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Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Dans l’écosystème québécois, plusieurs données sur les projets publics sont disponibles, qu’elles soient issues des projets de recherche ou de bases de données publiques. Les réseaux sociaux constituent également une source importante pour comprendre le contexte des projets. Considérés comme la nouvelle colonne vertébrale pour entendre la voix des citoyens (Ali et Karasawa, 2020), ils colligent une forte abondance de données pour comprendre l’acceptabilité sociale des projets (Nadeau et Helly, 2016), repérer des possibilités de corruption (Huddon et Garzon, 2016) ou assurer la gestion des parties prenantes (Delerue et Cronje, 2017). Toutes ces données sur les projets publics sont désormais soumises à des exigences de protection des droits de la personne soulevant des questions d’éthique et de gouvernance.

À cet égard, les chercheurs canadiens, y compris ceux des différents centres de recherche du Québec, doivent maintenant se conformer aux nouvelles politiques adoptées dans le but d’encadrer l’utilisation et la gestion des données de recherche, notamment l’ébauche de la Politique des trois organismes sur la gestion des données de recherche. Comment gérer les données issues de la recherche et celles issues de sources publiques? Comment les consolider? Quels enjeux d’éthiques doivent être adressés?

Dans le but de mieux comprendre la portée de ces nouvelles exigences imposées aux chercheurs et d’assurer un cadre de gouvernance pour réaliser des travaux de recherche permettant d’améliorer l’étude de projets publics, nous proposons un colloque pour discuter des enjeux de gestion de données sur les projets publics et les nouvelles possibilités de recherche. Nous visons la participation d’au moins un représentant de chaque centre de recherche au Québec axé sur la gestion de projets, ainsi que la participation des chercheurs ayant une expertise dans la gestion de données et l’utilisation des données sur les réseaux sociaux pour des projets de recherche.

Dates :

Format : Uniquement en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Le potentiel des données sur les projets publics

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Présidence : Helene Delerue (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Communication orale
    Les méthodes de l’indice des risques de corruption et de la détection d’anomalies pour mesurer les risques de corruption dans les marchés publics à partir des données du SEAO
    Cesar Garzon (ENAP - École nationale d'administration publique), Pierre-André Hudon (Université Laval), Michael Morin (Université Laval), Louis-Alexis Pelletier-Dubé (Université Laval)

    Le but de cette présentation est de montrer l’utilité des données ouvertes sur les contrats publics dans une démarche de gestion des risques de corruption. Ceci est réalisé en comparant deux méthodes analytiques servant à détecter des contrats suspects au niveau de la corruption : 1) le Corruption Risk Index [CRI] (Fazekas et al., 2012) et 2) la détection d’anomalie basée sur l’algorithme de l’Isolation Forest [IF] (Liu et al., 2008). Ces deux méthodes sont appliquées aux données du Système électronique d’appel d’offres du Gouvernement du Québec (SEAO) dans le but de détecter et mesurer les risques de corruption des projets ayant fait l’objet d’un octroi de contrat public. La présentation proposée présentera les deux méthodes (CRI et IF), les appliquera aux données publiques du SEAO et comparera leur performance de détection, leur pertinence dans un contexte réel et leurs forces et faiblesses respectives. Les résultats de cette recherche contribueront à une gestion adéquate des risques de corruption ce qui, du coup, pourra avoir des effets positifs sur la performance des projets publics réalisés par le truchement des contrats octroyés par l’État aux entreprises pour l’approvisionnement, l’exécution des travaux de construction ou la prestation des services.

  • Communication orale
    Repenser la performance des projets publics d’infrastructure
    Monique Aubry (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Skander Ben Abdallah (Université du Québec à Montréal), Serghei Floricel (Université du Québec à Montréal), Pierre-André Hudon (Université Laval), Marie-Claude Petit (Université du Québec à Montréal)

    La performance des projets soulève l’intérêt des chercheurs depuis bon nombre d’années. Plusieurs perspectives théoriques ont été explorées et certains débats en cours pour identifier celles qui sont les plus appropriées à l’établissement des objectifs de performance et à la mesure des résultats. L’intérêt de ce colloque est de déplacer l’objet de ces débats, du processus de gestion de la performance, vers celui des données qui constituent la matière première de toute évaluation de la performance.

