08 h 30 à 09 h 30
Communications orales
Science ouverte : de nouveaux acteurs et actrices
Bâtiment : En ligne
Local : Salle virtuelle A
Présidence/Animation
: Maryvonne Charmillot (Université de Genène)
Discutant·e : Guillaume Bagnolini (Université Paris Est Marne la vallée), Jean Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Robin Birgé (Université de Montpellier), Bertrand Bocquet (Université de Lille), Claire Brossaud (Coexiscience), Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs), Anne-Marie Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal), Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle Lyon), Maryvonne Charmillot (Université de Genène), Jonathan Chibois (FRANCE), Marc Delepouve (CNAM), Justine Dorval (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ibrahim Gbetnkom (Université Laval), Éric George (UQAM - Université du Québec à Montréal), Édouard Germain (UQAM - Université du Québec à Montréal), Vincent Gevrey (Université Catholique de l'Ouest), Oumar Kane (UQAM - Université du Québec à Montréal), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes), Léa Laval (Université Paris 8), Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval), Karel Lopes (UQAM - Université du Québec à Montréal), Léonie Gisèle Métangmo-Tatou (CABINET LOGOS), Rency Michel (Université Laval), Tchotsoua Michel (Université ), Paul Murphy (Université Laval), Érika Nimis (UQAM - Université du Québec à Montréal), Stéphanie Panneton (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Paquet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anderson Pierre (Réseau des jeunes bénévoles des classiques en sciences sociales en Haïti (REJEBECSS-Haïti) ), Florence Piron (Université Laval), Mathilde Savoie (UQAM - Université du Québec à Montréal), Baptiste Soubra (Conservatoire national des arts et métiers), Gilbert Willy Tio Babena (Université de Maroua), Pascal Touoyem (CERDOTOLA)
08 h 30
Le projet PLACES. Favoriser les collaborations entre journalistes et chercheurs au moment de l'enquête
Jonathan Chibois (FRANCE)
Cette communication vise à présenter les ambitions, le parti pris et les résultats du projet PLAteforme Collaborative pour les Enjeux Sociétaux (PLACES), financé par le Ministère de la Culture et de la Communication en France, qui a été mené de 2018 à 2020 au sein d’OpenEdition Center. Son ambition a été de proposer une réponse nouvelle à l’impasse que connaît la communication scientifique aujourd’hui où le rôle des chercheurs (producteurs de science) tend à s’opposer à celui des journalistes (vulgarisateurs de science). Pour dépasser cette conception, le parti pris a été de rendre ces derniers co-acteurs du processus de production de la connaissance scientifique, afin de décloisonner les pratiques de recherches, considérées jusqu'ici comme une prérogative des chercheurs, pour amener la société à s'en saisir par l'intermédiaire des journalistes. Le projet PLACES a commandé trois enquêtes expérimentales, rassemblant chacune un.e chercheur.e en sciences humaines et sociales et un.e journaliste, dans le but de mettre à l’épreuve ce type de collaboration interprofessionnelle et d’en observer les limites comme les richesses. Les résultats du projet ont été consignés dans un rapport où un certain nombre de préconisations ont été en particulier formulées en vue de la création d’une future plateforme numérique de collaboration destinée à soutenir toute démarche semblable de collaboration interprofessionnelle impliquant des chercheurs.
Résumé
08 h 50
Pratiques, valeurs et légitimités dans un mouvement scientifique amateur, le cas du biohacking
Guillaume Bagnolini (Université Paris Est Marne la vallée)
Le mouvement de biohacking ou Do-It-Yourself biology (DIYbio) émerge dans les années 2000 suite au développement de la biologie synthétique et se répand très rapidement à l’échelle mondiale. C’est un mouvement scientifique amateur ,pouvant être décrit comme la réalisation d'études scientifiques et techniques en biologie en dehors des institutions officielles. Les biohackers peuvent réaliser leurs expériences chez eux dans leur cuisine ou leur garage en les aménageant en laboratoire. D’autres vont se retrouver dans des lieux d'expérimentation collectives. Comme l’indique Sophia Roosth, il s’agit de pratiques politiques ayant un aspect contestataire des milieux académiques, de la politique de la recherche scientifique gouvernementale, et du système économique industriel. Les biohackers souhaitent que les connaissances scientifiques et techniques se diffusent librement sans contrainte. Dans le cadre de cette proposition, je souhaiterai présenter un bref historique du développement du biohacking en France. En me basant sur mon analyse anthropologique et une observation participante au sein d'un biohackerspace lyonnais, je souhaiterais décrire les modes de travail en commun et les pratiques d'expérimentation et de construction de connaissances entre scientifiques professionnels et non-professionnels. Par la suite, j’analyserais les problèmes de légitimité des connaissances produites dans ces espaces et l'impossible dialogue vis-à-vis des institutions académiques.
