Autant en milieu aquatique que terrestre, les prédateurs et leurs proies forment des réseaux écologiques complexes dont la structure détermine le fonctionnement et la résilience des écosystèmes. En dépit de son importance écologique, la structure de ces réseaux est cependant peu documentée puisqu’il est difficile de la mesurer directement sans connaître au préalable l’ensemble des proies de chaque espèce dans un milieu donné. Ce manque de données écologiques est dû à notre incapacité de décrire en détail l’alimentation de chaque espèce dans le temps et l’espace, ce qui justifie le besoin d’utiliser des méthodes prédictives rigoureuses pour reconstituer la structure des réseaux écologiques. Dans cette présentation, je montrerai comment le principe de l’entropie maximale (MaxEnt) peut être appliqué aux réseaux écologiques. En utilisant les contraintes écologiques qui agissent sur les réseaux, MaxEnt prédit, avec un minimum de biais possible, une ou plusieurs propriétés d’intérêt des réseaux. Nous avons trouvé que le nombre de proies et de prédateurs pour chacune des espèces dans une communauté biologique permet de prédire surprenamment bien la structure des réseaux écologiques. Par conséquent, nos résultats suggèrent que les nombreuses propriétés des réseaux échantillonnés en milieu naturel découleraient en réalité de cette seule et unique mesure, facilitant ainsi leur prédiction dans le temps et l’espace.
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