non seulement « salutaire pour les femmes », mais également pour le continent qui profite des retombées économiques de cette dynamique : la valeur créée est estimée entre 250 et 300 milliards USD, soit 12 à 14 % du PIB du continent.
Cette dynamique continentale cache des réalités contrastées : En Afrique subsaharienne, les femmes sont deux fois plus susceptibles d’entreprendre que sur le reste du continent. A l’inverse, seulement 8% des femmes entreprennent en Afrique du Nord. L’entrepreneuriat est en plein essor mais il ne se développe pas au même rythme selon les régions.
L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) est très active en Afrique francophone dans le champ de l’enseignement supérieur, de l’autonomisation de la jeunesse et de l’entreprenariat féminin.
Dans cette communication, nous proposons d’enrichir les études quantitatives réalisées sur l’entrepreneuriat féminin par les nombreux retours sur expérience et études d’impact réalisés dans le cadre de nos projets. Dans une perspective comparative et transcontinentale, nous aborderons le sujet selon les angles suivants : Quels sont les divers profils de projets d’entrepreneuriat ? Quels en sont les freins et défis ? Comment l’AUF accompagne cette dynamique entrepreneuriale émancipatrice ?
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Communication orale
Femmes déplacées internes dans la ville de Ouagadougou : parcours entrepreneurial et contribution à l’économie localeHonorine Pegdwendé Sawadogo (Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST))
Problématique: Les femmes déplacées internes qui étaient pour la plupart agricultrices, éleveurs, transformatrices des produits locaux dans leur communauté d’origine, sont appelées à faire face à nombreux défis en ville : trouver une activité génératrice de revenus, nourrir la famille, soigner les membres de la famille et satisfaire ses propres besoins.
Objectif: Cet article vise à renforcer les connaissances sur l’agentivité des femmes déplacées internes dans la ville de Ouagadougou en examinant leur parcours entrepreneurial et leur contribution à l’économie locale.
Méthodologie: La démarche méthodologique a consisté en une recherche documentaire sur la problématique des femmes déplacées internes dans les zones urbaines, une collecte de données à travers des entrevues semi-dirigées auprès de différents acteurs et actrices, y compris les femmes déplacées internes et des observations directes sur le terrain. Les entretiens ont été enregistrés avec l’accord des participant·e·s, ensuite transcrits intégralement et analysés.
Résultats: Les résultats révèlent les stratégies économiques mobilisées par les femmes déplacées internes pour réussir leur positionnement économique sur le marché urbain. De plus, les données montrent que les femmes déplacées internes investissent dans la ville de Ouagadougou et leurs activités commerciales contribuent à diversifier l’offre sur le marché urbain.
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Communication orale
De commerçantes à entrepreneures politiques : deux stratégies d’acquisition et d’accumulation des ressources pour les femmes d’affaires du Nord-CamerounFadimatou Sali (Université de Ngaoundéré)
Cette réflexion met en lumière la sous-représentation des activités commerciales féminines telles qu’évoquées par la littérature francophone et malgré leur prépondérance parmi les citadines d’Afrique noire. En se penchant sur l’élite économique féminine du Nord- Cameroun, la présente communication offre des perspectives sur l’autonomisation des femmes, une priorité pour les Etats et la société civile en Afrique, notamment au Cameroun. Dès lors, cette analyse révèle que la tradition commerciale féminine, d’abord propre à l’Afrique de l’Ouest, s’est par la suite étendue en Afrique Centrale au fil des ans. Catherine Coquery-Vidrovitch soutient que bien qu’une continuité directe ne soit pas évidente, cette tradition a probablement favorisé l’émergence des commerçantes modernes. Dans ce sens, cette étude souligne que cette pratique est sujette à une évolution constante sous l’influence des dynamiques sociopolitiques et économiques, à la fois nationales et régionales. En utilisant une méthodologie combinant travaux spécialisés et données de terrain, cette communication démontre que l’augmentation des ressources des femmes d’affaires du Nord-Cameroun s’accompagne d’une diversification de leurs priorités, allant au-delà du simple aspect économique. Celles-ci déploient des stratégies variées pour initier, sécuriser et renforcer leurs activités commerciales.
