Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Enjeux de la recherche

Description :

« Une autre science est possible : science collaborative, science ouverte, science engagée, contre la marchandisation du savoir », proposait-on il y a 10 ans lors du colloque de fondation de l’Association science et bien commun. Depuis cet événement, nous nous sommes interrogés avec plus de 200 chercheuses et chercheurs des pays du sud et du nord, professionnels et citoyens, notamment sur les politiques scientifiques, la science comme outil de développement durable, la liberté universitaire, la responsabilité sociale des chercheurs et chercheuses, la science ouverte, le libre accès et la justice cognitive.

Aujourd’hui, comment s’articulent les différentes visions des sciences? Entre l’idéal de la science néolibérale vectrice d’un développement économique mondialisé, l’idéal de la science positiviste qui existe à côté de la société, motivée par la découverte d’une Vérité unique sans égard aux besoins et aux conséquences, l’idéal de la science engagée dans laquelle les savoirs deviennent actifs, vecteurs de progrès social — mais au profit de qui? —, et l’idéal de la science ouverte, qui reconnaît la diversité des savoirs et invite le dialogue — mais peut-être au détriment de son propre pouvoir et d’une certaine cohésion sociale?

Quelles formes prennent aujourd’hui les idéaux alternatifs de la science ouverte, engagée ou inclusive? À quelles activités scientifiques sont-ils associés? Existent-ils encore en marge, peu reconnus, peu soutenus? Devant la crise des changements climatiques et celle de la pandémie de la COVID-19, prennent-ils une nouvelle importance ou sont-ils dénaturés? Comment pourraient-ils être mieux soutenus par les politiques scientifiques des divers pays, par les actions des universités partout dans le monde, et par les chercheurs et chercheuses au nord comme au sud? Quels sont les nouveaux domaines prioritaires émergés ou émergents de la science ouverte, engagée ou inclusive; biodiversité, agroécologie, droits de la personne, énergies?

Remerciements :

L'Association science et bien commun remercie le Laboratoire UMR 5206 Triangle (http://triangle.ens-lyon.fr//) partenaire du colloque "Une autre science, 10 ans plus tard : Penser, inventer et soutenir une science ouverte, engagée et inclusive" pour son soutien.

Dates :

Format : Uniquement en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Ouverture du colloque et table ronde sur l'héritage intellectuel de Florence Piron

Salle : Salle virtuelle A — Bâtiment : En ligne

Communications orales

La science ouverte : de l’accès à la transformation sociale

Salle : Salle virtuelle A — Bâtiment : En ligne
Présidence : Maryvonne Charmillot (Université de Genène)
Discutant·e·s : Guillaume Bagnolini (Université Paris Est Marne la vallée), Jean Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Robin Birgé (Université de Montpellier), Bertrand Bocquet (Université de Lille), Claire Brossaud (Coexiscience), Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs), Anne-Marie Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal), Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle Lyon), Maryvonne Charmillot (Université de Genène), Jonathan Chibois (FRANCE), Marc Delepouve (CNAM), Justine Dorval (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ibrahim Gbetnkom (Université Laval), Éric George (UQAM - Université du Québec à Montréal), Édouard Germain (UQAM - Université du Québec à Montréal), Vincent Gevrey (Université Catholique de l'Ouest), Oumar Kane (UQAM - Université du Québec à Montréal), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes), Léa Laval (Université Paris 8), Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval), Karel Lopes (UQAM - Université du Québec à Montréal), Tchotsoua Michel (Université), Rency Inson Michel (Université Laval), Paul Murphy (Université Laval), Léonie Gisèle Métangmo-Tatou (CABINET LOGOS), Erika Nimis, Stéphanie Panneton (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Paquet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anderson Pierre (Réseau des jeunes bénévoles des classiques en sciences sociales en Haïti (REJEBECSS-Haïti)), Florence Piron (Université Laval), Mathilde Savoie (UQAM - Université du Québec à Montréal), Baptiste Soubra (Conservatoire national des arts et métiers), Gilbert Willy Tio Babena (Université de Maroua), Pascal Touoyem (CERDOTOLA)
  • Communication orale
    Transformer la radicalisation pro-environnementale des jeunes en résilience urbaine intergénérationnelle : démocratie numérique et responsabilités éducatives
    Paul Murphy (Université Laval)

    L’activisme environnemental prêche l’innovation hybride dans les espaces publics — hors ligne et sur le web — par la démocratie participative et délibérative. Ceci est percutant, les aménagements urbains autodépendants étant le terrain et l’objet de manifestations internationales pour la justice intergénérationnelle. Citons « Fridays for Future », « Youth v. Gov. », « Extinction Rebellion » et « Sunrise Movement. » La principale contribution de cette étude sera l’élaboration d’une typologie de la diversité des techniques de communication utilisées dans la démocratie numérique radicale, tant en ligne que dans la rue. Cette typologie est documentée à l’aide d’observations discrètes de l’urbanisme tactique, notamment des graffitis, des journaux locaux, des affiches d’événements et des entretiens informels. Les données relatives à la participation électorale record des jeunes, à leur expertise en matière de fracture numérique et à la hausse du chômage des jeunes suggèrent que les clivages intergénérationnels pourraient intensifier l’emploi de ces méthodes. Pour transformer les processus de radicalisation des jeunes en résilience communautaire intergénérationnelle, les institutions politiques doivent formaliser les capacités d’écocitoyenneté en utilisant l’apprentissage tout au long de la vie, alimentée par les ressources éducatives ouvertes, et soutenir les espaces de recherche à vocation civique qui adoptent la méthode de recherche-action participative des jeunes.

