1
L'envie et sa relation à la valorisation sociale
Antoine Aouad (UdeM), Daniel Sznycer
(oklahoma state university), Sébastien Hétu
(Université de Montréal)
L'émotion sociale de l'envie, définie comme la douleur ressentie face au bonheur dont jouit un autre est reliée à des comportements irrationnels tels que le sacrifice de son propre bonheur pour réduire celui de l’autre. Sa nature antisociale semble mal-adaptative, toutefois selon la perspective évolutionniste, l’envie serait façonnée par la sélection naturelle pour réagir à la situation où la valeur sociale de l’autre diminue notre propre valeur sociale. Selon cette théorie, l’intensité de l’envie ressentie devrait être reliée à la valorisation associée à différentes caractéristiques positives (p. ex., être généreux) au sein de notre environnement social local. Afin de tester cette hypothèse, 254 participants aux États-Unis et 238 participants en Inde ont accompli une tâche en ligne. Les participants devaient soit évaluer l’intensité de l’envie qu’ils ressentiraient si un rival possédait une des 34 caractéristiques positives proposées, soit évaluer à quel point ils valoriseraient le fait de la posséder eux-mêmes. Comme prédit, l’intensité de l’envie ressentie envers un rival pour une caractéristique donnée est corrélée avec sa valorisation : aux États-Unis (r=0.48) et en Inde (r=0.55). Ces résultats sont une première démonstration empirique d'une correspondance entre l'envie et la valeur sociale, au sein et entre les cultures.
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2
Les attributions morales et les comportements de mensonge chez les enfants de l'école primaire
Emilie Bélanger (Université McGill), Victoria Talwar
(Université McGill), Jennifer Lavoie
(The University of Edinburgh)
Deux phénomènes bien établis chez les enfants sont le mensonge (Evans & Lee, 2013) et le happy victimizer (HV). Ce dernier décrit la tendance des jeunes enfants à attribuer des émotions positives/heureuses aux individus coupables de la victimisation, bien que ces enfants comprennent les violations morales associées à celle-ci (Krettenauer, Malti, & Sokol, 2008). Comme le HV n’a jamais été examiné dans le contexte du mensonge, l’objectif principal était d’analyser l’association entre ces deux pour la première fois.
Les mensonges et les modèles de réponses HV ont été examinés chez 76 enfants de 6 à 12 ans. L’étude a utilisé un paradigme expérimental (Talwar et autres, 2007) dans lequel les participants ont eu deux occasions de mentir. Également, huit histoires HV (Arsenio, 2014; Malti et autres, 2009; Malti & Krettenauer, 2013), mettant en scène un enfant violant une règle morale, ont été lues aux participants. Par la suite, ils ont répondu à des questions évaluant le comportement du personnage, ce qui a entraîné un score HV.
En total, 40 enfants ont dit la vérité, 27 ont raconté un mensonge et 9 en ont raconté deux. Une régression multinomiale a été utilisée pour examiner si les scores HV prédisaient les mensonges. Le modèle global était significatif, χ2 (10, N = 76) = 85,16, p=.027, Nagelkerke’s R2 = .18. Les résultats suggèrent que le raisonnement moral des enfants est lié à leurs décisions d’agir moralement lorsqu'ils ont le choix de mentir ou de dire la vérité.
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3
Adaptation et validation en français de l’échelle Retirement Semantic Differential (RSD)
, Benjamin Boller (Université du Québec à Trois-Rivières), Guillaume T Vallet (Université du Québec à Trois-Rivières)
La retraite est associée à de nombreuses représentations, positives et négatives, susceptibles d’influencer plusieurs dimensions de la santé comme la longévité. Toutefois, peu d’études portent sur l’effet de ces représentations en considérant leurs valences, notamment lors du passage à la retraite. Une des causes limitant l’émergence de telles recherches en France ou au Québec est qu’il n’existe actuellement aucune échelle validée en français permettant d’évaluer spécifiquement ces représentations. Ainsi, l'objectif de cette étude était d'adapter et de valider en français une échelle évaluant les représentations des personnes retraitées, appelée Retirement Semantic Differential (RSD). Un total de 279 participants français âgés de 18 à 55 ans ont complété en ligne la version traduite du RSD en répondant à 14 propositions polarisées à propos d’une personne retraitée (par ex. Indépendante | Dépendante) sur une échelle de Likert en 7 points. Les résultats indiquent que l’échelle à de bonnes propriétés psychométriques. L'analyse retrouve un modèle à trois facteurs. Certains items ont été supprimés, conduisant à une version réduite de l'échelle (11 items). Cet outil pourrait contribuer à mieux comprendre les effets des représentations de la retraite sur la santé. Une validation de l’échelle pour une population québécoise est en cours et de premiers résultats pourront être présentés et discutés en comparaison avec les données de France.
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4
Relations entre des manifestations comportementales et cognitives émises en contexte d'incertitude et les symptômes du trouble d'anxiété généralisée
Mallorie Brisson (UdeS - Université de Sherbrooke), José Angel Mendoza Herrera
(UdeS - Université de Sherbrooke), Anne-Marie Delage
(Université de Sherbrooke), Patrick Gosselin
(Université de Sherbrooke)
Le diagnostic du trouble d’anxiété généralisée (TAG) est complexe à poser, notamment puisqu’il n’inclut aucun symptôme comportemental (Andrews et al., 2010). Des études récentes vérifient la pertinence de considérer des manifestations comportementales (MC) en lien avec le TAG (p. ex., recherche de réassurance et évitement). Bien qu’elles appuient la pertinence des MC, celles-ci présentent des limites liées à leur évaluation. Par ailleurs, l’intolérance à l’incertitude (II), un facteur directement lié aux symptômes du TAG, serait aussi indirectement lié aux symptômes par ses effets sur des MC (Mahoney et al., 2018). Cette recherche transversale poursuit l’étude des liens entre des MC et cognitives émises en contexte d’incertitude et les symptômes du TAG. Elle vérifie si les manifestations émises permettent de distinguer les gens présentant ou non les critères du TAG. Un total de 1 332 adultes de la population générale a rempli des questionnaires évaluant les manifestations et les symptômes du TAG. Des régressions multiples confirment que les MC et cognitives émises en contexte d’incertitude prédisent l’intensité des symptômes. Des analyses de covariance et de courbes Receiver Operating Characteristic révèlent que les MC et cognitives permettent de classifier les participants présentant ou non des critères du TAG par questionnaires. Cette étude identifie des manifestations pertinentes au TAG et suggère des facteurs à considérer pour l’élaboration de modèles explicatifs.
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5
TDAH et bilinguisme chez les jeunes adultes : comparaison du vocabulaire bilingue
Certaines études indiquent que la taille du vocabulaire peut être inférieure chez les bilingues (Bialystok et al., 2010; Bialystok & Luk, 2012) ainsi que chez les personnes ayant un TDAH (trouble de déficit de l'attention avec/sans hyperactivité; Bellani et al., 2011, Mathers, 2006). À ce jour, aucune étude n'a examiné l'effet combiné du bilinguisme et du TDAH sur la taille des vocabulaires dans les deux langues. La présente étude comble cette lacune en comparant les vocabulaires de bilingues à ceux d’unilingues, avec et sans TDAH.