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Communication orale
L’auto-emploi féminin dans les villes ouest-africaines et son évolution : Le cas de Lomé et OuagadougouAnne Calvès (UdeM - Université de Montréal), Maude Jodoin Léveillée (Université de Montréal)
L’entrepreneuriat féminin en Afrique fait l’objet aujourd’hui de discours enthousiastes et d’une ferveur des acteurs du développement. Pour ces derniers, le nombre particulièrement élevé et toujours croissant de femmes entrepreneures sur le continent a le potentiel d’être un puissant levier de croissance économique, tout en facilitant leur autonomisation. Bien qu’un dynamisme entrepreneurial soit bien réel en Afrique, les études empiriques qui existent sur la question suggèrent des réalités de terrain bien loin des figures de femmes à la tête de grandes entreprises florissantes célébrées dans les magazines et les vignettes des rapports des bailleurs de fonds. Malgré de récentes améliorations, en effet, l’entrepreneuriat féminin dans les villes africaines reste majoritairement un « entrepreneuriat de nécessité » qui relève plutôt de l’auto-emploi informel et précaire. Dans un tel contexte, l’objectif de la présente communication est d’explorer les multiples réalités de l’auto-emploi féminin en Afrique et leur évolution au fil des générations, en prenant pour terrain deux capitales d’Afrique de l’Ouest, Ouagadougou au Burkina Faso et Lomé au Togo. Les analyses utiliseront des données uniques issues de l’enquête biographique « Travail Au Féminin », réalisée en 2020 et 2022 à Ouagadougou et à Lomé respectivement, et qui inclut des biographies professionnelles complètes collectées auprès d’un échantillon représentatif de 3962 femmes âgées de 20 à 59 ans.
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Communication orale
Sénégal : l’entrepreneuriat féminin d’ancrage et de conquêteSadio Ba Gning (Université Gaston Berger, Saint-Louis)
L’émergence de figures féminines dans l’entrepreneuriat révèle des trajectoires et des imaginaires de genre différenciés. En dépit d’une abondante littérature sur les multiples contraintes à l’autonomisation, d’autres recherches révèlent les capacités des entrepreneures à négocier leur agentivité sans remettre en cause les normes de genre (Gning, 2022 ; Gomez-Perez & Jourde, 2021). Face à ces deux logiques contradictoires, cette communication vise à questionner les perceptions de genre et de l’autonomisation véhiculées dans l’entrepreneuriat féminin au Sénégal. Il s’agit alors d’analyser les données biographiques de l’enquête FRES (2016-2019)[1]. Les résultats de notre recherche montrent que l’entrepreneuriat d’ancrage et de conquête reflète le visage d’une vision contextualisée et relationnelle du genre (compris comme l’imbrication des rapports de pouvoirs et des solidarités) et la principale condition de l’autonomisation des femmes dans un pays marqué par le poids des normes religieuses et familiales.
[1] Les résultats qui sont présentés ici s’inscrivent dans le cadre du programme de recherche « Femmes, réseaux sociaux/religieux et entrepreneuriat au Sénégal » financé par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) entre 2016-2019 et coordonné par Sadio Ba Gning. L’enquête porte sur 100 entrepreneures sociales, 20 informateurs clés. Elle s’est déroulée de septembre 2016 à octobre 2017 à (Dakar, Saint-Louis, située au Nord du Sénégal et Ziguinchor, au Sud).
Numérique et autonomisation
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Communication orale
L’entrepreneuriat féminin et le business de la débrouille sur les réseaux socio-numériques au BéninGéraud Ahouandjinou (Université d'Abomey-Calavi (UAC))
Les réseaux socio-numériques se sont imposés comme étant des espaces qui favorisent la communication, les échanges, la production et la diffusion d’informations pour une diversité de finalités. Promouvoir les échanges de biens et de services constitue une des opportunités nouvelles qui s’offrent et qui sont observables au Bénin. Le développement du commerce et de toutes sortes d’activités lucratives informelles se remarque de plus en plus à travers les nombreuses publications et la création de groupes thématiques d’affaires sur les plateformes sociales. La présente étude a interrogé ces nouveaux usages pour déterminer l’importance des réseaux socio-numériques dans cette pratique du business de la débrouille au Bénin. Pour cette recherche, il a été adopté une enquête sociologique de type quantitatif. Les résultats permettent de comprendre que les acteurs de l’entrepreneuriat féminin de la débrouille en ligne sont de jeunes filles généralement sans-emplois, cherchant une opportunité d’affaires pour se faire du revenu. Ces dernières mènent des activités informelles et se servent des deux réseaux sociaux les plus utilisés que sont WhatsApp et Facebook pour faire leurs affaires. Nous avons pu noter que ces réseaux sociaux sont utilisés pour prendre contact avec vendeur, acheteur, fournisseur afin de discuter des prix mais aussi pour prospecter et, conclure de la vente ; les transactions financières se faisant hors réseaux sociaux.