  • Communication orale
    RIGAGER : bilan des six premiers numéros en relation avec son statut de revue ouverte et engagée pour l’aménagement des territoires et la gestion des ressources
    Tchotsoua Michel (Université)

    La Revue Internationale de Géomatique, Aménagement et Gestion des Ressources (http://acager.org/revue-scientifique/) est une revue en ligne ouverte qui s’efforce de se libérer des serres de la vente de ses tirés à part et de ses volumes. Elle publie en français ou en anglais des articles originaux ou de synthèse, des notes de lecture ou/et de recherche, des comptes rendus de mémoires, de thèses ou d'ouvrages résultant des recherches effectuées dans le domaine de la Géomatique, de l’aménagement ou de la gestion des ressources. Le bilan de la production des 6 premiers numéros et le dépouillement des fiches d’enquêtes soumis aux lecteurs et chercheurs ayant publiés dans cette revue révèlent qu’il est important d’intensifier la vulgarisation des résultats scientifiques portant sur l’évaluation des dynamiques des types d’occupation du sol en vue d’un aménagement des territoires, d’une gestion des risques naturels et d’une exploitation des ressources naturelles harmonieux. Ce bilan tend aussi à soutenir que le statut d’ouvert et engagé pour la gestion des ressources et l’aménagement des territoires de cette revue ne pourra se maintenir que si elle bénéficie des dons et legs. Ce sans quoi, la qualité et la crédibilité vont se dégrader rapidement.

  • Communication orale
    Se situer - prendre en compte nos conditions de production de savoirs dans une démarche d'éducation populaire
    Léa Laval (Université Paris 8)

    Atelier de réflexion collective afin, d'une part d'analyser ensemble les conditions dans lesquelles nous produisons un discours sur le monde, des savoirs et ce que cela fabrique en termes de sciences; d'autre part, d'expérimenter ensemble et concrètement un dispositif de travail coopératif qui peut ouvrir des pistes sur le "faire science(s) autrement". Cet atelier sera organisé et pensé à partir de nos expériences collectives de faire recherche en commun au sein d'un collectif de doctorant.e.s, le collectif en devenir et d'un réseaux de praticien.ne.s, militant.e.s, chercheur.e.s, les fabriques de sociologie.

  • Communication orale
    Libre accès vs gouvernance : les sciences ouvertes au risque des communs
    Claire Brossaud (Coexiscience)

    Notre propos consiste à montrer comment une approche de la science par les communs se distingue d’une approche par les sciences ouvertes. Les communs, dans ce contexte, peuvent être caractérisés par des activités visant à gérer collectivement et à faire perdurer des ressources informationnelles issues de la recherche : plate-forme de données et de publications ouvertes citoyennes, tiers lieu, fablab, etc. Pour ce faire, nous monterons d’abord comment la critique sociale fondatrice des communs s’est emparée de la science à travers le phénomène des enclosures. Puis nous mettrons en lumière quelques filiations intellectuelles des communs, parmi lesquels les sciences citoyennes et les sciences ouvertes. Nous insisterons enfin sur le fait que les communs scientifiques ne se limitent pas au libre accès à la connaissance et à des formes d’institutionnalisation de la participation mais qu’ils questionnent aussi l’organisation des activités de production et de diffusion de la recherche. Trois conditions de leurs possibilités seront questionnées : épistémologique (comment rendre visible le travail du commun et le processus de co-construction de la recherche ?), économique (comment favoriser l’émergence d’un tiers espace de production de la recherche ? politique (comment instaurer une « gouvernance partagée » de la recherche ?). Des exemples et des citations d'auteurs de référence seront proposés dans l'intervention.


Communications orales

Les éditions Science et bien commun, vers une formule d’édition réellement inclusive

Salle : Salle virtuelle A — Bâtiment : En ligne
Discutant·e·s : Erika Nimis
  • Communication orale
    Les Éditions science et bien commun, vers une formule d'édition réellement inclusive
    Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle ENS Lyon), Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval), Léonie Tatou (Université de Ngaoundéré), Gilbert Willy Tio Babena (Université de Maroua)

    Brève présentation du fonctionnement ouvert, inclusif et collaboratif des Éditions science et bien commun (ESBC) mettant l'accent sur ses particularités, mises en lumière par Gilbert Babena, directeur de la collection "Langues, linguistique et analyse de discours" et par deux autrices et un auteur ayant publié aux ESBC. Survol des différentes collections des ESBC et de leurs raisons d'être.