De jeunes adultes âgés de 18 à 34 ans ayant étudié au niveau collégial ou universitaire au Canada (n=416) et parlant français et/ou anglais ont participé à une étude en ligne. La taille de leur(s) vocabulaire(s) a été évaluée via l'Échelle de vocabulaire en images Peabody (EVIP; Dunn et al., 1993) et le Test de la taille du vocabulaire (TTV; Batista & Horst, 2016). Un diagnostic préétabli par un professionnel était requis pour le groupe TDAH. L’Échelle d’auto-évaluation TDAH pour adulte (ASRS; Kessler et al., 2005, avec normes d’ Ustun et al., 2017) a été remplie par tous les participants. Les résultats préliminaires révèlent un effet statistiquement significatif uniquement chez le groupe TDAH, ceux-ci ayant un vocabulaire dans leur langue dominante et non dominante plus grand que celui de leurs pairs sans TDAH. Les implications potentielles de ces résultats seront traitées.
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6
Est-ce que le fait d’être en couple et d’être parents affecte la qualité de la relation que les adultes émergents entretiennent avec leurs propres parents?
Chloé Charest-St-Onge (UQAM - Université du Québec à Montréal), François Poulin
(Université du Québec à Montréal)
Les relations mère-enfant et père-enfant continuent d’évoluer durant l’émergence de l’âge adulte (EAA; 18-29 ans) (Lindell & Campione-Barr, 2017). Le principe des vies liées, issu de la perspective des parcours de vie, suggère que les expériences d’un adulte émergent puissent impacter la qualité de ses relations avec ses parents (Charruault, 2020). Cette étude vise à examiner si la qualité de la relation varie en fonction du statut conjugal et de parentalité des adultes émergents. 299 participants (60 % de femmes) de 25 ans ont rempli des questionnaires mesurant un aspect positif (satisfaction) et négatif (conflit) de la qualité de la relation avec leur mère et leur père, à l’aide du Network of Relationship Inventory (NRI). Ils ont également indiqué s’ils étaient en couple et parents. Les tests de comparaisons de moyennes montrent que les participants célibataires et ceux qui sont sans enfants rapportent significativement plus de conflits avec le père, alors que ceux qui sont parents rapportent plus de satisfaction avec le père. Ces résultats s’appliquent tant aux femmes qu’aux hommes. Ainsi, le statut conjugal et de parentalité à 25 ans affectent uniquement la relation avec le père. La théorie des rôles sociaux (Wood & Eagly, 2012) suggère que les différences entre les parents émergent en raison des définitions traditionnelles des rôles de mère et de père qui perdurent. Dans ces définitions, le père encourage davantage l’exploration, ce qui pourrait expliquer les résultats.
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7
Relations des adolescents racisés de pères gais adoptifs avec leurs pairs en contexte scolaire
Les couples de même sexe adoptant au Québec sont majoritairement des hommes blancs et la proportion d’enfants non blancs qui leur sont confiés avoisine le tiers. Puisque le discours normatif perpétue des biais implicites à l’endroit des personnes minorisées, ces jeunes développent rapidement une conscience des implications sociales du fait d’avoir deux pères, d’être adopté et racisé. Parallèlement, le début de l’adolescence est marqué par le désir de faire partie d’un groupe de pairs. La manière dont l’intersection de ces trois composantes affecte le processus de socialisation de ces adolescents reste méconnue.
L’objectif de cette étude est d’explorer leurs expériences de stigmatisation potentielle, leur sentiment de différence, leur aisance à dévoiler leur type de famille et leurs stratégies d’adaptation. Ce projet est, à notre connaissance, le premier portant spécifiquement sur des adolescents racisés confiés pour adoption à des couples de pères gais au Québec.
Des entretiens semi-directifs ont été menés auprès de 13 adolescents (8-16 ans). Les verbatims ont fait l’objet d’une analyse thématique préliminaire avec le logiciel Nvivo 2.0. De la stigmatisation liée au racisme, à l’adoption et à l’orientation sexuelle des parents a été rapportée par les adolescents, ainsi qu’une appréhension à divulguer le type de famille. Des stratégies d’adaptation ont été identifiées. La discussion soulignera la pertinence d’une plus grande représentation de la diversité familiale à l’école.
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8
Un défi sportif non compétitif : une expérience partagée par un groupe de femmes
Arianne Côté (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Paule Miquelon
(UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières),
Marie-Claude Rivard (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Bien que la littérature démontre que la pratique régulière d’une activité physique (AP) présente de nombreux avantages physiques, psychologiques et sociaux, les femmes sont nettement moins nombreuses que les hommes à atteindre les recommandations en matière d’AP. Plusieurs initiatives ont été mises en œuvre dans divers pays afin de promouvoir la pratique de l’AP chez les femmes. Au Québec, c’est notamment le cas du Défi des Roses, un défi sportif non compétitif d’envergure. L’étude avait pour objectifs: 1) de décrire le portrait physique, psychologique et social des participantes au début de leur entraînement pour le défi (phase quantitative), et 2) d’évaluer les impacts physiques, psychologiques et sociaux du défi sur celles-ci, ainsi que les impacts de la pandémie de COVID-19 sur leur entraînement (phase qualitative). Un plan mixte utilisant un questionnaire (n=141) et des entrevues individuelles (n=38) a été utilisé. Les résultats de la phase quantitative ont révélé, entre autres, que les participantes pratiquent une AP modérée à vigoureuse en moyenne trois jours/semaine, ont une estime de soi générale et physique modérée à assez bonne, et, en majorité, croient qu’elles ont eu au moins un certain impact sur la pratique de l’AP de leur réseau social. Les données de la phase qualitative confirment et approfondissent ces tendances. Les résultats pourraient être utilisés pour consolider l’initiative du Défi des Roses, ainsi que d’autres défis non compétitifs dédiés aux femmes.
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9
Comment monitorer sa créativité? : l'impact d'une rétroaction automatisée sur l'originalité
Xavier Côté-Picard (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marie-Claudelle LeBlanc
(Université du Québec à Montréal), Pier-Luc de Chantal
(Université du Québec à Montréal)
Les modèles cognitifs de la créativité positionnent la pensée divergente (PD)—l’habileté à produire plusieurs solutions alternatives—comme étant le processus central à la production d’idées originales. Il est donc important d’identifier des techniques permettant de l’améliorer. Les études menées dans notre laboratoire ont conduit à la mise au point d'une intervention par rétroaction, qui fournit des informations en temps réel sur l'originalité des idées produites à l'aide d'algorithmes automatisés d'analyse sémantique. Cette technique vise la promotion du monitorage métacognitif. L’objectif de la présente étude était de répliquer l’efficacité de l’intervention et, surtout, d’en évaluer le maintien une fois qu’elle est retirée. L’échantillon (n=230) a complété 3 essais d’une épreuve de PD (Alternate Uses Test). Les participant·e·s du groupe expérimental ont reçu l’intervention par rétroaction au 1er et 2e essai (3e essai sans intervention) alors que le groupe contrôle n’ont pas reçu de rétroaction. Les analyses multiniveaux à mesures répétées ont révélé que l’originalité des idées produites par les participant·e·s ayant reçu l’intervention est supérieure au groupe contrôle, et que cet effet persiste même après que l’intervention soit retirée. En plus d’informer des pistes d’intervention pour la promotion de la créativité, les résultats renseignent sur les déterminants cognitifs de la PD et montrent que le monitorage métacognitif est un processus critique pour la créativité.