Résumé
09 h 00 à 12 h 00
Panel / Atelier
Penser réciproquement « commun » et « communication » : réflexions sur les enjeux environnementaux
Bâtiment : En ligne
Local : Salle virtuelle B
Présidence/Animation
: Oumar Kane (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Participant·e·s
: Anne-Marie Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal), Justine Dorval (UQAM - Université du Québec à Montréal), Éric George (UQAM - Université du Québec à Montréal), Édouard Germain (UQAM - Université du Québec à Montréal), Oumar Kane (UQAM - Université du Québec à Montréal), Karel Lopes (UQAM - Université du Québec à Montréal), Stéphanie Panneton (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Paquet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mathilde Savoie (UQAM - Université du Québec à Montréal)
09 h 40 à 10 h 55
Communications orales
Science ouverte : repenser l’éducation
Bâtiment : En ligne
Local : Salle virtuelle A
Présidence/Animation
: Maryvonne Charmillot (Université de Genène)
Discutant·e : Guillaume Bagnolini (Université Paris Est Marne la vallée), Jean Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Robin Birgé (Université de Montpellier), Bertrand Bocquet (Université de Lille), Claire Brossaud (Coexiscience), Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs), Anne-Marie Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal), Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle Lyon), Maryvonne Charmillot (Université de Genène), Jonathan Chibois (FRANCE), Marc Delepouve (CNAM), Justine Dorval (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ibrahim Gbetnkom (Université Laval), Éric George (UQAM - Université du Québec à Montréal), Édouard Germain (UQAM - Université du Québec à Montréal), Vincent Gevrey (Université Catholique de l'Ouest), Oumar Kane (UQAM - Université du Québec à Montréal), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes), Léa Laval (Université Paris 8), Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval), Karel Lopes (UQAM - Université du Québec à Montréal), Léonie Gisèle Métangmo-Tatou (CABINET LOGOS), Rency Michel (Université Laval), Tchotsoua Michel (Université ), Paul Murphy (Université Laval), Érika Nimis (UQAM - Université du Québec à Montréal), Stéphanie Panneton (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Paquet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anderson Pierre (Réseau des jeunes bénévoles des classiques en sciences sociales en Haïti (REJEBECSS-Haïti) ), Florence Piron (Université Laval), Mathilde Savoie (UQAM - Université du Québec à Montréal), Baptiste Soubra (Conservatoire national des arts et métiers), Gilbert Willy Tio Babena (Université de Maroua), Pascal Touoyem (CERDOTOLA)
09 h 40
Lutter contre la ségrégation scolaire par des pratiques pédagogiques plus inclusives
Vincent Gevrey (Université Catholique de l'Ouest)
En France, les neurosciences marquent de plus en plus le pas dans les politiques éducatives gouvernementales. L’enfant devient dans le discours politique une sorte de machine à exécuter des tâches cognitives par l’intermédiaire d’une didactique de plus en plus opératoire. Mais que se passe-t-il lorsque cette machine s’enraye ? Peut-on penser l’apprentissage autrement que sous le prisme de la performance ? Plus que cela, cette attente de performance ne cache-t-elle pas une compétition grandissante dans nos écoles entre les élèves ? Certaines recherches en sciences de l’éducation continuent de démontrer l’importance de la prise en compte des enjeux transférentiels de la relation pédagogique sur la scène scolaire, et plus particulièrement auprès des publics dits “en difficultés scolaires”. Dans cette perspective, nous menons depuis 3 ans une recherche collaborative (5 laboratoires) en partenariat avec ATD ¼ Monde pour accompagner cliniquement des équipes pédagogiques afin de lutter contre la ségrégation scolaire dont souffrent particulièrement les élèves en situation de grande précarité par une systématisation des orientations vers des dispositifs spécifiques. L’ambition inclusive de cette recherche est d’essayer d’apporter un autre regard, moins stigmatisant, sur les parcours scolaires de ces élèves en s’appuyant sur l’hypothèse psychanalytique que cette catégorisation portée par les institutions engage inconsciemment les professionnels vers des pratiques ségrégatives.