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Communication orale
Les entrepreneures ivoiriennes face aux médias socionumériques : quels usages et enjeux ?Nakanfè Dagnogo (Université Côté d'Azur)
En Côte d’Ivoire, nous assistons à l’émergence d’une catégorie de femmes entrepreneures qui utilisent les médias socionumériques notamment Facebook et Whatsapp pour vendre des produits et services en ligne. Elles gèrent tout le circuit de vente à travers leurs smartphones et les transactions se font par paiement mobile. Ce type de business est très florissant dans la ville d’Abidjan et divers secteurs sont concernés notamment la cosmétique, l’artisanat, la restauration etc. L’objectif de cette étude qui s’inscrit dans les sciences de l’information et de la communication et plus précisément dans la sociologie des usages et les gender studies, est de découvrir les enjeux liés à l’utilisation des médias socionumériques dans l’entrepreneuriat féminin et l’autonomisation économique des femmes ivoiriennes. Notre question de recherche est donc formulée comme suit : comment les femmes ivoiriennes se servent-elles des médias socionumériques pour entreprendre et accéder à leur autonomisation économique ? Pour répondre à cette préoccupation, nous avons choisi la méthode du focus groupe réalisé avec deux groupes de femmes entrepreneures : le premier groupe fut uniquement constitué de femmes entrepreneures et le second de femmes entrepreneures mais également de porteuses de projet et de professionnelles en marketing et communication digitale dans le but d’ouvrir le débat et d’élargir la discussion.
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Communication orale
L’agroécologie, le nouveau visage de l’entrepreneuriat féminin au Sénégal : analyse des dynamiques d’autonomisation féminineMarie Thérèse Daba Sene (Université Gaston Berger de Saint-Louis (SENEGAL))
L’entrepreneuriat féminin apparaît comme un levier d’émancipation féminine (Adjamagbo & Calvès, 2012; Djodjo, 2021). Au Sénégal, les entrepreneures font face à des contraintes émanant le plus souvent d’inégalités construites par les normes socio-culturelles et les rapports de genre (Sarr, 1989). Dans le domaine agricole, leur faible accès aux ressources productives en raison de leur statut (Diop et al., 2018) freine leur rôle d’opératrices économiques. En moyenne, elles reçoivent moins de 10 % des crédits destinés aux exploitants agricoles (Simen & Diouf, 2014).
Pour remédier à ces contraintes, l’agroécologie est souvent proposée en raison des faibles coûts de démarrage et de production (Seibert et al., 2019). Au Sénégal, elle est impulsée par les ONGs (Boillat et al. 2021 ; Touré & Sylla 2019) et reste limitée à des approches par projets. Mais la plupart de ces projets sont encore au stade expérimental, limités dans le temps (3 ans, voire moins) (Bottazzi et al., 2023) et dépendent du soutien financier de partenaires extérieurs (Bottazzi et al., 2020).
Dès lors, une question subsiste sur la manière dont l’agroécologie peut favoriser des dynamiques d’autonomisation féminine et de quelles femmes ? À travers une méthodologie qualitative, cette communication retrace le parcours biographique et les opportunités et contraintes d'autonomisation socio-économique de 100 entrepreneures de la région de Fatick actives dans le maraîchage agroécologique et encadrées par l’ONG Caritas.
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Communication orale
La confiance personnelle, pilier du processus entrepreneurial fémininLuz Marina Ferro (Université Los Andes), Dorra Skander
Malgré l’intérêt exponentiel de la recherche à l’entrepreneuriat féminin (EF) autant dans les pays développés qu’émergents, peu d’études se sont intéressées aux rouages sous-jacents à l’évolution de ce processus. Pourtant, l’EF a des spécificités ancrées qui évoluent en fonction du genre et du contexte institutionnel général.