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10
Mal-être numérique chez les jeunes : une analyse sociosystémique préliminaire
Les réseaux sociaux numériques peuvent être conçus comme un espace de performance du bonheur, constamment évaluée à l’aune d’indicateurs d’approbation et de popularité. Dans cette perspective, il n’est pas étonnant de constater les effets délétères, tels des symptômes anxieux et dépressifs, qu’ils engendrent chez ceux qui, par comparaison sociale, ne se sentent pas à la hauteur. Une recension préliminaire des écrits concernant ces effets sur la santé psychologique de leurs usagers – et particulièrement des adolescents et jeunes adultes – nous a permis d’identifier divers facteurs qui contribuent à en exacerber l’intensité. Si la plupart des études consultées mettent en exergue des facteurs individuels propres au type d’usage et d’usager, plus rares sont celles qui traitent des facteurs d’influence sociosystémiques, dont la culture de la performance, de l’hyperconnectivité et du branding de soi. Nous posons un constat similaire en ce qui a trait aux quelques initiatives sociales qui ont été mises en œuvre au Québec pour favoriser le bien-être numérique : elles demeurent principalement axées sur la responsabilisation individuelle, au détriment de l’environnement socioculturel dans lequel évolue l’individu. Cette problématique mérite qu’on s’y attarde d’un point de vue d’intervention sociale en tenant compte de facteurs à la fois individuels et structurels. Dans le cadre de cette communication par affiche, nous présenterons ces facteurs sous la forme d’une carte conceptuelle.
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11
L'anxiété d’abandon et le contrôle dans les relations amoureuses à l’adolescence : le rôle de la jalousie
Deziray De Sousa (UQAM - Université du Québec à Montréal), Andréanne Fortin
(UQAM - Université du Québec à Montréal), Alison Paradis
(UQAM - Université du Québec à Montréal)
La jalousie est un sentiment courant chez les adolescent.e.s en relation amoureuse. Des recherches antérieures ont établi un lien entre la jalousie et les comportements de contrôle dans la relation (par ex., empêcher le ou la partenaire de voir ses ami.e.s, menacer de mettre fin à la relation). Les personnes présentant de l’anxiété d’abandon éprouvent une peur accrue du rejet et de l’abandon et peuvent avoir tendance à ressentir plus de jalousie et à surveiller davantage leur partenaire. Ainsi, il est possible de supposer que les adolescent.e.s qui présentent de l’anxiété d’abandon sont plus susceptible de vivre des sentiments intenses de jalousie pouvant se traduire par une utilisation accrue de comportements de contrôle afin d'atténuer leur détresse. Cette étude vise à évaluer le rôle de la jalousie dans la relation entre l'attachement amoureux et les comportements de contrôle dans les relations amoureuses à l’adolescence. Au total, 315 adolescent.e.s (Mâge= 15,83, ÉT= 1,17) ont rempli un questionnaire en ligne. Les résultats des analyses acheminatoires démontrent que l'association entre la jalousie et le contrôle est entièrement expliquée par l'effet indirect de l’anxiété d’abandon. Les résultats permettent de mieux comprendre les mécanismes par lesquels les adolescent.e.s qui éprouvent des sentiments de jalousie dans leur relation amoureuse peuvent avoir recours à des comportements de contrôle envers leur partenaire.
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12
Rétroaction dans la relation parent-adolescent·e·s : qualité vs quantité
Gabrielle Gagnon (UdeM - Université de Montréal), Mélodie Roy
(Université de Montréal), Charlotte Longpré
(Université de Montréal), Geneviève Mageau
(Université de Montréal)
L’adolescence est une période cruciale pour la socialisation des jeunes. Ces derniers présentent cependant une sensibilité accrue aux signaux contrôlants, ce qui peut rendre l’encadrement parental difficile. La rétroaction orientée vers le changement (ROC), étudiée dans la relation entraîneur-athlète, offre néanmoins une piste prometteuse à cet égard en ayant montré des effets positifs sur l’estime de soi, les émotions négatives et la satisfaction des besoins psychologiques. Or, les effets pourraient ne pas avoir les bienfaits escomptés dans la relation parent-adolescent compte tenu de leurs différences fondamentales (p. ex. : nature et permanence de la relation). La présente étude vise donc à évaluer les liens entre la quantité et la qualité de la ROC, en contrôlant pour la qualité et la quantité de rétroactions positives (c.-à-d. des compliments), et la santé psychologique des adolescent·es. 197 jeunes âgés de 12 à 16 ans ont rempli des questionnaires portant sur les pratiques de leur mère et leur santé psychologique à deux reprises. Des régressions hiérarchiques indiquent que la qualité de la ROC est liée à une meilleure estime de soi et à moins de troubles internalisés et externalisés, et ce, au-delà de sa quantité et des métriques de la rétroaction positive. La qualité de la ROC pourrait ainsi être déterminante pour la santé psychologique des adolescentes et adolescents en plus d’être une façon pour les parents d’encadrer leur jeune tout en soutenant leur autonomie.
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13
Validation d'une tâche d'amorçage sémantique développée en ligne auprès d'une population âgée supervisée par visioconférence
Sandryne Guay (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Benjamin Boller
(Université du Québec à Trois-Rivières)
Avec l’avancée en âge, plusieurs types de mémoire sont affectés, mais la mémoire sémantique résisterait bien. L’objectif de cette recherche est de vérifier la faisabilité, la validité de construit et la validité convergente d’une tâche d’amorçage sémantique en ligne. La tâche a été développée sur le logiciel Psychopy et mise en ligne sur la plateforme Pavlovia. Elle consiste en la passation de deux listes contenant 200 paires de mots chacune, divisées en deux conditions, soit Low (10 paires de mots reliés) et High (50 paires de mots reliés). La consigne donnée est d’appuyer sur la flèche droite du clavier si le stimulus affiché à l’écran désigne un animal, sinon d’appuyer sur la flèche gauche. La passation est réalisée en ligne et monitorée à distance (Zoom). Quarante participants francophones (20 jeunes et 20 âgés) seront recrutés dans le cadre de ce projet. Les résultats préliminaires sur le groupe de 15 participants âgés (5F, 10H) montrent que la tâche est accomplie avec un pourcentage de réussite proche de 100%. Une analyse de la variance, effectuée pour vérifier s’il existe une différence de temps de réponse entre les types de paires de mots selon la condition de la liste, s’est avérée significative. Des corrélations de Pearson ont été effectuées entre les temps de réponse des participants selon les types de paires de mots, montrant que les listes sont équivalentes. Ces résultats vont dans le sens d’une préservation des connaissances sémantiques dans le vieillissement.