    Dans cette communication, nous allons aborder les données sur la performance des projets majeurs d’infrastructure publique, et plus particulièrement, sur l’évaluation de la performance de la phase de développement de ces projets. Par phase de développement, nous entendons les premières étapes de préparation et de planification jusqu’à l’octroi du ou des contrats ou, plus généralement jusqu’au démarrage de l’exécution. Des recherches antérieures ont déjà montré que la qualité de cette phase a un impact sur la performance des projets en termes de respect du budget et des délais et d’atteinte des bénéfices escomptés.

    Nous proposons un cadre conceptuel dont les fondements sont largement inspirés de l’Actor Network Theory et de l’approche processuelle. La prémisse fondamentale de ces approches est que le changement plutôt que la stabilité forme la trame de fond des activités qui se réalisent.

  • Communication orale
    Analyse prévisionnelle de rentabilité par référence à des projets comparables et en tenant compte de la flexibilité pour une meilleure performance des projets majeurs
    Skander Ben Abdallah (UQAM - Université du Québec à Montréal), Alexandre Croutzet (Université TÉLUQ), Janosch Ortmann (Université du Québec à Montréal)

    Les dépassements de coûts et les retards, ont été étudiés et s'expliquent, par une multitude de causes techniques, économiques, psychologiques, de gouvernance et politiques . Pour y remédier, Lovallo et Kahneman (2003) suggèrent d'adopter un point de vue extérieur, c'est-à-dire de se baser sur l’observation de projets comparables, terminés, pour améliorer la prévision du coût et de l’échéancier de tout nouveau projet. Une mise en œuvre pratique de cette approche a été proposée par Flyvbjerg et COWI (2004), baptisée la prévision basée sur le groupe de référence (traduction libre) (Reference Class Forecasting technique, RCF). Ainsi, plusieurs chercheurs appliquent la technique RCF pour améliorer la performance des grands projets en matière de coûts et d’échéanciers mais sans se soucier de la chute observée des bénéfices escomptés.

    Dans cet article, nous montrons que la technique RCF peut être également utilisée pour éviter ou, au moins, limiter la chute de la valeur d’un projet majeur. Cet article élargit l’application de la RCF en gestion de projet en visant à optimiser la date de lancement du projet à l’étude, et ce à la lumière de données historiques portant sur les coûts, les délais et la variation de la valeur de projets semblables. Nous proposons une mise en œuvre pratique la RCF en partant des données historiques et en effectuant une estimation empirique des paramètres des distributions du coût, de l’échéancier et de la valeur de l’output du projet en question.

  • Communication orale
    Utiliser les données massives pour comprendre les dynamiques des projets publics : analyse de sentiments des messages Twitter sur le Réseau Express Métropolitain
    Xavier Morin (Université du Québec à Montréal), Alejandro Romero Torres (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les mégadonnées sur les projets publics permettent d’étudier des sujets jamais appréhendés jusqu’à maintenant, et surtout d’analyser avec une précision infiniment plus grande des enjeux managériaux et sociaux. Son application dans le contexte des projets a été très peu étudiée. Par contre, plusieurs chercheurs constatent que ces données pourraient générer de nouvelles contributions théoriques, pratiques et méthodologiques pour mieux comprendre la complexité des projets. Celle-ci est difficile d’évaluer en utilisant des méthodes traditionnelles de recherche,. Dans cette communication, nous utilisons les données provenant des messages Twitter sur le Réseau Express Métropolitain REM pour identifier les différentes opinions des citoyens sur ce projet public. Notre objectif est d’évaluer comment la légitimité de ce projet évolue en fonction des événements majeurs sur un projet public. En utilisation une stratégie de sciences de données, nous analysons l’évolution des sentiments des publications sur Twitter pendant une période de 6 six mois de novembre 2020 à avril 2021. Basés sur 5 événements majeurs liés à ce projet (dévoilement des voitures du REM, annonce du retrait de la station de l’aéroport, prolongement vers le l’est et le nord de Montréal, prolongement vers la rive sud, REM de l’est en souterrain jugé trop risqué), nous démontrons que l’opinion des citoyens dépend des annonces légitimes et non légitimes faites sur le projet REM.


