Se faire justice par elles-mêmes… Voilà la décision prise par les entreprises privées lorsque celles-ci se feront cyber-attaquer. Accepté, voir encouragé par certains États nord-américains, le « hack-back » (ou cyber-riposte) est perçu d’un très mauvais œil outre-Atlantique, les européens considérant cela comme la porte ouverte aux règlements de compte en tout genre, le cyberespace devenant ainsi un O.K. Corral numérique où chacun pourrait dégainer sa souris comme bon lui semble. Absente des textes internationaux, cette nouvelle pratique des entreprises n’est pas sans soulever des questions, notamment d’ordre juridique (Est-ce de la légitime défense ? Quelle responsabilité pour les États ? Quel encadrement juridique ? Etc.). Nous tâcherons à travers cette proposition de présenter les difficultés entourant l’emploi du hack-back, mais également les solutions pouvant être envisagées pour sécuriser le cyberespace. Nous verrons non seulement que celles-ci pourraient être trouvées au sein de l’ONU, qui a toute légitimité pour étudier cette nouvelle tendance; mais également que les acteurs non-étatiques devraient avoir une place prépondérante dans les prises de décisions, notamment juridiques. Outre le fait d’exposer une partie de nos travaux de recherche, cette présentation vise principalement à une prise de conscience quant à cette nouvelle tendance des entreprises privées, particulièrement inquiétante et dangereuse pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
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