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14
Perceptions des soignants de jeunes ayant des troubles du neurodéveloppement sur l'impact de la pandémie de COVID-19
Anna Katalifos (Université McGill), Anna Katalifos
(Université McGill), Sakiko Yamaguchi
(Université McGill), Afiqah Yusuf
(Université McGill), Keiko Shikako
(Université McGill), Mayada Elsabbagh
(Université McGill)
Les jeunes canadiens ayant des troubles neurodéveloppementaux (TND) et leurs soignants ont connu des niveaux élevés de complications de santé mentale pendant la pandémie de COVID-19. La recherche suggère que ces soignants ont eu de la difficulté à faire face à la pandémie en raison d'un manque de soutien externe et de l'aggravation des symptômes de l'enfant. L'objectif de cette étude est de décrire les obstacles et les facilitateurs des soignants à l'adaptation pendant la pandémie. La source de données est composée de réponses à des questions ouvertes remplies par des soignants canadiens de jeunes atteints de TND (n=573) dans le cadre de l'enquête du rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les TND. Nous menons une analyse thématique impliquant un codage inductif pour interpréter les données qualitatives avec le logiciel NVivo. Les principaux obstacles à l'adaptation sont les complications de santé mentale vécues par les soignants et leurs jeunes. Les facteurs de stress des soignants sont liés à la perte des services publics, à la scolarisation en ligne et à l'intensification des conflits familiaux. Les soignants soulignent le divertissement procuré par les médias virtuels, des activités physiques et le maintien de l'hygiène comme facilitateurs pour faire face à la pandémie. Les facilitateurs et les obstacles identifiés sont des avenues prometteuses pour de futures recherches visant à favoriser la résilience et à adapter le soutien aux familles des jeunes atteints de TND pendant l'adversité.
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15
L'expérience utilisateur des travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux pratiquant l'auto-observation de leur état psychologique pendant la COVID-19
Les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux (TRSSS) sont particulièrement à risque de vivre des difficultés psychologiques. La pandémie COVID-19 n’a fait qu’exaspérer ce fait. Un suivi actif des symptômes psychologiques est recommandé pour identifier les individus à haut risque de développer un trouble de santé mentale et tenter de le prévenir. Ainsi, l'autosurveillance psychologique implique l'évaluation de l'état personnel en examinant ses réactions psychologiques et comportementales. La technologie peut faciliter cette pratique, mais une partie de la population est réticente à l’idée de l’utiliser pour soutenir la gestion de son bien-être psychologique. Des études s’attardant sur l’expérience utilisateur sont nécessaires pour comprendre les mécanismes sous-tendant cette gestion par un outil technologique, notamment chez les TRSSS. Ainsi, l’objectif du projet était d’explorer la gestion du bien-être de TRSSS québécois pratiquant une autosurveillance psychologique sur une application durant la pandémie COVID-19. En répondant à des questionnaires validés sur une application mobile, 30 TRSSS ont pratiqué l’autosurveillance de leur état psychologique. Les résultats sont obtenus à la suite d’une analyse thématique des données qualitatives récoltées lors d’entrevues. Les résultats préliminaires révèlent que l’autosurveillance peut susciter une prise de conscience de l’état personnel, qui peut à son tour susciter des changements dans la gestion du bien-être.
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16
L’orientation temporelle prédit-elle les stratégies d’autorégulation et d’adaptation au stress chez les étudiants en musique?
Florence Khoriaty (UQAM - Université du Québec à Montréal), Maude Fortin
(Université du Québec à Montréal), Chantal Eden
(Université du Québec à Montréal),
Émiliane Larrivée (UQAM - Université du Québec à Montréal), François Laberge
(UQAM - Université du Québec à Montréal), Arielle Bonneville-Roussy
(Université du Québec à Montréal)
L’orientation temporelle est une caractéristique stable qui détermine la mesure dans laquelle les individus se concentrent sur les résultats passés (orientation vers le passé), les potentiels immédiats (orientation présente) ou les potentiels lointains (orientation future) lorsqu’ils décident de la manière d’agir. Il a été démontré que l'orientation future est associée à la persistance des étudiants à terminer leurs études avec succès. L’objectif de cette étude est donc d’établir s'il y a un lien entre l’orientation temporelle et les stratégies d’autorégulation et d’adaptation au stress chez les étudiants en musique, une population qui connaît une forte prévalence d'anxiété de performance. L’hypothèse que l’orientation temporelle prédit les stratégies d’autorégulation et les stratégies d’adaptation au stress chez les étudiants en musique a été examinée. Une étude prospective en deux temps de mesure a été menée auprès de 265 étudiant.e.s en musique âgé.e.s de 16 à 30 ans. Les résultats d’analyses acheminatoires appuient l'hypothèse que l’orientation future est positivement liée aux stratégies d'autorégulation et prédit le coping dirigé vers les stratégies de résolution de problèmes. De même, l’orientation passée prédit les stratégies de coping dirigées vers l’évitement. L’importance de considérer l’orientation temporelle lorsqu’il est question de la santé psychologique des étudiants en musique sera discutée.
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Inconduites sexuelles dans le hockey junior : étude du climat social permissif aux violences sexuelles exprimé sur les réseaux sociaux
Kelly Laflamme (UQO - Université du Québec en Outaouais),
Valérie Laviolette (UQO - Université du Québec en Outaouais), Dominique Trottier
(Université du Québec en Outaouais)
En première ronde du repêchage 2021 de la Ligue nationale de hockey (LNH), les Canadiens de Montréal ont sélectionné un hockeyeur de 18 ans reconnu coupable d’un délit sexuel. L’objectif de cette étude était de faire le portrait des réactions sociales suscité par cette sélection. Les commentaires ayant suscité 20 réactions ou plus sur les publications des pages Facebook officielles de l’équipe et de RDS annonçant la sélection ont été considérés (N=41). Selon un accord interjuges, les commentaires ont été catégorisés en fonction (1) de l’accord/désaccord face à la sélection, (2) des thématiques, et (3) du nombre/type d’« emoji » suscité. Au total, 19 commentaires étaient en accord avec la sélection. Les thèmes les plus fréquents étaient : (a) les termes réducteurs en référence au délit sexuel (n=16; p.ex. « gaffe », « niaiserie », « erreur de jeunesse »), (b) le droit à une seconde chance (n=8), et (c) faire fi du délit en raison des qualités athlétiques (n=8). Ces commentaires ont reçu 1 294 mentions j’aime/j’adore et 39 mentions tristesse/colère. À l’inverse, 14 commentaires étaient en désaccord avec la sélection. Les thèmes les plus fréquents étaient : (a) la honte/dégoût face à la sélection (n=9); (b) le manque de respect pour la victime/les femmes (n=5); et (c) le manque de jugement des dirigeants (n=5). Ces commentaires ont reçu 634 mentions j’aime/j’adore et 153 mentions rire. Les résultats seront discutés à la lumière des attitudes tolérantes aux violences sexuelles et sexistes.