Résumé
10 h 00
L'impossible équation ?
Rendre accessible des savoirs, informer l’humanité au sujet des réalités auxquelles elle participe s’avère trop souvent impossible hors des normalités et des appartenances. Éclairer sereinement en pensant le monde d’après-demain tout en soutenant des productions scientifiques validables semble être une équation impossible. En quoi ce sentiment d’impossible équation est-il matérialisable au regard de ce que même les producteurs et productrices d’alternatives pour une science ouverte reproduisent ? Un constat au vitriol de l’illusion d’éthique ou l’intégrité à géométrie variable est la norme me jette dans l’arène. Les causes doivent être connues, décortiquées, analysées, tout au moins pour ce qui est présentable, afin de pouvoir expliciter un diagnostic et parvenir à les faire disparaitre des modes de fonctionnement des universités et des univers dits savants. Il est vrai qu’il existe des productrices et des producteurs de chemins de traverse qui parviennent à une vitrine, mais celle-ci demeure soumise à la bonne volonté illusoire dès lors que les intérêts et l’ego s’entrechoquent. A partir de ce triste constat, il sera possible d’entrevoir des pistes engagées et intègres propices à soutenir des démarches alternatives. Cela signifie que de nombreuses personnes devront accepter de faire briller les autres ce qui est incompatible avec les aspirations dominantes. Seules les volontés y répondront.
Résumé
10 h 40
Observation participante, mise en récits de pratiques enseignantes et d’expériences scolaires d’élèves comme voies d’accès à l’analyse de pratiques enseignantes sexistes à l’école
Situées dans les recherches d’inspiration ethnographiques, la mise en récit des pratiques enseignantes et d’expériences scolaires d’élèves sont deux approches qui privilégient d’une part l’observation, et d’autre part la narration des pratiques et expériences scolaires qui permettent d’expliquer le sens que les acteurs (élèves, enseignants et chercheurs) leur donnent. Les pratiques enseignantes sexistes seraient d’autant plus nocives pour les filles qu’elles s’ajoutent à d’autres inégalités liées au genre auxquelles ces dernières sont confrontées, qu’il s’agisse des abus, du harcèlement sexuel, ou des représentations sexuées dans les manuels scolaires, entre autres. Cette communication a pour ambition de montrer comment le croisement des données issues de l’observation, des pratiques enseignantes et d’expériences scolaires d’élèves mises en récit, permettent de déceler les pratiques enseignantes sexistes à l’œuvre au secondaire au Cameroun. Les perspectives théoriques retenues dans le cadre de cette étude sont l’interactionnisme symbolique et les représentations sociales, dont la quête du sens que les acteurs donnent à leurs actions sont au cœur de leur interrogations. Elles peuvent ainsi contribuer à cette étude qui cherche in fine la transformation des pratiques dans une quête de respect des droits des filles dans l’espace scolaire.