Dîner

Dîner

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne

Communications orales

Les applications et les outils d’analyse des données

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    L’évaluation des retours sur l'investissement de BIM Le cas d’une agence d’architecture
    Daniel Forgues (École des Technologies Supérieures), Ivanka Iordanova (ÉTS - École de technologie supérieure), Ivanka Iordanova (École des Technologies Supérieures)

    Le BIM est reconnu dans la littérature comme un moyen potentiellement puissant permettant d’améliorer la performance des projets dans le secteur de la construction. L’adoption du BIM nécessite des investissements considérables et continus en matériels, logiciels, formation et changement des processus. Cependant, pour la majorité des entreprises, le choix d'investir dans le BIM est essentiellement économique. Par conséquent, l'évaluation des retours sur l’investissement ROI du BIM est nécessaire. De plus, il n'existe pas en fait de méthode standard de calculs du ROI du BIM.

    Le but de cette recherche-action était de définir et valider une méthode afin de mesurer empiriquement le ROI de l’implantation du BIM dans une agence d’architecture. À partir de la littérature, des indicateurs clés de performances KPI ont été établis afin de comparer des projets réalisés avec BIM et sans BIM pour construire une analyse de rentabilité des avantages de l'utilisation du BIM. Les résultats des analyses comparatives suggèrent que l’utilisation du BIM permet de mieux contrôler les coûts des projets, de réduire la vitesse de production des plans d’exécution des projets, aide à optimiser le flux de travail et améliore la productivité des employés. Enfin, cette étude de caractère exploratoire met en œuvre une stratégie basée sur des KPI permettant à la firme d'évaluer de manière cohérente sa performance de l‘implémentation du BIM. Des pistes de recherche futures sont recommandées.

  • Communication orale
    Les options de croissance comme sources d'avantages concurrentiel
    Skander Ben Abdallah (Université du Québec à Montréal), Alexandre Croutzet (Université TÉLUQ), Janosch Ortmann (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La possibilité de choisir le moment d’investir constitue la source de flexibilité la plus commune entre les projets. Quand elle est offerte, cette possibilité offre un compromis entre l'attente qu’un environnement plus propice à l’investissement se concrétise et la valeur stratégique d'un engagement précoce. En effet, l’engagement précoce peut être attractif dans le cas des avantages du premier arrivé, c'est-à-dire les avantages d'être le premier à entrer dans un marché (Trigeorgis, 2005)

    Les méthodes traditionnelles de la valeur actuelle nette (VAN) ou d'autres méthodes d'actualisation des flux de trésorerie (DCF) sont désormais reconnues comme insuffisantes car elles ne tiennent pas compte de la flexibilité des gestionnaires, voir par exemple Mun (2002) et Trigeorgis (1993). L'approche des options réelles attribue une valeur à cette flexibilité (Feinstein et Lander, 2002), en modélisant la possibilité d’un investissement comme une option (call option).

    Dans cette présentation, je présenterai notre progrès récent dans l'évaluation des projets à grande échelle à l'aide de cette approche, basée sur la modélisation probabiliste. Je donnerai un aperçu de haut niveau de notre approche méthodologique, puis j'examinerai comment nous pouvons intégrer un délai entre une décision d'investissement et sa mise en œuvre (time-to-build). J'expliquerai également comment les résultats de notre étude changent lorsqu'il y a des retards incertains et des dépassements de budget.