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18
Perception du camouflage social au Royaume-Uni : thèmes et tons de publications au sein d'un forum pour des individus autistes sur Internet
Imaginez vivre dans un monde où vous devez constamment masquer vos émotions, votre façon d’être et les particularités de votre personnalité pour simplement pouvoir interagir avec les autres. Il s’agit de la définition du camouflage social, un comportement qui peut porter préjudice à la santé mentale (Cassidy et al., 2020; Hull et al., 2021) et qui est observé dans une grande proportion d’individus ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) (Sedgewick, Hull et Ellis, 2021). Nous en savons très peu sur la perception que les TSA ont du camouflage social, ainsi notre objectif est d’avoir une meilleure compréhension de cette perception afin de mieux accompagner ceux-ci lorsqu’ils font face à des situations sociales difficiles. Nous utiliserons l’un des forums les plus populaires pour les individus autistes. Une centaine de messages relatifs au camouflage social nous ont permis d’effectuer une analyse thématique selon une approche inductive et sémantique impliquant une description ainsi qu’une interprétation, où l'on tentera de théoriser la signification des motifs et les implications plus larges (Braun et Clarke, 2006). Ces messages sont classés selon le type (question, réponse, offre d’information, commentaire), le ton du message (positif, négatif, mixte, neutre) ainsi que le type d’information contenue dans le message (raison, impact, contexte). Nos résultats permettront de bien saisir la perception des TSA sur le camouflage social afin d’apporter un support approprié.
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L’exposition aux conflits interparentaux en enfance et les stratégies de gestion de conflits conjugaux chez les mères de jeunes enfants : le rôle des attributions négatives
Luciana Lassance (UQAM - Université du Québec à Montréal), Alison Paradis
(Université du Québec à Montréal), Marie-Ève Daspe
(Université de Montréal), Natacha Godbout
(Université du Québec à Montréal)
L’exposition aux conflits interparentaux en enfance (ECIE) est associée à une moindre capacité à résoudre des conflits dans les relations amoureuses à l’âge adulte. Les attributions que font les partenaires pour expliquer les comportements négatifs de l’autre pourraient expliquer ce lien. Cette étude vise à examiner l’effet des attributions négatives sur le lien entre l’ECIE et les stratégies de résolution de conflit (c.-à-d., confrontation, résolution positive, évitement et compromis), auprès de 111 mères de jeunes enfants (Mâge_enfants = 30 mois). Les participantes ont rempli des questionnaires mesurant leurs antécédents d’ECIE, leurs attributions et les stratégies de gestion de conflit adoptées. Les résultats d’analyses de médiation via macro-PROCESS indiquent un effet indirect des attributions sur le lien entre l’ECIE et les quatre types de stratégies de résolution de conflit (R2=10% à 18%). L’ECIE vécue par les mères est liée à une tendance à faire davantage d’attributions négatives qui, à leur tour, augmentent l'adoption de stratégies de confrontation, d’évitement et conformité, tandis qu’elles diminuent l’utilisation de la résolution positive. Ces résultats soulignent l’importance de mieux comprendre l’influence des composantes cognitives et des expériences familiales sur les comportements des mères de jeunes enfants lors de conflits avec leurs partenaires amoureux.
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Fraude amoureuse en ligne : portrait des besoins et des défis rencontrés par les victimes
Sandrine Lavertu (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Audrey Potz
(Université du Québec à Trois-Rivières), Claudia Marchand
(Université du Québec à Trois-Rivières), Frédérike Campbell
(Université du Québec à Trois-Rivières), Julie Carpentier
(UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières),
Charles Viau-Quesnel (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
La fraude amoureuse en ligne (FAL) survient lorsqu'une personne manifeste un faux attachement sentimental envers sa victime afin de gagner sa confiance et son affection dans le but de lui soutirer de l’argent, des cadeaux ou des services. La pandémie de Covid-19 a créé un contexte idéal pour les fraudeurs alors que les sites de rencontre ont connu une utilisation record. Des changements dans les habitudes d’utilisation des technologies pendant la pandémie ont été associés à une augmentation du risque d’être victime de FAL (Goldstein & Flicker, 2020). La présente étude a pour objectif d’identifier les obstacles à la dénonciation ainsi que les besoins rencontrés par les victimes de FAL. Une approche qualitative a été privilégiée. Ainsi, des entrevues semi-dirigées ont été effectuées auprès de 15 personnes victimes puis une analyse thématique a été conduite. Dans cette présentation, un résumé des résultats obtenus concernant les besoins et les obstacles des personnes victimes de fraude amoureuse en ligne sera dressé. Un portrait global de l’échantillon sera présenté et les besoins des victimes concernant les interventions policières, la dénonciation et la stigmatisation liée à la victimisation seront discutés. À terme, cette étude permettra d’améliorer les pratiques auprès des victimes de FAL en rendant accessibles les résultats de l’étude au milieu d’intervention, et ce, tout en contribuant de façon novatrice aux connaissances en regard aux besoins rapportés par les victimes.
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Validation de la structure factorielle d’une échelle d’attribution de traits de personnalité pour la recherche expérimentale en violence sexuelle
Valérie Laviolette (UQO - Université du Québec en Outaouais), Kevin Nolet
(Université du Québec en Outaouais), Kelly Laflamme
(Université du Québec en Outaouais), Dominique Trottier
(Université du Québec en Outaouais)
Des études expérimentales sur l’attribution de traits de personnalité suggèrent qu’ils sont attribués différemment selon le genre du stimulus, son apparence physique et son habillement. Cette étude avait pour but de valider la structure factorielle d’une échelle d’attribution de traits de personnalité pour la recherche expérimentale en violence sexuelle. Pour ce faire, un modèle de points lumineux à forme humaine fut utilisé comme stimulus afin de contourner les biais liés au genre et à l’apparence. Au total, 157 personnes âgées de 17 et 64 ans (M=25,72; ÉT=7,00) ont visionné une vidéo de 60 secondes présentant un modèle de points lumineux en mouvement et rappelant une forme humaine. Ils ont ensuite rempli un questionnaire d’attribution de 30 traits de personnalités évalués sur une échelle de Likert de 1 à 6. Une analyse factorielle en axes principaux avec rotations obliques a été conduite sur les 30 items et révèle une structure à trois facteurs expliquant 62,66% de la variance. Au total, 26 items (saturation > 0,50) sont répartis sur trois sous-échelles : (a) compétence; (b) autonomie; et (c) douceur. Ces facteurs étaient fortement et positivement corrélés au score total (0,79 à 0,89; p<0,001). La consistance interne s’avère de bonne à excellente pour le score total (α=0,95) et les sous-échelles (α=0,84 à 0,94). Les résultats suggèrent la validité de la structure factorielle de l’échelle et justifient son utilisation pour la recherche expérimentale en violence sexuelle.
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22
Les liens entre la résilience et la santé psychologique en contexte organisationnel
Élodie Le Boeuf (Université d’Ottawa), Carole Sénéchal
(Université d'Ottawa), Serge Larivée
(Université de Montréal)
Depuis les années 2000, la résilience en contexte organisationnel est la cible d’un intérêt grandissant (Raetze et al., 2021), particulièrement en ce qui concerne son influence sur la santé psychologique des travailleurs, puisqu’elle peut impacter leur productivité (Charoensap-Kelly et al., 2021) et leur performance (Krush et al., 2013; Suratman et al., 2021). Cette revue de portée, basée sur la méthode de recherche PRISMA-ScR (Peters et al., 2020), tente de cartographier les connaissances acquises et de répondre à trois questions : quelle est la qualité du lien entre la résilience et la santé psychologique au travail, existe-t-il des biais reliés au type d’emplois et des échantillons étudiés, et quelles sont les lacunes dans l’étude de la résilience et de la santé psychologique en contexte organisationnel? Cent quarante-neuf études ont été retenues et divisées en cinq domaines d’emplois : la santé, les services sociaux et la santé mentale, l’éducation, la sécurité, ainsi que la catégorie « divers ». Les résultats démontrent qu’il y a un favoritisme envers l’étude des emplois liés à la santé, une concentration des études provenant des États-Unis, de l’Europe et de la Chine, ainsi qu’une influence concrète de la résilience sur la santé, le bien-être, la détresse psychologique, et plusieurs de leurs facteurs. Nous discutons ensuite de pistes susceptibles d’élargir le champ des connaissances sur la résilience et la santé psychologique au travail.
