Le décrochage scolaire a été très étudié au Québec dans une perspective prédictive et épidémiologique. Les chercheurs d’autres pays francophones se sont plus récemment intéressés à cette question. L’objectif de ce colloque est d’engager des collaborations Québec-France sur l’écoute et l’analyse de la parole des jeunes tout au long de leur parcours, depuis avant le décrochage jusqu’au raccrochage en mettant à profit ce décalage temporel. En effet, rares sont les travaux menés sur ces processus vécus de l’intérieur. Que disent les jeunes de leur rapport à l’école, aux formes scolaires? Comment sont-ils accompagnés, qu’en disent-ils? Quels sont les processus sous-jacents?
Les paroles de jeunes, leurs prises de position et ressources discursives
Cet axe caractérisera les paroles de jeunes (à des professionnels ou chercheurs), contemporaines au décrochage ou au raccrochage ou encore rétrospectives. Les jeunes relatent leur parcours scolaire, les événements marquants de leur vie relatifs à leur décrochage potentiel ou effectif. Les propos sont marqués par le discours ambiant et les injonctions psychologisantes, critiques, politiques. Les parcours des jeunes s’appuient sur et contre eux-mêmes, des personnes ou des institutions.
Les mises en récit audiovisuelles du décrochage et du raccrochage scolaires
Des documentaires tels que L’école pour moi (Durand et Desmarais, 2012), Paroles sur le décrochage (Observatoire universitaire international éducation et prévention), la série de télé-réalité Les décrocheurs (ICI, 2013), Les accrocheurs (Radio Canada) ont mis en récit le décrochage et le raccrochage pour un large public (élèves, enseignants, parents, collectivités…). Ces médiations audiovisuelles précisent le problème social de ce thème et offrent des pistes de solution. Comment représentent-elles vulnérabilité, péripéties et solutions personnelles et sociales? Constituent-elles des ressources pour le raccrochage?