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Claire Toinon

Veterinärmedizinische Universität Wien, Consortium Europe centrale

Influence de l’élevage avec ou sans la mère sur les comportements sociaux et les réponses psychobiologiques aux situations stressantes des cabris et chèvres

 
Votre profil en bref...

Je suis une personne empathique et créative qui aime se lancer des défis et entreprendre des projets ambitieux. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les animaux. Je passais mes vacances avec les poules de ma grand-mère. À 8 ans, j’ai découvert les sciences, et ça m’a fascinée. Après le lycée, j’ai fait deux ans de prépa, puis j’ai intégré l’ENSAIA, une école d’agronomie. L’approche productiviste des sciences de l’animal ne m’a pas du tout attirée. C’est en cherchant une voie qui correspondait à mes valeurs que j’ai découvert l’éthologie et les sciences du bien-être animal. Ça a été une révélation : je pouvais exercer un métier en étant en contact avec des animaux tout en travaillant pour l’amélioration de leurs conditions de vie!

  • Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?

J’ai déjà tenté de vulgariser mon sujet, mais j’ai rarement eu l’occasion de parler de mes résultats. Lorsque mes proches découvrent sur quoi je travaille, ils me demandent d’expliquer mon choix. Le point fort de mon sujet de thèse est de remettre en question les systèmes d’élevage des cabris tout en ayant une approche assez originale, mais mes travaux n’ont pas d’applications directes. Finalement, le plus difficile n’est pas d’expliquer ma méthode ou mes résultats, mais l’utilité de mes travaux.

  • Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?

Lors d’un stage au Canada, mes collègues m’ont vendu la thèse comme une expérience que je pourrais adorer. En rentrant, je voulais faire un doctorat, mais sur un sujet qui corresponde à mes valeurs, loin des systèmes de production animale ultra-intensifs. J’ai choisi un sujet qui me parle et qui parlera sans doute à beaucoup de citoyen-ne-s. Pour moi, cette recherche ouvre des portes à l’étude des comportements sociaux positifs des chèvres et remet en question les systèmes d’élevage actuels.

  • Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant-e chercheur-euse? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur-euse?

Mon travail de doctorante est pluriel. Un jour, je suis assise dans un amphithéâtre, le lendemain je suis derrière mon bureau à lire des articles scientifiques et à user de toute ma créativité pour imaginer un protocole expérimental. Ensuite, je vais sur une ferme pour mettre en place ce protocole. Puis, je retrouve mon bureau pour l’analyse de résultats, grisante, où les données collectées livrent leurs secrets. Je peux ensuite communiquer mes travaux par écrit et – le plus enrichissant ! – en participant à des conférences.

  • Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?

J’ai découvert le concept en 2016 après être rentrée de mon stage au Canada. J’ai su tout de suite que si je faisais une thèse, je voudrais participer. J’ai trouvé le concept ludique et très intéressant. Je suis très friande de vidéos de vulgarisation scientifique, et participer à MT180 revient à faire un travail similaire de synthèse et de mise en scène. De plus, j’ai toujours eu du mal à expliquer des concepts qui me paraissent pourtant clairs… MT180 est donc un défi hypermotivant pour moi.