Communications orales

Science ouverte : de nouveaux acteurs et actrices

Salle : Salle virtuelle A — Bâtiment : En ligne
Présidence : Maryvonne Charmillot (Université de Genène)
Discutant·e·s : Guillaume Bagnolini (Université Paris Est Marne la vallée), Jean Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Robin Birgé (Université de Montpellier), Bertrand Bocquet (Université de Lille), Claire Brossaud (Coexiscience), Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs), Anne-Marie Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal), Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle Lyon), Maryvonne Charmillot (Université de Genène), Jonathan Chibois (FRANCE), Marc Delepouve (CNAM), Justine Dorval (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ibrahim Gbetnkom (Université Laval), Éric George (UQAM - Université du Québec à Montréal), Édouard Germain (UQAM - Université du Québec à Montréal), Vincent Gevrey (Université Catholique de l'Ouest), Oumar Kane (UQAM - Université du Québec à Montréal), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes), Léa Laval (Université Paris 8), Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval), Karel Lopes (UQAM - Université du Québec à Montréal), Tchotsoua Michel (Université), Rency Inson Michel (Université Laval), Paul Murphy (Université Laval), Léonie Gisèle Métangmo-Tatou (CABINET LOGOS), Erika Nimis, Stéphanie Panneton (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Paquet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anderson Pierre (Réseau des jeunes bénévoles des classiques en sciences sociales en Haïti (REJEBECSS-Haïti)), Florence Piron (Université Laval), Mathilde Savoie (UQAM - Université du Québec à Montréal), Baptiste Soubra (Conservatoire national des arts et métiers), Gilbert Willy Tio Babena (Université de Maroua), Pascal Touoyem (CERDOTOLA)
  • Communication orale
    Le projet PLACES. Favoriser les collaborations entre journalistes et chercheurs au moment de l'enquête
    Jonathan Chibois (FRANCE)

    Cette communication vise à présenter les ambitions, le parti pris et les résultats du projet PLAteforme Collaborative pour les Enjeux Sociétaux (PLACES), financé par le Ministère de la Culture et de la Communication en France, qui a été mené de 2018 à 2020 au sein d’OpenEdition Center. Son ambition a été de proposer une réponse nouvelle à l’impasse que connaît la communication scientifique aujourd’hui où le rôle des chercheurs (producteurs de science) tend à s’opposer à celui des journalistes (vulgarisateurs de science). Pour dépasser cette conception, le parti pris a été de rendre ces derniers co-acteurs du processus de production de la connaissance scientifique, afin de décloisonner les pratiques de recherches, considérées jusqu'ici comme une prérogative des chercheurs, pour amener la société à s'en saisir par l'intermédiaire des journalistes. Le projet PLACES a commandé trois enquêtes expérimentales, rassemblant chacune un.e chercheur.e en sciences humaines et sociales et un.e journaliste, dans le but de mettre à l’épreuve ce type de collaboration interprofessionnelle et d’en observer les limites comme les richesses. Les résultats du projet ont été consignés dans un rapport où un certain nombre de préconisations ont été en particulier formulées en vue de la création d’une future plateforme numérique de collaboration destinée à soutenir toute démarche semblable de collaboration interprofessionnelle impliquant des chercheurs.

  • Communication orale
    Pratiques, valeurs et légitimités dans un mouvement scientifique amateur, le cas du biohacking
    Guillaume Bagnolini (Université Paris Est Marne la vallée)

    Le mouvement de biohacking ou Do-It-Yourself biology (DIYbio) émerge dans les années 2000 suite au développement de la biologie synthétique et se répand très rapidement à l’échelle mondiale. C’est un mouvement scientifique amateur ,pouvant être décrit comme la réalisation d'études scientifiques et techniques en biologie en dehors des institutions officielles. Les biohackers peuvent réaliser leurs expériences chez eux dans leur cuisine ou leur garage en les aménageant en laboratoire. D’autres vont se retrouver dans des lieux d'expérimentation collectives. Comme l’indique Sophia Roosth, il s’agit de pratiques politiques ayant un aspect contestataire des milieux académiques, de la politique de la recherche scientifique gouvernementale, et du système économique industriel. Les biohackers souhaitent que les connaissances scientifiques et techniques se diffusent librement sans contrainte. Dans le cadre de cette proposition, je souhaiterai présenter un bref historique du développement du biohacking en France. En me basant sur mon analyse anthropologique et une observation participante au sein d'un biohackerspace lyonnais, je souhaiterais décrire les modes de travail en commun et les pratiques d'expérimentation et de construction de connaissances entre scientifiques professionnels et non-professionnels. Par la suite, j’analyserais les problèmes de légitimité des connaissances produites dans ces espaces et l'impossible dialogue vis-à-vis des institutions académiques.



Communications orales

Science ouverte : repenser l’éducation

Salle : Salle virtuelle A — Bâtiment : En ligne
Présidence : Maryvonne Charmillot (Université de Genène)
Discutant·e·s : Guillaume Bagnolini (Université Paris Est Marne la vallée), Jean Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Robin Birgé (Université de Montpellier), Bertrand Bocquet (Université de Lille), Claire Brossaud (Coexiscience), Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs), Anne-Marie Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal), Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle Lyon), Maryvonne Charmillot (Université de Genène), Jonathan Chibois (FRANCE), Marc Delepouve (CNAM), Justine Dorval (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ibrahim Gbetnkom (Université Laval), Éric George (UQAM - Université du Québec à Montréal), Édouard Germain (UQAM - Université du Québec à Montréal), Vincent Gevrey (Université Catholique de l'Ouest), Oumar Kane (UQAM - Université du Québec à Montréal), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes), Léa Laval (Université Paris 8), Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval), Karel Lopes (UQAM - Université du Québec à Montréal), Tchotsoua Michel (Université), Rency Inson Michel (Université Laval), Paul Murphy (Université Laval), Léonie Gisèle Métangmo-Tatou (CABINET LOGOS), Erika Nimis, Stéphanie Panneton (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Paquet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anderson Pierre (Réseau des jeunes bénévoles des classiques en sciences sociales en Haïti (REJEBECSS-Haïti)), Florence Piron (Université Laval), Mathilde Savoie (UQAM - Université du Québec à Montréal), Baptiste Soubra (Conservatoire national des arts et métiers), Gilbert Willy Tio Babena (Université de Maroua), Pascal Touoyem (CERDOTOLA)
  • Communication orale
    Lutter contre la ségrégation scolaire par des pratiques pédagogiques plus inclusives
    Vincent Gevrey (Université Catholique de l'Ouest)