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Les épreuves de pensée divergente : mesurent-elles des processus identiques?
Marie-Claudelle Leblanc (UQAM - Université du Québec à Montréal), Xavier Côté-Picard
(Université du Québec à Montréal),
Florence Khoriaty (UQAM - Université du Québec à Montréal), Pier-Luc de Chantal
(Université du Québec à Montréal)
La pensée divergente (PD) est un processus cognitif impliqué dans la créativité. Les épreuves de PD les plus populaires, le Alternate Uses Test (AUT) et le Consequences Test (CT), sont souvent employées de manière interchangeable. Or, la littérature suggère que le AUT et le CT font appel à des processus distincts; il est souvent admis que le CT soit plus difficile et complexe que le AUT, mais les preuves qui appuient cette interprétation demeurent indirectes. L’objectif de cette étude est d’examiner directement les corrélats cognitifs du AUT et du CT, en mesurant la charge cognitive engagée dans chaque épreuve. Les participant·e·s (n=250) ont complété deux AUT et deux CT tirés aléatoirement d’une banque de 16 épreuves, puis ont rapporté leur charge cognitive perçue. Les analyses multiniveaux à mesures répétées ont révélé que le CT mène à moins d’idées que le AUT, et que le temps de réponse moyen pour produire une idée est plus élevé dans le CT que dans le AUT. Toutefois, contrairement à l’idée généralement admise, la charge cognitive perçue est plus élevée dans le AUT que dans le CT. Une charge élevée est associée à des idées moins originales dans le AUT, mais à des idées plus originales dans le CT. Ces résultats soutiennent l’interprétation que ces deux épreuves impliquent des processus cognitifs distincts et ne sont pas interchangeables. Cette étude a des implications pour l’évaluation de la PD et la compréhension des processus cognitifs qui sous-tendent la créativité.
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24
Les doubles mécanismes de contrôle (DMC) dans le vieillissement cognitif et moteur
Des études antérieures ont observé des déclins liés à l'âge de l'inhibition de la réponse motrice fine, et ces déclins ont été associés à un biais vers un mécanisme de contrôle plus réactif à mesure que l'on vieillit, en raison d'une diminution des ressources cognitives. Cependant, cette association entre l'inhibition de la réponse motrice fine et le contrôle réactif/proactif (concepts du modèle des mécanismes doubles de contrôle, par Braver) n'a jamais été formellement évaluée. Le but de mon projet de recherche est donc de combler cette lacune dans la littérature et d’évaluer comment le contrôle de la motricité fine interagit avec des modes spécifiques de contrôle cognitif, ainsi que la façon dont cette interaction change au cours du vieillissement typique.
Le projet est actuellement à l’étape de la collection de données, et les résultats finaux vont être prêts d’ici la fin de l’hiver 2023. Nous avons recruté 25 jeunes adultes (18-35 ans) et 25 adultes plus âgés (60-80 ans) sans aucune condition neurologique ou musculosquelettique qui pourrait affecter la performance cognitive ou motrice fine. Une batterie de tests neuropsychologiques est administrée à nos participants pour évaluer leurs capacités cognitives générales. Ensuite, les participants effectuent une tâche informatisée de séquençage des doigts conçue pour évaluer leurs capacités d'inhibition de la réponse et comment leurs performances changent lorsque le contrôle proactif est promu.
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Coping et participation sociale à la suite d’un traumatisme craniocérébral léger : une étude observationnelle de cohorte en réadaptation
Sarah Lussier (UdeM - Université de Montréal), Sylvain Miljours
(Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain (CRIR), CISSS de Laval, Quebec, Canada), Michelle McKerral
(1. Centre de recherche nterdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain (CRIR), IURDPM, CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Québec, Canada ; Département de Psychologie, Université de Montréal, Québec, Canada)
Objectif :
Évaluer l'association entre le coping et la participation sociale en fonction de la symptomatologie de l'anxiété, de la dépression et de la douleur, avant et après la réadaptation dans une population souffrant d'un traumatisme cranio-cérébral (TCC) léger bénéficiant d'un programme de réadaptation ambulatoire.
Méthodes :
Soixante-dix adultes âgés entre 18 à 78 ans, ayant tous reçu un diagnostic de TCC léger, ont reçu des services de réadaptation interdisciplinaires en consultation externe dans un programme de traumatologie majeure de la région du Grand Montréal, minimum trois mois post-accident. Des analyses de médiation ont été effectuées.
Résultats :
Au terme de l'intervention, l'évolution du groupe sur toutes les mesures était positive. Les analyses de médiation ont indiqué un lien indirect partiel entre le niveau de coping, l'anxiété et la douleur sur le niveau de participation sociale préintervention. Après l'intervention, des relations médiatrices significatives concernant l’anxiété et l'impact perçu de la douleur sur le lien entre le coping et la participation sociale ont été trouvées.
Conclusion :
Ces relations suggèrent qu'un faible niveau de coping semble conduire à un niveau plus élevé d’anxiété et de douleur autodéclarées, ce qui entraîne une participation sociale plus faible. Ainsi, il pourrait être bénéfique de prêter une attention particulière au niveau de l’anxiété et de l’impact perçu de la douleur pendant la réadaptation.
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Recherche sur les déterminants de l'abus des substances psychoactives chez les jeunes dans les provinces de Bujumbura-Mairie, Rumonge, Gitega et Ngozi au Burundi
La santé mentale des jeunes dans le monde est menacée par la consommation abusive des substances psychoactives (SPA). Nombreux sont les jeunes qui commencent à consommer des drogues avant même l’adolescence, ce qui a des conséquences néfastes sur leur santé et leurs études. Au Burundi, l’abus des SPA constitue un problème de santé mentale et de santé publique.
Cette étude avait pour but d’analyser les déterminants de l’abus des SPA chez les jeunes dans les collectivités, les écoles, les centres communautaires pour jeunes et dans les Drop-In Centers. Des investigations sur terrain ont été réalisées auprès de 1 006 jeunes, dont 484 consommateurs de SPA, de leurs parents et des informateurs clés dans le domaine des SPA. Les données récoltées sur terrain ont été traitées de manière qualitative et quantitative.
En ce qui concerne les connaissances sur les SPA, les informations détenues par les jeunes et leurs parents sont suffisantes.
L’analyse des résultats montre que la prévalence de consommation des SPA est très élevée chez les jeunes de sexe masculin (55 %) , chez les jeunes de la tranche d’âge de 19 et 24 ans (60 %), chez les jeunes vivant seuls (37 %) et surtout chez les jeunes qui vivent dans les rues (84 %).