Résumé
11 h 05 à 12 h 00
Communications orales
Science ouverte : science inclusive engagée
Bâtiment : En ligne
Local : Salle virtuelle A
Présidence/Animation
: Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval)
Discutant·e : Guillaume Bagnolini (Université Paris Est Marne la vallée), Jean Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Robin Birgé (Université de Montpellier), Bertrand Bocquet (Université de Lille), Claire Brossaud (Coexiscience), Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs), Anne-Marie Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal), Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle Lyon), Maryvonne Charmillot (Université de Genène), Jonathan Chibois (FRANCE), Marc Delepouve (CNAM), Justine Dorval (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ibrahim Gbetnkom (Université Laval), Éric George (UQAM - Université du Québec à Montréal), Édouard Germain (UQAM - Université du Québec à Montréal), Vincent Gevrey (Université Catholique de l'Ouest), Oumar Kane (UQAM - Université du Québec à Montréal), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes), Léa Laval (Université Paris 8), Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval), Karel Lopes (UQAM - Université du Québec à Montréal), Léonie Gisèle Métangmo-Tatou (CABINET LOGOS), Rency Michel (Université Laval), Tchotsoua Michel (Université ), Paul Murphy (Université Laval), Érika Nimis (UQAM - Université du Québec à Montréal), Stéphanie Panneton (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Paquet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anderson Pierre (Réseau des jeunes bénévoles des classiques en sciences sociales en Haïti (REJEBECSS-Haïti) ), Florence Piron (Université Laval), Mathilde Savoie (UQAM - Université du Québec à Montréal), Baptiste Soubra (Conservatoire national des arts et métiers), Gilbert Willy Tio Babena (Université de Maroua), Pascal Touoyem (CERDOTOLA)
11 h 05
Les défis de la linguistique du développement, un nouveau paradigme dans les sciences du langage. Outillage théorique et pratique, défis actuels et stratégies d’action alternatives
Dès sa fondation, la linguistique du développement (LD) s’est déterminée en opposition à l’injonction de neutralité du paradigme de la science ordinaire (Métangmo-Tatou, 2003, 2019). Elle s’est attelée à assurer une connexion forte entre la gestion des ressources linguistiques et les attentes sociétales sur les plans prioritaires de la santé, de la sécurité alimentaire, de l’éducation, etc. Les savoirs locaux (Tourneux, 2011), l’aménagement terminologique en langue africaine (Diki Kidiri, 2008) constituent quelques-uns des axes qui ont été étudiés depuis lors. Postulant que les linguistes, eux aussi, se reconnaissent une responsabilité tant sociale que scientifique dans la dynamique du développement humain local et durable, la LD constituait en elle-même un défi. Aujourd’hui, une évaluation du parcours s’impose, d’anciennes problématiques se précisent et de nouvelles émergent aux plans théorique, épistémologique et pragmatique. La Table ronde traitera des questions suivantes : - Outillage théorique et heuristique de la LD peut-elle se prévaloir ? (énonciation, analyse du discours, TAL -Traitement automatique des langues, etc.) - Conditions (sociologiques, réglementaires, etc.) de la visibilisation des langues-cultures minorées, y compris sur la toile dans une perspective de justice cognitive (Piron et al. 2016).
Résumé
11 h 25
Donner la parole sans la détourner. Des pratiques de recherche inclusives et engagées à Genève, Bruxelles et Montréal
Maryvonne Charmillot
(Université de Genène),
Baptiste Godrie (UdeS - Université de Sherbrooke), Jacques Moriau
(Institut de Sociologie - Université Libre de Bruxelles )
Notre communication porte sur la place et le statut des personnes sollicitées pour participer à des recherches dans les domaines de la santé, du travail social et de l’enseignement spécialisé. Quelles dimensions épistémologiques prendre en compte et quelles méthodologies mobiliser pour donner la parole sans la détourner, l’instrumentaliser, l’infantiliser, l’intégrer dans les catégories hégémoniques du champ biomédical et celui des sciences sociales ? Comment contribuer, par la recherche, à l’élaboration de pratiques participatives construites à partir des expériences vécues par les personnes concernées, en particulier au sein des groupes sociaux les plus stigmatisés et marginalisés ? Comment nouer un dialogue avec les gestionnaires et les praticiens et praticiennes responsables des services relatifs aux « métiers de la relation » pour rendre ces services inclusifs ? Nous présenterons des exemples de recherches dans lesquelles les alternatives méthodologiques cherchent à garantir le droit à la liberté d’expression et à la participation des personnes prises en charge, parfois contre leur volonté, par les services sociaux et les soins de santé. Nous tenterons également d’en tirer les principales conséquences en termes d’épistémologique et de politique de la recherche. Ces exemples sont le fruit d’un travail collectif entrepris dans le cadre d’un projet G3 de la francophonie rassemblant le CREMIS à Montréal, l’Université Libre de Bruxelles et l’Université de Genève.
Résumé