    En France, les neurosciences marquent de plus en plus le pas dans les politiques éducatives gouvernementales. L’enfant devient dans le discours politique une sorte de machine à exécuter des tâches cognitives par l’intermédiaire d’une didactique de plus en plus opératoire. Mais que se passe-t-il lorsque cette machine s’enraye ? Peut-on penser l’apprentissage autrement que sous le prisme de la performance ? Plus que cela, cette attente de performance ne cache-t-elle pas une compétition grandissante dans nos écoles entre les élèves ? Certaines recherches en sciences de l’éducation continuent de démontrer l’importance de la prise en compte des enjeux transférentiels de la relation pédagogique sur la scène scolaire, et plus particulièrement auprès des publics dits “en difficultés scolaires”. Dans cette perspective, nous menons depuis 3 ans une recherche collaborative (5 laboratoires) en partenariat avec ATD ¼ Monde pour accompagner cliniquement des équipes pédagogiques afin de lutter contre la ségrégation scolaire dont souffrent particulièrement les élèves en situation de grande précarité par une systématisation des orientations vers des dispositifs spécifiques. L’ambition inclusive de cette recherche est d’essayer d’apporter un autre regard, moins stigmatisant, sur les parcours scolaires de ces élèves en s’appuyant sur l’hypothèse psychanalytique que cette catégorisation portée par les institutions engage inconsciemment les professionnels vers des pratiques ségrégatives.

  • Communication orale
    L'impossible équation ?
    Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs)

    Rendre accessible des savoirs, informer l’humanité au sujet des réalités auxquelles elle participe s’avère trop souvent impossible hors des normalités et des appartenances. Éclairer sereinement en pensant le monde d’après-demain tout en soutenant des productions scientifiques validables semble être une équation impossible. En quoi ce sentiment d’impossible équation est-il matérialisable au regard de ce que même les producteurs et productrices d’alternatives pour une science ouverte reproduisent ? Un constat au vitriol de l’illusion d’éthique ou l’intégrité à géométrie variable est la norme me jette dans l’arène. Les causes doivent être connues, décortiquées, analysées, tout au moins pour ce qui est présentable, afin de pouvoir expliciter un diagnostic et parvenir à les faire disparaitre des modes de fonctionnement des universités et des univers dits savants. Il est vrai qu’il existe des productrices et des producteurs de chemins de traverse qui parviennent à une vitrine, mais celle-ci demeure soumise à la bonne volonté illusoire dès lors que les intérêts et l’ego s’entrechoquent. A partir de ce triste constat, il sera possible d’entrevoir des pistes engagées et intègres propices à soutenir des démarches alternatives. Cela signifie que de nombreuses personnes devront accepter de faire briller les autres ce qui est incompatible avec les aspirations dominantes. Seules les volontés y répondront.

  • Communication orale
    Observation participante, mise en récits de pratiques enseignantes et d’expériences scolaires d’élèves comme voies d’accès à l’analyse de pratiques enseignantes sexistes à l’école
    Ibrahim Gbetnkom (Université Laval)

    Situées dans les recherches d’inspiration ethnographiques, la mise en récit des pratiques enseignantes et d’expériences scolaires d’élèves sont deux approches qui privilégient d’une part l’observation, et d’autre part la narration des pratiques et expériences scolaires qui permettent d’expliquer le sens que les acteurs (élèves, enseignants et chercheurs) leur donnent. Les pratiques enseignantes sexistes seraient d’autant plus nocives pour les filles qu’elles s’ajoutent à d’autres inégalités liées au genre auxquelles ces dernières sont confrontées, qu’il s’agisse des abus, du harcèlement sexuel, ou des représentations sexuées dans les manuels scolaires, entre autres. Cette communication a pour ambition de montrer comment le croisement des données issues de l’observation, des pratiques enseignantes et d’expériences scolaires d’élèves mises en récit, permettent de déceler les pratiques enseignantes sexistes à l’œuvre au secondaire au Cameroun. Les perspectives théoriques retenues dans le cadre de cette étude sont l’interactionnisme symbolique et les représentations sociales, dont la quête du sens que les acteurs donnent à leurs actions sont au cœur de leur interrogations. Elles peuvent ainsi contribuer à cette étude qui cherche in fine la transformation des pratiques dans une quête de respect des droits des filles dans l’espace scolaire.