Nous recommandons plus de recherches dans le domaine de l’abus de consommation des SPA, pour pouvoir initier des interventions basées sur des évidences scientifiques.
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Dépistage de la détresse psychologique chez les travailleurs de la santé à l'aide du Machine Learning : une preuve de concept
Catherine Morse (UdeM - Université de Montréal), Steve Geoffrion
(Université de Montréal), Marie-Michèle Dufour
(Université de Montréal), Nicholas Bergeron
(Université de Montréal), Stéphane Guay
(Université de Montréal), Marc Lanovaz
(Université de Montréal)
Les travailleurs de la santé sont confrontés à des stress importants liés au travail et à des événements potentiellement traumatiques, les mettant à risque élevé de détresse psychologique. Nous avons donc appliqué deux algorithmes d'apprentissage automatique pour tester des modèles préliminaires de prédiction des travailleurs de la santé à risque d'anxiété, de dépression et de trouble de stress post-traumatique (TSPT). Nous avons utilisé les données d'une étude de cohorte prospective recueillies à partir d'une application mobile. 787 travailleurs de la santé ont participé pendant la première et la deuxième vague de COVID-19. Nos analyses ont consisté à utiliser que 2 questions pour prédire si les participants dépassaient les scores limites du GAD-7, du PHQ-9 et du PCL-5. Les résultats de cette étude montrent que nos modèles peuvent prédire l'anxiété, la dépression et le TSPT dans 70 % et même 80 % des cas. Les résultats ont également montré qu'une mesure cumulative de 3 semaines permet de détecter la dépression et le TSPT chez les travailleurs. Nos résultats montrent l'utilité de développer de nouveaux modèles avec l'apprentissage automatique pour prédire la détresse psychologique avec plus d'efficacité et de précision chez les travailleurs de la santé à risque. Cette étude montre alors un potentiel à réduire la charge de surveillance active dans des contextes pratiques, en réduisant le nombre de questions posées aux travailleurs et en réduisant le temps d'évaluation.
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28
Parler des menstruations : approche exploratoire de la transmission par la littérature jeunesse
Beatriz Perez-Gomez (UQAM - Université du Québec à Montréal), Florence Vinit
(UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les premières menstruations sont une expérience personnelle, identitaire, mais aussi sociale et culturelle. Or l’éducation, notamment dans le milieu scolaire, aborde ce thème sous un angle souvent exclusivement biologique. Si la transmission peut aussi se faire à la maison et avec les pairs, les représentations et connaissances auxquelles sont exposés les jeunes sont variables et influencées par les médias. En orientant la recherche d’information et les ressources à disposition, ces représentations façonnent le vécu menstruel. Elles jouent également un rôle dans l’intégration de la signification personnelle que prend le fait d’être menstruée.
L’objectif de cette recherche était d’identifier la manière dont ce thème est abordé dans les ouvrages destinés aux jeunes lecteurs et lectrices (de 8 à 15 ans) et de cerner les représentations plus positives actuellement en émergence autant que les mécanismes de déconstruction des tabous. Une analyse thématique a été effectuée sur la base d’une revue de littérature des guides menstruels et romans jeunesse. Les résultats font ressortir deux grandes perspectives : une se rapportant au thème du féminin sacré et de la relation mère-fille; l’autre ancrée dans la biologie et les enjeux sociaux. Chacune sera discutée dans la représentation qu’elle véhicule et les retombées qu’elle peut avoir sur l’expérience vécue subjective et collective des menstruations. La manière dont ce matériel peut être utilisé comme levier de transmission sera également abordée.
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29
Facteurs de maintien de la fraude amoureuse en ligne selon la perspective des personnes victimes : analyse qualitative
Audrey Potz (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Sandrine Lavertue
(Université du Québec à Trois-Rivières), Frédérike Campbell
(Université du Québec à Trois-Rivières), Claudia Marchand
(Université du Québec à Trois-Rivières), Julie Carpentier
(Université du Québec à Trois-Rivières), Charles Viau-Quesnel
(Université du Québec à Trois-Rivières)
Chaque année, des milliers d’individus sont touchés par la fraude amoureuse en ligne (FAL) qui survient lorsqu’un fraudeur manifeste un faux sentiment d’attachement envers sa victime dans le but de lui soutirer de l’argent ou des services. Ce type de fraude entraîne non seulement des préjudices financiers, mais aussi des conséquences sur les plans émotionnel, psychologique, physique et social des personnes victimes. À ce jour, peu d’études s’intéressent à la dynamique relationnelle instaurée pour maintenir la fraude. L’objectif de cette étude est d’explorer les raisons et les facteurs, rapportés par les personnes victimes, qui contribuent à initier et maintenir de la relation. Dans le cadre d’une étude qualitative, 15 personnes victimes de FAL ont participé à une entrevue semi-dirigée. L’analyse de contenu thématique met d’abord en évidence la complexité de la dynamique relationnelle mise en place par le fraudeur. Cette dernière s’initie par le biais de stratégies visant à établir sa crédibilité et gagner la confiance de la personne victime. Les résultats mettent aussi en lumière l’impact des stratégies du fraudeur sur l’ambivalence de la personne victime à demeurer dans la relation. Par exemple, plusieurs personnes victimes ont rapporté avoir peur des représailles de la part du fraudeur. Finalement, il sera également question de pistes à envisager afin de bonifier les initiatives de prévention et d’intervention auprès des personnes victimes de FAL.
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Le rôle modérateur du soutien perçu des ami.e.s dans la relation entre les violences dans les relations amoureuses des adolescent.e.s et l'appréciation corporelle
Gabrielle Roy (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi),
Jacinthe Dion (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Camille Clermont
(Université Laval), Sophie Bergeron
(Université de Montréal), Martine Hébert
(Université du Québec à Montréal)
Considérant que les victimes de violences dans les relations amoureuses (VRA) rapportent une relation négative envers leur corps, il importe de mieux comprendre les associations entre les diverses formes de VRA et l’appréciation corporelle ainsi que d’identifier des facteurs de protection. Dans ce contexte, cette étude vise à examiner les liens entre les différentes formes de VRA et l’appréciation corporelle chez les jeunes, en plus d’examiner l’effet modérateur du soutien perçu des ami.e.s. Parmi les 2 904 adolescent.e.s (Mâge = 14,53 ans, ÉT = 0,61; 51,4% filles, 47,9% garçons et 0,7% personnes non binaires) ayant rempli des questionnaires validés sur les VRA, l’appréciation corporelle et le soutien des ami.e.s, 40% des jeunes étant en couple (45,7%) ont déjà vécu des VRA dans les 12 derniers mois. Les résultats des analyses indiquent que seule la violence psychologique est associée à une moins grande appréciation corporelle. Le soutien des ami.e.s, en plus d’être lié à une meilleure appréciation corporelle, modère la relation entre la violence psychologique et l’appréciation corporelle. Ces résultats suggèrent que le soutien des ami.e.s a un effet protecteur pour les victimes de VRA psychologiques. Cette étude permettra d’émettre des recommandations susceptibles d’orienter des programmes de prévention et d’intervention grâce à une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans cette problématique, notamment en misant sur l’importance du réseau social à l’adolescence.
