Les « mots qui font du bien » : analyse communicationnelle de l’efficacité thérapeutique de la parole dans des situations de traumatismes personnels majeurs.
Yanick Farmer UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé
Parmi les disciplines s’intéressant à la santé globale, l'éthique clinique et la psychothérapie ont, chacune de leur côté, développé des approches privilégiant l'effet thérapeutique de la parole, notamment auprès de personnes ayant à surmonter certaines catégories de traumatismes. Toutefois, ces disciplines ne proposent pas une analyse communicationnelle approfondie axée sur l'étude des structures du langage et de la signification. Ainsi, l'objectif général de cette étude était de comprendre comment la parole agit positivement (en créant de l'apaisement) sur une personne vivant un "traumatisme personnel majeur", défini comme choc brutal et inattendu ayant des conséquences physiques/émotionnelles qui invalident la personne. Pour atteindre cet objectif, une analyse systématique de paroles ayant fait du bien à des personnes traumatisées a été réalisée afin de pouvoir établir un nombre fini de corrélations entre des « unités de signification » (qui sont des séquences de mots) et des états mentaux associés au bien-être. Pour la cueillette de données, une stratégie méthodologique mixte fondée sur 44 entrevues semi-dirigées (partie qualitative), de même que sur une analyse statistique des corrélations entre séquences de mots et états psychologiques (partie quantitative) a été utilisée. Les résultats présentés feront état des séquences de mots les plus efficaces (fréquence et impact), ainsi que de leurs caractéristiques structurelles (fonction perlocutoire).
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