Communications orales

Science ouverte : science inclusive engagée

Salle : Salle virtuelle A — Bâtiment : En ligne
Discutant·e·s : Guillaume Bagnolini (Université Paris Est Marne la vallée), Jean Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Robin Birgé (Université de Montpellier), Bertrand Bocquet (Université de Lille), Claire Brossaud (Coexiscience), Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs), Anne-Marie Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal), Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle Lyon), Maryvonne Charmillot (Université de Genène), Jonathan Chibois (FRANCE), Marc Delepouve (CNAM), Justine Dorval (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ibrahim Gbetnkom (Université Laval), Éric George (UQAM - Université du Québec à Montréal), Édouard Germain (UQAM - Université du Québec à Montréal), Vincent Gevrey (Université Catholique de l'Ouest), Oumar Kane (UQAM - Université du Québec à Montréal), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes), Léa Laval (Université Paris 8), Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval), Karel Lopes (UQAM - Université du Québec à Montréal), Tchotsoua Michel (Université), Rency Inson Michel (Université Laval), Paul Murphy (Université Laval), Léonie Gisèle Métangmo-Tatou (CABINET LOGOS), Erika Nimis, Stéphanie Panneton (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Paquet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anderson Pierre (Réseau des jeunes bénévoles des classiques en sciences sociales en Haïti (REJEBECSS-Haïti)), Florence Piron (Université Laval), Mathilde Savoie (UQAM - Université du Québec à Montréal), Baptiste Soubra (Conservatoire national des arts et métiers), Gilbert Willy Tio Babena (Université de Maroua), Pascal Touoyem (CERDOTOLA)
  • Communication orale
    Les défis de la linguistique du développement, un nouveau paradigme dans les sciences du langage. Outillage théorique et pratique, défis actuels et stratégies d’action alternatives
    Léonie Gisèle Métangmo-Tatou (CABINET LOGOS)

    Dès sa fondation, la linguistique du développement (LD) s’est déterminée en opposition à l’injonction de neutralité du paradigme de la science ordinaire (Métangmo-Tatou, 2003, 2019). Elle s’est attelée à assurer une connexion forte entre la gestion des ressources linguistiques et les attentes sociétales sur les plans prioritaires de la santé, de la sécurité alimentaire, de l’éducation, etc. Les savoirs locaux (Tourneux, 2011), l’aménagement terminologique en langue africaine (Diki Kidiri, 2008) constituent quelques-uns des axes qui ont été étudiés depuis lors. Postulant que les linguistes, eux aussi, se reconnaissent une responsabilité tant sociale que scientifique dans la dynamique du développement humain local et durable, la LD constituait en elle-même un défi. Aujourd’hui, une évaluation du parcours s’impose, d’anciennes problématiques se précisent et de nouvelles émergent aux plans théorique, épistémologique et pragmatique. La Table ronde traitera des questions suivantes : - Outillage théorique et heuristique de la LD peut-elle se prévaloir ? (énonciation, analyse du discours, TAL -Traitement automatique des langues, etc.) - Conditions (sociologiques, réglementaires, etc.) de la visibilisation des langues-cultures minorées, y compris sur la toile dans une perspective de justice cognitive (Piron et al. 2016).

  • Communication orale
    Donner la parole sans la détourner. Des pratiques de recherche inclusives et engagées à Genève, Bruxelles et Montréal
    Maryvonne Charmillot (Université de Genène), Baptiste Godrie (CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal – CSSS Jeanne-Mance), Jacques Moriau (Université libre de Bruxelles)

    Notre communication porte sur la place et le statut des personnes sollicitées pour participer à des recherches dans les domaines de la santé, du travail social et de l’enseignement spécialisé. Quelles dimensions épistémologiques prendre en compte et quelles méthodologies mobiliser pour donner la parole sans la détourner, l’instrumentaliser, l’infantiliser, l’intégrer dans les catégories hégémoniques du champ biomédical et celui des sciences sociales ? Comment contribuer, par la recherche, à l’élaboration de pratiques participatives construites à partir des expériences vécues par les personnes concernées, en particulier au sein des groupes sociaux les plus stigmatisés et marginalisés ? Comment nouer un dialogue avec les gestionnaires et les praticiens et praticiennes responsables des services relatifs aux « métiers de la relation » pour rendre ces services inclusifs ? Nous présenterons des exemples de recherches dans lesquelles les alternatives méthodologiques cherchent à garantir le droit à la liberté d’expression et à la participation des personnes prises en charge, parfois contre leur volonté, par les services sociaux et les soins de santé. Nous tenterons également d’en tirer les principales conséquences en termes d’épistémologique et de politique de la recherche. Ces exemples sont le fruit d’un travail collectif entrepris dans le cadre d’un projet G3 de la francophonie rassemblant le CREMIS à Montréal, l’Université Libre de Bruxelles et l’Université de Genève.

Communications orales

Heure de Lyon – Pratiques de science ouverte, énergies et environnement *Heure du Québec : 3h30 à 6h*

Salle : Salle virtuelle B — Bâtiment : En ligne
Présidence : Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle Lyon)
Discutant·e·s : Guillaume Bagnolini (Université Paris Est Marne la vallée), Jean Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Robin Birgé (Université de Montpellier), Bertrand Bocquet (Université de Lille), Claire Brossaud (Coexiscience), Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs), Anne-Marie Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal), Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle Lyon), Maryvonne Charmillot (Université de Genène), Jonathan Chibois (FRANCE), Marc Delepouve (CNAM), Justine Dorval (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ibrahim Gbetnkom (Université Laval), Éric George (UQAM - Université du Québec à Montréal), Édouard Germain (UQAM - Université du Québec à Montréal), Vincent Gevrey (Université Catholique de l'Ouest), Oumar Kane (UQAM - Université du Québec à Montréal), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes), Léa Laval (Université Paris 8), Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval), Karel Lopes (UQAM - Université du Québec à Montréal), Tchotsoua Michel (Université), Rency Inson Michel (Université Laval), Paul Murphy (Université Laval), Léonie Gisèle Métangmo-Tatou (CABINET LOGOS), Erika Nimis, Stéphanie Panneton (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Paquet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anderson Pierre (Réseau des jeunes bénévoles des classiques en sciences sociales en Haïti (REJEBECSS-Haïti)), Florence Piron (Université Laval), Mathilde Savoie (UQAM - Université du Québec à Montréal), Baptiste Soubra (Conservatoire national des arts et métiers), Gilbert Willy Tio Babena (Université de Maroua), Pascal Touoyem (CERDOTOLA)
  • Communication orale
    Communautés d’énergie renouvelable, nouveaux forums de la transition énergétique
    Baptiste Soubra (Conservatoire national des arts et métiers)