  • Communication orale
    L’ÉTUDE DE L’EXPÉRIENCE DE LA COMPLEXITÉ DE PROJETS MULTIPLES ET DE L’ACTE DE CRÉATION EXPÉRIENTIELLE DE CONNAISSANCES DE CETTE COMPLEXITÉ DE PROJET, TELLE QUE VÉCUE
    Angela John Christine Gerard (UQO)

    La complexité a-t-elle un réel incident sur la dynamique d’un projet? Des études semblent croire à l’existence d’une relation causale alors que d’autres tentent encore de la circonscrire. Des chercheurs croient qu'elle est le résultat d’une structure systémique des projets (Donnadieu&Karsky,n.d.), tandis que pour d’autres c’est le produit d’une divergence culturelle et de la multidisciplinarité dans une équipe de projet (Cooke-Davies,Crawford,Patton,Stevens,&Williams,2011). Une telle dissonance illustre bien la présence de la pluralité de ce concept dans la gestion de projet. C’est pourquoi on s’interroge sur ce qu’on entend par la « complexité ». Cette étude démontre une valeur fondamentalement co-substantielle tant pour rendre compte de l’expérience de la complexité que de créer des connaissances de cette complexité en gestion de projet. La présente étude porte sur le compte-rendu de cette expérience humaine de la complexité de ces projets et des actes de création de connaissances de cette complexité telle que vécue. Par l’entremise de multiples techniques d’étude dont l’étude de cas, les entrevues individuelles non-dirigées, l’expérimentation par la pensée, la phénoménologie expérientielle et la recherche-action, il a été possible de rendre compte des variétés d’expériences individuelles de cette complexité et d’acte de connaissance de celle-ci dans le cadre de ces projets multiples, tout en décelant des convergences de ces expériences et actes de création de connaissances

Communications orales

Limites des données et des bases de données

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Présidence : Serghei Floricel (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
  • Communication orale
    Les données sur les enfants et les jeunes, rêve et réalité
    Marie Connolly (Université du Québec à Montréal), Catherine Haeck (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Dans cet atelier, nous souhaitons offrir un portrait de l’accessibilité des données des administrations publiques au Québec. Nous porterons une attention particulière aux données fiscales, ainsi qu’aux données de la santé et de l’éducation. Nous mettrons l’accent sur les microdonnées administratives anonymisées sur les individus, ainsi que les couplages entre ces données administratives et les données d’enquêtes. Dans cet atelier, nous mettrons aussi en lumière l’avantage de ces données par rapport aux données agrégées en faisant un survol des possibilités de recherche pouvant émaner de telles initiatives en démontrant les limites des données agrégées sans pour autant nier l’utilité de ces données. Finalement, nous parlerons de l’importance de démocratiser l’accès aux données en sciences dans des environnements sécurisés afin de favoriser l’émergence de jeunes chercheurs et de réduire le coût public de la collecte de données.

    Cette communication sera en partie basée sur

    Haeck, Catherine et Connolly, Marie (2021), « L’accessibilité aux données des administration publiques », Dans N. de Marcellis-Warin et B. Dostie (dir.), Québec économique 9, (chapitre 10, p. 269-283), Québec : CIRANO.

    Elle sera bonifiée avec des exemples concrets permettant de mieux comprendre l’avantage des microdonnées par rapport aux données agrégées.

  • Communication orale
    Des données pour une recherche à impact en projets publics : Que retenir de l’expérience de la Banque mondiale ?
    Christophe Bredillet (Université du Québec à Trois-Rivière), Lavagnon Ika (Université d’Ottawa)

    Pour la recherche en gestion de projet (GP), utiliser des données sur les projets publics et leur performance nous paraît conduire à quatre constats principaux : 1) Comparativement à d’autres domaines (ex. finance, santé), très peu de bases de données secondaires existent en GP ; 2) Certes, quelques-unes sont disponibles mais, comme le montre l’expérience des GAFA, les structures/modèles sous-jacents reposent sur une perspective politique ou économétrique particulière (ex. Banque Mondiale, Infrastructure and Project Authority) ; 3) Ces bases de données ne sont généralement pas parfaites, ni faciles d’accès ou encore cohérentes entre elles (ex. une différence de structure d’un ministère à l’autre comme Défense et Infrastructure) ; et 4) Pourtant, à l’ère du Big voire Smart Data ou du Predictive Analytics, bien des praticiens voudraient les mobiliser (on pense par exemple aux données et approches de prévision) et nombre de chercheurs pour creuser dans la dynamique explicative des projets et aller au-delà des études de type « rétroviseur » ou « descriptif », qui n’ont pas de réel impact sur les politiques publiques. Partant de ce quadruple constat, cette communication fait ressortir les enjeux associés aux bases de données et dresse quelques voies à prendre. Elle s’appuie sur l’expérience de la Banque mondiale qui a recueilli des données sur plus de 12 000 projets à travers le monde.