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31
Violences sexuelles en contexte conjugal : Le rôle du contexte relationnel sur les stratégies coercitives employées
Irza Tuzi (UQO - Université du Québec en Outaouais),
Kelly Laflamme (UQO - Université du Québec en Outaouais),
Valérie Laviolette (UQO - Université du Québec en Outaouais), Dominique Trottier
(Laboratoire d'étude sur la délinquance et la sexualité, Université du Québec en Outaouais)
La violence sexuelle réfère à tout acte sexuel, avance de nature sexuelle ou tentative pour obtenir un acte sexuel en utilisant la coercition. L’objectif de la présente étude était de déterminer si les auteur.e.s de violences sexuelles en contexte conjugal utilisent les mêmes stratégies coercitives que les auteur.e.s de violences sexuelles sur une personne qui n’est pas un.e conjoint.e ou un.e ex. Pour ce faire, 587 personnes âgées de 16 à 67 ans (M=29,83; ET=11,11) ont rempli la version française du Tactics First Sexual Experiences Survey - Perpetration Form qui recense l’utilisation de sept stratégies coercitives (pression verbale, mensonge, colère et culpabilité, donner de l’alcool, donner des drogues, prendre avantage d’une personne intoxiquée et force physique). Une question a été ajoutée quant au contexte d’utilisation de ces stratégies (relation conjugale ou non). Les résultats indiquent que 40,2% (n=236) des répondant.e.s ont perpétré des violences sexuelles. De ce nombre, la majorité (74,2%; n=175) a utilisé des stratégies coercitives en contexte conjugal. Des comparaisons de moyennes révèlent que l’utilisation de la colère et de la culpabilité est significativement plus fréquente en contexte conjugal (F(1, 235)=5,731; p<0,05) alors qu’aucune différence significative liée au statut relationnel n’a été révélée quant aux six autres stratégies coercitives. Les résultats seront discutés quant à leurs implications pour la prévention des violences conjugales et sexuelles.
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32
Le pouvoir de la médiation culturelle et du cinéma sur le bien-être psychologique : une évaluation de programme du Ciné-Moi
Noémie Viens (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Pier-Olivier Paradis
(Université de Sherbrooke), Claude Charpentier
(Université Bishop's ), Jean-François Allaire
(CIUSSS DE L'ESTRIE CHUS), Kheira Belhadj-Ziane
(Université de Lorraine), Dale Stout
(Université Bishop's)
Très peu d'informations existent sur le pouvoir de l'imagerie symbolique dans l’amélioration du bien-être psychologique, et plus spécifiquement au sein d'une pratique de médiation culturelle axée sur la santé mentale. Nous savons toutefois que les émotions et réflexions suscitées par le contenu des films et l'identification aux personnages procurent nombre d’avantages contributifs au mieux-être. Il a été démontré que les programmes artistiques communautaires pouvaient favoriser le bien-être des participant.es et leur inclusion sociale.
Une évaluation de programme du Ciné-Moi a été réalisée afin de documenter l’impact de cette initiative et mettre en évidence les processus centraux (effets proximaux et intermédiaires) par lesquels un meilleur bien-être psychologique (impact) se produit. Des données qualitatives ont été recueillies auprès de 18 adultes (entre 30 et 70 ans) sous forme d'entrevues individuelles et de groupe ainsi que par des observations participantes. Les thèmes émergents furent identifiés par une analyse thématique.
Les résultats révèlent que l’initiative a un impact psychologique sur les participant.es, de par un accroissement des connaissances liées à la santé mentale, l’acquisition d’une vision plus humanisante et empathique d'autrui, une plus grande acceptation et bienveillance envers soi-même et un sentiment accru d’appartenance à sa communauté. Cette étude permet de documenter l'efficacité d'une approche innovatrice basée sur les arts visuels.
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33
Les conduites parentales à caractère violent et le soutien social des parents pendant la pandémie de COVID-19
Pascale Voyer-Perron (Centre de recherche du CHU de Québec - Université Laval), Marie-Hélène Gagné
(Université Laval)
La pandémie de COVID-19 a suscité l'inquiétude d’experts en raison du risque accru de violence familiale. La promiscuité et l’isolement des familles favorisent les tensions. Malgré un nombre croissant d’études, les connaissances sur le vécu des parents pendant cette période restent émergentes.
Objectifs : 1) Décrire l’évolution des conduites parentales à caractère violent (CPCV) et du soutien social des parents; 2) Déterminer la contribution du soutien social à l’évolution des CPCV.
Méthode : Les participants sont des adultes vivant avec au moins un enfant de 0-17 ans (n=518) de la cohorte prospective longitudinale Ma vie et la pandémie au Québec (MAVIPAN). Les CPCV (agression psychologique et violence physique mineure), le soutien social et les attributs sociodémographiques sont mesurés à deux reprises (avril-juillet 2020, mai 2021). Des analyses descriptives et des régressions logistiques ont été effectuées.
Résultats : Les CPCV ont changé significativement entre les temps de mesure. Le soutien social est demeuré stable. Le soutien social est un prédicteur à l’agression psychologique. Certains attributs sociodémographiques sont des prédicteurs à l’agression psychologique et à la violence physique mineure.
Conclusion : Le soutien social et certains attributs sociodémographiques émergent comme facteurs de protection contre les CPCV. Cette étude permet une meilleure compréhension de l’expérience des familles pendant la pandémie.
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Examen longitudinal de l’implication des parents dans les sports d’équipe et individuels à l’adolescence
Charles-Étienne White-Gosselin (UQAM - Université du Québec à Montréal), Chloé Charest-St-Onge
(Université du Québec à Montréal (UQAM)), François Poulin
(Université du Québec à Montréal (UQAM)), Anne-Sophie Denault
(Université Laval)
Les adolescents sont plus susceptibles de persévérer dans leur sport, d’apprécier l’activité et de se sentir compétents si un parent s’implique de façon positive dans leur sport (Ullrich-French & Smith, 2006). Il semble également que les parents s’impliquent différemment selon le contexte sportif (Knight et al., 2016). L’objectif de cette étude est de vérifier si l’implication des parents diffère selon le type de sport pratiqué par l’adolescent (sports d’équipe versus individuels). Les 223 participants (23,1% de filles) de notre étude ont rapporté leur activité organisée principale pratiquée à chaque année entre 15 et 17 ans. Ils ont également rempli un questionnaire sur l’implication des parents dans cette activité à chaque temps de mesure. Un modèle d’analyse acheminatoire par équations structurelles révèle que les parents s’impliquent davantage dans le sport chaque année si l’activité organisée principale est un sport d’équipe, comparativement à toutes les autres activités rapportées. À 17 ans, ce lien est observé seulement pour les garçons. En revanche, les parents ne s’impliquent pas davantage dans l’activité si celle-ci est un sport individuel. Toutefois, à 16 ans, il semble que ce soit le cas, mais seulement pour les filles. Ces résultats soutiennent l’idée que les parents dans les sports d’équipe ont un sentiment d’appartenance envers le groupe plus grand que dans les sports individuels et seraient donc plus susceptibles de s’y impliquer.
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