    «Une transition par tous et pour tous». C’est l’un des quinze enjeux identifiés lors du débat nationale sur la transition énergétique de 2013. En 2018 l’Union Européenne a inscrit dans sa réglementation la notion de communauté d’énergie renouvelable (CER) qui propose aux acteurs locaux et aux citoyens de se regrouper dans des projets de production d’énergie renouvelable. L’usager lambda n’est dorénavant plus «consommateur» mais bien «citoyen» et potentiel acteur de l’adaptation des filières énergétiques aux contraintes socio-écologiques contemporaines. L’état de l’art que nous présenterons – partie intégrante d’une thèse en Sciences, Technique et Société – montre que si la sémantique et la réglementation sont nouvelles, l’implication citoyenne, elle, ne l’est pas. L’engagement de citoyens dans des projets de production initient un déplacement de la propriété et de la gouvernance des systèmes énergétiques vers les territoires ainsi qu’un déplacement des compétences et de la culture nécessaires pour le développement et la gestion de telles infrastructures. Après avoir replacer le développement des CER dans le contexte des mutations techniques ayant permis leur émergence, nous analyserons la littérature présentant l’état de la filière pour faire émerger des pistes de recherche sur l’appropriation citoyenne de la transition énergétique. Nous montrerons notamment que les CER permettent aux citoyens d’intervenir à la fois dans les champs académique, politique et industriel.

  • Communication orale
    Les « humanités énergétiques » : construire des énergies pour l’humanité
    Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle Lyon)

    La notion d’« energy humanities » désigne un ensemble d’écrits anthropo-sociologiques, historiques, ainsi que d’expérimentations socio-artistiques qui ont tenté depuis quelques années de déconstruire les fondements intellectuels et mentaux de la pétro-civilisation internationale contemporaine (Sezman I. & Boyer D., 2017 ; Duperrex M. 2020). Presque absente pour l’heure de l’univers francophone cette perspective présente plusieurs lignes de force épistémologiques et pratiques qui l’articulent à celle de la science ouverte, engagée et inclusive. Trois d’entre elles méritent d’être soumises à la discussion : la compréhension politico-critique du type de « sujets » et de « subjectivisation » auxquels renvoie l’emprise actuelle des énergies fossiles ; la question concrète de la « fabrique de l’ignorance » en matière de possibilité, de coût, de performance des énergies renouvelables et son lien aux petro-pouvoirs internationaux (Sovacool B., 2014) ; la réflexion et l’expérimentation sur des instruments pratiques d’ouverture et d’émancipation des imaginaires sociaux énergétiques, jusque dans les pays du sud. Duperrex M. (2020).

  • Communication orale
    Les enjeux d’une appropriation citoyenne de la transition énergétique
    Bertrand Bocquet (Université de Lille)

    Les contraintes environnementales actuelles posent la question d’une transition énergétique inédite avec de fortes considérations en science expérimentale et en ingénierie, mais aussi économiques, sociales, culturelles, environnementales et territoriales. La transition énergétique préoccupe une multitude d’acteurs qui se reflète dans la loi sur la transition énergétique de 2015. Cette dernière traduit encore timidement la demande latente de la société d’une meilleure prise en compte des questions énergétiques qui la concernent. Nous nous inscrivons dans le cadre conceptuel d’une transition perçue comme une période d’instabilités et d’incertitudes tendant vers un horizon stable non défini a priori mais s’ajustant en fonction de contraintes situées. Nous avons mené une recherche exploratoire dont l’objectif était de repérer des initiatives citoyennes et de les amplifier par des coopérations chercheurs-acteurs. Ce mode d’intervention est issus de nos travaux méthodologiques en Recherche Action Participative. Ce projet a regroupé des chercheurs de différentes disciplines et des acteurs d’organisations de la société civile à but non-lucratif ou des collectifs plus informels. A la suite d’une description des scènes de la participation, nous présenterons les thèmes sociotechniques mobilisés et quelques analyses que nous avons pu tirer sur les enjeux socio-politique et socio-cognitif de nos dispositifs participatifs.

  • Communication orale
    Pour une appropriation citoyenne des sciences du climat et des rapports du GIEC
    Marc Delepouve (CNAM)

    Pour une appropriation citoyenne des sciences du climat et des rapports du GIEC Les Résumés à l’intention des décideurs des rapports du GIEC présentent des synthèses des connaissances scientifiques relatives au changement climatique et constituent une référence pour la plupart des responsables politiques, pour de nombreux journalistes et dirigeants d’entreprises, pour la société civile. Finalement ils contribuent à la représentation du changement climatique par les populations humaines et exercent une influence sur les stratégies et décisions des décideurs. Notre présentation cherchera à situer ces résumés par rapport à la science ouverte bien commun avant de faire des propositions. Elle se déroulera en 4 parties : - Mode actuel d’élaboration et d’adoption de ces résumés. - Apports des résumés en termes de diffusion de certaines connaissances scientifiques essentielles à l’information du public et aux décisions politiques. - Biais de certains éléments de ces résumés et écarts par rapport aux rapports complets du GIEC et/où à la connaissance scientifique. - Propositions de résumés alternatifs et de conférences de citoyens ayant pour objet la rédaction de certains de ces résumés.