  • Communication orale
    Mégadonnées et prise de décision dans les projets de construction : les enjeux à considérer pour le secteur public
    Marie-Pierre Leroux (Université du Québec à Montréal), Xavier Morin (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Alejandro Romero-Torres (Université du Québec à Montréal)

    Plusieurs organisations, notamment dans le secteur de la construction et dans le secteur public, possèdent une vaste quantité de données, mais elles ne peuvent pas développer un avantage compétitif soutenable simplement en disposant d’une grande quantité de données. Celles-ci doivent développer des techniques et des pratiques de gestion permettant une utilisation appropriée de ces données. Par exemple, afin de transformer les données massives en informations utilisables, il faut entreprendre un processus complexe et sophistiqué qui nécessite la collaboration de multiples parties prenantes. En effet, la conception et l’utilisation des outils et techniques d’analyse des mégadonnées requièrent la pollinisation croisée de plusieurs disciplines et de leurs professionnels. Sans cette collaboration entre les parties prenantes, la compréhension commune des informations est équivoque, causant ainsi une asymétrie de l’information entre les acteurs du projet. Basé sur une revue de littérature, l’objectif de cette communication est de présenter les différents enjeux à considérer pour permettre la collaboration entre les parties dans le développement et l’utilisation des mégadonnées. Entre autres, dans certains cas, les sources de données avec une faible véracité provoquent des distributions et agrégations aléatoires, plutôt que déterministes. Cette communication permettra d de décrire les aspects organisationnels à considérer dans la mise en place des systèmes de mégadonnées.


Dîner

Dîner

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne

Communications orales

Enjeux de la gestion des données sur les projets publics

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Gestion des informations pour la construction hors site en bois
    Carlo Carbone (Université du Québec à Montréal), Ivanka Iordanova (École des Technologies Supérieures), Virginie Raissa Messa Sokoudjo (ÉTS - École de technologie supérieure)

    Bien que l’industrie de la construction soit un secteur prépondérant de l’économie, sa faible productivité ralentit la croissance. Afin de pallier à ce faible rendement la construction hors site permettrait de permettrait de soutenir l’exécution rapide et efficace des projets. Le concept de construction hors site n'est pas nouveau. Il apparait sous des noms différents dans la littérature, méthodes modernes de construction (MMC), construction hors site (CHS), fabrication hors site, construction industrialisée, construction préfabriquée, construction modulaire ou construction en panneaux. Plus qu’une méthode de construction, la CHS implique une transformation dans la gestion des données du projet. Malgré les avantages de la construction préfabriquée reste faiblement utilisée pour la construction d’immeubles. Il sera question pour nous de comprendre les enjeux limitant l’utilisation de la CHS afin de permettre une plus grande utilisation des produits préfabriquées à des projets d’édifices résidentiels. Ainsi, une revue approfondie de la littérature a été menée et des entrevues ont été mené à des participants à un projet résidentiel envisagé en utilisant des produits préfabriqués en bois. Les résultats suggèrent que le coût élevé des projets préfabriqués en bois par rapport à la construction traditionnelle limite son utilisation. Ce coût élevé découle du manque d’expérience dans l’industrie, de la mauvaise communication et des changements de responsabilités non pris en compte.

  • Communication orale
    Évaluation de la complexité et organisation des projets complexes : les enjeux de l'accès aux données pour une recherche à perspective pragmatique.
    Christophe Bredillet (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    La communication proposée vise à partager les défis de l'accès aux données dans le cadre d'études visant à analyser le lien entre évaluation de la complexité des projets et impact sur l'organisation et les pratiques "actionnables" de ces mêmes projets pour conduire à une meilleure performance. Le cas présenté ici s'applique peut se généraliser aisément à différents contextes similaires.

