Les mesures alternatives au placement institutionnel ou familial d'enfants mineurs: l'expérience des professionnels et des familles dans le cadre de l'AEMO en Suisse.
Laure Infante UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé
L’enfant et son développement font l’objet d’une préoccupation grandissante dans nos sociétés. Bien que l’État ait pris une plus grande responsabilité dans la garantie d’un environnement propice au développement de l’enfant, c’est en d'abord aux parents que revient la tâche de s’assurer de sa sécurité et de son épanouissement. La protection de l’enfant en tant que sujet de droit implique parfois une limitation de la liberté des parents ou des personnes qui ont une responsabilité à son égard. Avec l’idée de compétence travaillée par les professionnels de la protection de l'enfance, il s’agit avant tout de reconnaître les parents comme étant potentiellement aptes à répondre aux besoins de leur enfant. Toutefois, la reconnaissance des capacités parentales semble ne pas s’accompagner d’une plus grande perméabilité par rapport à la diversité des modes éducatifs.Cette recherche qualitative menée en s’inspirant de l’approche par théorisation ancrée, propose d’apporter une meilleure connaissance sur la façon dont les discours concernant la parentalité et les compétences parentales s’articulent en pratique et sont expérimentés par les familles et les professionnels. Nous avons choisi de nous intéresser à la mesure d’Action Éducative en Milieu Ouvert en Suisse. Celle-ci s'adresse aux familles suivies par les services de protection des mineurs et a pour objectif le maintien de l'enfant dans son milieu d'appartenance, par un travail sur les compétences parentales.
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