  • Communication orale
    Horizon TERRE (Tou.te.s Ensemble pour une Recherche Responsable et Engagée)
    Aude Lapprand (Sciences Citoyennes)

    Nous souhaiterions présenter le processus Horizon TERRE (Tou.te.s Ensemble pour une Recherche Responsable et Engagée), une initiative des associations Sciences Citoyennes, Ingénieurs Sans Frontières et Atelier d'Écologie Politique. Horizon TERRE est une réponse à la stratégie de recherche européenne définie dans le programme "Horizon Europe", lequel ne nous semble pas en mesure de répondre aux principaux défis sociétaux contemporains. Le programme Horizon Europe envisage en effet une approche techniciste portée par des critères de compétitivité industrielle, qui nous semble, d'une part, passer à côté d'enjeux essentiels, et d'autre part, sous-évaluer l'ampleur des changements sociétaux à opérer. Horizon TERRE a rassemblé une quarantaine de chercheur.se.s en sciences expérimentales ou sciences humaines, expert.e.s associatifs et étudiant.e.s engagé.e.s qui ont imaginé ensemble un programme de recherche alternatif au programme Horizon Europe. La finalité de ce projet est de faire adopter d’autres choix scientifiques par les institutions orientant la recherche et l'innovation, aux échelles françaises et européennes ainsi que d’offrir à la société civile et aux futur.e.s chercheur.se.s de l’inspiration et des propositions concrètes de recherche. Nous pourrons débattre lors de l'atelier thématique de la démarche et des propositions obtenues par ce processus, enrichies par une consultation et appelées à inspirer dans et hors des institutions de recherche.


Communications orales

Heure du Québec – Science ouverte : repenser les idéaux de la science

Salle : Salle virtuelle A — Bâtiment : En ligne
Présidence : Maryvonne Charmillot (Université de Genène)
  • Communication orale
    Les Institutions Culturelles et Scientifiques (ICS) dans les Enjeux de l’Open Science. Penser et agir la puissance africaine
    Pascal Touoyem (CERDOTOLA)

    Le Pacte Africain de Développement pour l’Emergence à partir des Traditions est un vecteur de puissance sans précédent. Selon cette nouvelle approche, les ressources humaines et culturelles, notamment les traditions, apparaissent comme moyens de féconder les politiques d’émergence pour faire surgir un vaste champ opératoire de savoirs, savoir-faire, de connaissances et de paradigmes débouchant sur un Nouvel Esprit Scientifique et Industriel susceptible de réformer l’entendement et les systèmes de production. Mais alors, dans quelle mesure cette leçon est-elle prise en compte s’agissant des institutions culturelles et scientifiques de l’Afrique à l’ère de l’Open Science? Le siècle s’était ouvert sur le lancement du leitmotiv de Renaissance africaine dont le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) était le cadre stratégique, opérationnel et d’investissement. Si le NEPAD est devenu entretemps une agence, la culture n’a pas bénéficié d’un niveau comparable d’institutionnalisation. C’est pour identifier ces défis et y répondre dans une perspective d’implication institutionnelle holistique que se propose la présente communication. Elle ambitionne d’apporter les réponses les plus pertinentes aux problématiques relatives aux prescriptions sur les rôles respectifs et communs des gouvernements, forces vives, secteurs privés et ICS en vue de mettre en perspective la puissance africaine et ses enjeux.

  • Communication orale
    L’« épistémologie du lien » : pour une sociologie haïtienne juste et ouverte au service du développement local durable
    Rency Inson Michel (Université Laval)

    L’intégration d’une sociologie haïtienne ayant une base philosophique et épistémologique adaptée au contexte local est une des faces de la complexité du développement local durable d’Haïti. En effet, la sociologie, en Haïti, est enseignée dans une structure universitaire qui se trouve prise dans une situation d’aliénation épistémique et d’« extraversion vers le Nord » suivant la conceptualisation de Haoutondji. Soit une situation d’injustice cognitive qui cause, entre autres, une infirmité cognitive des savoirs produits dans ces structures universitaires postcoloniales comme celles d’Haïti. Dans ce contexte, ce que Giddens appelle la double herméneutique est entravée ; pas seulement parce que la population serait peu éduquée comme le sous-tendent certains critiques. Ce problème origine d’abord dans l’orientation de l’enseignement de la sociologie en Haïti. Aussi, ma communication consistera à montrer comment, à partir de l’« épistémologie du lien » dialectisée par des chercheurs proches du sud comme Florence Piron, l’UEH pourrait instituer, dans sa politique d’enseignement, des méthodologies participatives en vue d’une co-construction de savoirs sociologiques. Je poserai donc, pour une pratique universitaire se transformant en praxis transformatrice de la réalité haïtienne, un modèle d’articulation entre science et société qui s’inscrit dans une vision subversive dans la restitution des savoirs par rapport à celle expliquée dans la conception capitaliste.

