Roxane Caron, Marie-Jeanne Blain, Marie Fally, Marilena Liguori, Lourdes Rodriguez del Barrio
UdeM - Université de Montréal, École de travail social, Université de Montréal, Département d'anthropologie, Université de Montréal
5a. Résumé
La guerre en Syrie a causé le déplacement de nombreuses personnes à l’intérieur du pays, dans des pays limitrophes et au-delà. Dans la présente communication, nous explorons « la route » et « le transit » de réfugiés de Syrie, des phases caractérisées par l’incertitude et la marginalisation socioéconomique, mais aussi par la mobilisation de stratégies d’aide et d’entraide. Pour nombre de réfugiés, le parcours implique une « liminalité temporelle » (Griffiths 2014); période conditionnée par des situations contraignantes où les repères spatiotemporels se voient déformés. Malgré les défis rencontrés, c’est dans ce contexte d’incertitude que des réseaux individuels et collectifs, locaux et transnationaux sont mobilisés par les personnes et leurs familles afin d’assurer la (sur)vie, l'établissement et pour certains, des mobilités nationales et transnationales. Cette communication s’inscrit dans un projet de recherche-action (CRSH '17-'19 dir. R. Caron) visant à mieux comprendre les parcours de réfugiés syriens installés au Québec ayant transité par le Liban ou d’autres pays. En partant d’une approche à la fois qualitative et transnationale, des entretiens de type récit de vie ont été réalisés avec des personnes réfugiés de Syrie installés au Liban (n=26) et au Québec (n=27). Les résultats démontrent qu’en situation de transit, les personnes sont confrontées à diverses expériences et ruptures temporelles; le temps devenant ainsi une métaphore utile pour décrire leurs expériences.
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