Par ailleurs, auparavant, l’entrepreneuriat était principalement associé au genre masculin et son succès évalué en fonction des critères de succès « masculins ». Cette réalité a largement affecté la perception de l’EF et remis en question la confiance personnelle des femmes à se lancer dans un tel processus. Selon les pays et même les industries, elles sont parfois jugées moins « légitimes » que les hommes et peuvent se heurter à diverses barrières implicites et explicites. Ceci est particulièrement le cas dans les sociétés patriarcales telles que les pays africains et du MENA.
Ce défi de légitimation amène plusieurs femmes à douter de leurs compétences et à remettre en question leur confiance personnelle. Cette étude se penche sur cette confiance en tant que pilier du processus de l’EF et son succès. La confiance personnelle se construit et évolue tout au long du processus entrepreneurial et peut varier en fonction des facteurs endogènes (personnalité, estime de soi, etc.) et exogènes (support familial, normes, etc.) Néanmoins, ces facteurs sont eux-mêmes affectés par les normes culturelles, souvent stéréotypées dans les pays africains et du MENA.
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Communication orale
Innovations sociales au service de l’autonomisation des femmes : formes et pratiques d’accompagnement entrepreneurial au Burkina-Faso et au SénégalFatima Diajheté (Université Alioune Diop), Angelique Ngaha Bah (Université Alioune Diop), Florent Song-Naba (Université Thomas Sankara)
En Afrique subsaharienne francophone, les initiatives et actions collectives ont depuis longtemps existé sous des modalités variées sans pour autant être reconnues sous le vocable de « l’économie sociale et solidaire ». Ces formes d’actions collectives sont pratiques courantes et l’entrepreneuriat féminin y trouve toute sa place. Dans ce contexte, la posture entrepreneuriale des femmes se distingue par la dimension collective de leurs actions contribuant à pallier la défaillance des États en matière de développement socio-économique ou de protection sociale (Toucas-Truyen et Doligez, 2021). Les femmes ne disposant pas des mêmes accès aux ressources (Brush et al., 2018), leurs réalités ne sont pas suffisamment prises en compte lorsqu’il s’agit de soutien à l’entrepreneuriat féminin. Pour faire face au manque d’accompagnement spécifique à l’entrepreneuriat en économie sociale et solidaire, les femmes à travers leur capital social font émerger des pratiques de solidarité et d’entraide constituant des innovations sociales. L’entrepreneuriat féminin en économie sociale peut ainsi être un lieu d’expérimentation d’innovations sociales au service de l’autonomisation des femmes. La communication présentera les premiers résultats d’une recherche exploratoire en cours au Burkina Faso et au Sénégal permettant de dégager des observations en matière d’accompagnement entrepreneurial des femmes et les types d'innovations sociales qui en découlent.
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Communication orale
Les visages de l’entrepreneuriat féminin en Afrique : parcours des femmes entrepreneures à LoméAyemi Akessime Lawani (Université de Kara)
Malgré la mise en valeur du potentiel entrepreneurial des femmes africaines par les États et institutions internationales de développement, les obstacles auxquels font face les femmes sur le marché du travail sont encore bien réels et une vision plus nuancée et diversifiée de l’entrepreneuriat en Afrique est nécessaire. Le projet « Les multiples visages de l’entrepreneuriat féminin dans les villes ouest-africaines : Trajectoires et expériences des femmes à Ouagadougou et à Lomé », financé par le FRQ et l’AUF a pour objectif général d’explorer les réalités de l’entrepreneuriat féminin dans deux capitales ouest-africaines. Sur la base d’entretiens semi-directifs menés auprès d’une vingtaine de femmes entrepreneures diverse (de l’auto-entrepreneure dans l’informel de survie à la femme à la tête d’une entreprise florissante), cette communication vise, d’une part, à tracer les contours de la réalité entrepreneuriale des Togolaises et à explorer la manière dont les femmes entrepreneures, de toutes catégories, se perçoivent et définissent l’entrepreneuriat. D’autre part, il s’agira d’évaluer l’impact éventuel, qu’elles perçoivent, de leur scolarité, de leur origine sociale et des évènements matrimoniaux et familiaux qu’elles ont vécus sur leur parcours entrepreneurial. Enfin, l’analyse des récits collectés permettra d’identifier les divers obstacles et les opportunités que les femmes entrepreneures ont rencontrés au fil de leur trajectoire entrepreneuriale.