    Ces réflexions sont fondées sur environ 25 années de recherche à visée pragmatique (Lorino, 2019), évaluative (trailing research (Olsen & Lindøe, 2004)) et engagée (engaged scholarship (Van de Ven & Johnson, 2006) avec l'organisation, et d'interventions dans le processus de certification indiqué plus bas en tant qu'évaluateur principal. Cette recherche prend place au sein d'un grand acteur international de la technologie et de l'innovation au service de la sécurité des citoyens, des infrastructures et des états. Les activités de cette organisation sont basées sur les projets qui peuvent être qualifiés de complexes.

    En tant que chercheur, il y a un grand intérêt de pouvoir, sur la durée, contribuer à l'avancée des pratiques d'une organisation par une réflexion et des échanges qui nourrissent également la pensée théorique. Mais il y a également une frustration certaine à ne pas pouvoir aller plus loin, les modèles d'analyse étant là, du fait d'enjeux d'accès aux données.

  • Communication orale
    Mesure des bénéfices de projets de transformations numérique et données : Enjeux et bonnes pratiques
    Simon Bourdeau (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Pierre Hadaya (Université du Québec à Montréal), Philippe Marchildon (Université du Québec à Montréal)

    Si elles veulent survivre à la concurrence mondiale, la plupart des organisations d’aujourd’hui, privées comme publiques, doivent prendre le virage numérique. Pour ce faire, ces organisations lancent de vastes projets de transformation numérique et investissent massivement dans les technologies de l’information (TI). Cependant, pour tirer profit de leurs investissements, les organisations doivent effectuer une saine gestion des bénéfices générés par ces projets. Il leur faut reconnaître le potentiel de chaque mesure, instaurer et exécuter un plan de réalisation, évaluer les résultats puis réajuster les paramètres afin d’améliorer la situation. Or, malgré la simplicité apparente de ce processus, la matérialisation des bénéfices découlant de tels projets est souvent complexe et problématique. Afin d’aider les organisations et leurs gestionnaires à relever cet important défi, cette communication définira ce qu’est un bénéfice, exposera quelques catégorisations de bénéfices et décrira ce qu’est la gestion des bénéfices. Par ailleurs, puisque la mesure et le suivi des bénéfices reposent que l’utilisation de données, cette communication abordera certains défis/enjeux ainsi que quelques bonnes pratiques à considérer lors de la réalisation de projets de transformation numérique.

  • Communication orale
    Analyse des pratiques de gouvernance des données pour les centres de recherche au Québec
    Louis-Antoine Côté (UQAM - Université du Québec à Montréal), Alejandro Romero-Torres (Université du Québec à Montréal)

    Au cours des dernières décennies, le domaine de la gestion des affaires a évolué vers une prise de conscience que les données, et non seulement les systèmes d’information et les applications logicielles, doivent être gérées. Les données, en se multipliant massivement, se transforment en avantage compétitif. Les organisations prennent de plus en plus au sérieux la notion de "données comme un atout", car elles sont confrontées à une pression croissante pour rapporter une "version unique de la vérité". Elles consomment plus de données provenant de plus de sources à mesure que leurs besoins augmentent à l'appui de modèles commerciaux en évolution rapide, de besoins analytiques complexes, et de numérisation accrue. Au Canada, il est notable que les organismes fédéraux de la recherche ont mis en place des mesures favorisant la capitalisation de l’économie des données de manière à relever les défis de l'infrastructure numérique contemporaine. En lien au contexte, cette communication aura pour but de comprendre et d’identifier les meilleures pratiques concernant la gouvernance des données au sein des centres de recherche au Québec. Basés sur une analyse des différentes politiques de gestion de données de recherche et sur des entrevues avec des directeurs de différents observatoires au Québec, nous décrirons les pratiques à instaurer pour assurer la qualité, la confidentialité et la sécurité des données pour la mise en place d’un observatoire sur les projets publics au Québec.