  • Communication orale
    Le rapport mondial de l'UNESCO sur les sociétés du savoir : état des lieux au Québec, 15 ans plus tard
    Jean Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Le rapport mondial de l’UNESCO sur les sociétés du savoir, intitulé «Vers les société du savoir» et publié en 2005, incarne l’idéal de la science au service du développement humain. Le modèle qui y est décrit constitue une solution de remplacement à celui de l’économie du savoir, proposé par l’OCDE en 1996, lequel inspire les politiques scientifiques des pays industrialisés. Nous reprenons dans cette communication trois thèmes centraux du rapport de l’UNESCO sur les sociétés du savoir et nous déclinons les valeurs et les normes qui les orientent: la gouvernance de la science, l’organisation de la recherche scientifique et l’évolution de l’enseignement supérieur. Pour chaque thème, nous dressons un état des lieux au Québec selon l’idéal des sociétés du savoir. Notre perspective théorique est celle de l’analyse cognitive et normative des politiques publiques (gouvernementales et institutionnelles) de l’enseignement supérieur et de la science. Il ressort de l’analyse que quelques progrès ont été accomplis au Québec au cours des 15 dernières années, mais que la voie vers une science ouverte, engagée et inclusive se trouve encombrée de multiples obstacles.

  • Communication orale
    Réponse coélitaire à l’hyperthétique problème de l’exclusion universaliste et de l’inclusivité irénique
    Robin Birgé (Université de Montpellier), Sarah Calba (Archives Henri-Poincaré UMR 7117)

    Depuis le colloque 2017 et la rédaction de l’ouvrage collectif « Et si la recherche scientifique n’était pas neutre ? », nous continuons de travailler le plus singulièrement possible à la déconstruction d’une science (et de ses experts) dont la légitimité émanerait d’une épistémologie « réeliste » et à conceptualiser et pratiquer une science constructiviste. Ainsi, malgré nos accointances avec beaucoup d’études critiques de sciences, notamment celles qui continuent de déconstruire cette science universaliste, fondée sur la découverte du réel ou d’une vérité unique – que nous qualifions de science normale car majoritaire – qui exclut à priori certains savoirs (ou points de vue) du débat scientifique, nous nous confrontons régulièrement à un désaccord sur les réponses à y apporter. En discutant le concept de « justice cognitive » et d’une de ses propositions connexes, la « science ouverte », nous souhaitons argumenter en quoi le désir d’inclusivité peut engager une forme d’irénisme (autrement dit, des contradictions qui sont parfois éludées sous couvert de bienveillance) ou comment la tolérance peut mettre en péril la discussion, donc la construction collective. Notre réponse très ambitieuse réside dans notre méthode de discussion que nous proposons au laboratoire indépendant et fictif Hyperthèses, l’ « éristique », une manière de construire ensemble (co), ce qui nous semble être le meilleur (élitaire), dans l’altérité et avec exigence, mais sans exclusion ni tolérance.


Communications orales

Heure du Québec – Les pratiques et idéaux de la science ouverte de 2011 à 2021

Salle : Salle virtuelle A — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Les pratiques et ideaux de la science ouverte de 2011 à 2021
    Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle ENS Lyon), Maryvonne Charmillot (Université de Genève), Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval)

    Retour sur les présentations du colloque inaugural de l'Association science et bien commun et sur les présentations de ce colloque 10e anniversaire. Points communs? Changements? Pistes à explorer?


Panel / Atelier

Atelier les enjeux des sciences EN société congrès Acfas 2021 Heure : 7 mai 2021 01:30 PM Paris

Salle : Salle virtuelle B — Bâtiment : En ligne
Présidence : Bertrand Bocquet (Université de Lille)
Discutant·e·s : Guillaume Bagnolini (Université Paris Est Marne la vallée), Jean Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Robin Birgé (Université de Montpellier), Bertrand Bocquet (Université de Lille), Claire Brossaud (Coexiscience), Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs), Anne-Marie Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal), Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle Lyon), Maryvonne Charmillot (Université de Genène), Jonathan Chibois (FRANCE), Marc Delepouve (CNAM), Justine Dorval (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ibrahim Gbetnkom (Université Laval), Éric George (UQAM - Université du Québec à Montréal), Édouard Germain (UQAM - Université du Québec à Montréal), Vincent Gevrey (Université Catholique de l'Ouest), Oumar Kane (UQAM - Université du Québec à Montréal), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes), Léa Laval (Université Paris 8), Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval), Karel Lopes (UQAM - Université du Québec à Montréal), Tchotsoua Michel (Université), Rency Inson Michel (Université Laval), Paul Murphy (Université Laval), Léonie Gisèle Métangmo-Tatou (CABINET LOGOS), Erika Nimis, Stéphanie Panneton (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Paquet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anderson Pierre (Réseau des jeunes bénévoles des classiques en sciences sociales en Haïti (REJEBECSS-Haïti)), Florence Piron (Université Laval), Mathilde Savoie (UQAM - Université du Québec à Montréal), Baptiste Soubra (Conservatoire national des arts et métiers), Gilbert Willy Tio Babena (Université de Maroua), Pascal Touoyem (CERDOTOLA)
Participant·e·s : Guillaume Bagnolini (Université Paris Est Marne la vallée), Bertrand Bocquet (Université de Lille), Anne-Marie Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal), Frédéric Caille (Université Savoie Mont Blanc / Laboratoire Triangle Lyon), Jonathan Chibois (FRANCE), Marc Delepouve (CNAM), Justine Dorval (UQAM - Université du Québec à Montréal), Éric George (UQAM - Université du Québec à Montréal), Édouard Germain (UQAM - Université du Québec à Montréal), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes), Mélissa Lieutenant-Gosselin (Université Laval), Karel Lopes (UQAM - Université du Québec à Montréal), Tchotsoua Michel (Université), Paul Murphy (Université Laval), Stéphanie Panneton (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Paquet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mathilde Savoie (UQAM - Université du Québec à Montréal), Baptiste Soubra (Conservatoire national des arts et métiers)