Univsersité de Sherbrooke, Université de Sherbrooke, Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke
5a. Résumé
La maladie d’Alzheimer est la première cause de démence à travers le monde et engendre un énorme fardeau humain et financier. Elle est caractérisée par la surproduction et l’agrégation de l’Amyloïde-Beta (Aβ), un petit peptide de longueur variable. Plusieurs études récentes lui attribuent un rôle antimicrobien afin de combattre des infections au système nerveux. La parodontite, une maladie inflammatoire de la bouche, est majoritairement causée par deux bactéries : P. gingivalis (Pg) et T. denticola (Td). Ces deux pathogènes sont connus pour produire une grande quantité de biofilm, une matrice permettant une résistance aux stress environnementaux. Notre hypothèse est donc que l’Aβ est produit en réponse à une infection par Pg et Td et que leur biofilm sert d’échafaudage afin d’exacerber l’agrégation du peptide. Nous étudions donc la relation entre le peptide et les composantes de la matrice bactérienne de Pg et Td. L’effet du peptide sur la formation du biofilm peut être observé avec des expériences de coculture. De plus, avec l’immunofluorescence, l’agrégation du peptide dans la matrice peut être caractérisée. Il sera éventuellement possible de cultiver Pg et Td en présence de lignées cellulaires afin de caractériser la production et l’agrégation du peptide. Une analyse de ces cultures nous permettra de dresser un profil métabolique de l’infection, servant au développement d’un outil de diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer aggravée par une infection bactérienne.
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