L’objectif de cet article est d’analyser à travers l’impact de deux projets récents dans le Bassin du Lac Tchad face au changement climatique. Le Lac Tchad a perdu plus de 90% de sa superficie, de 25 000 km² en 1963 à 2500 km² en 2000. Ces catastrophes portent atteinte à la vie des populations du bassin qui affectent les activités agricoles, d’élevage et de pêche. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, 2017), une augmentation de la température de 1,5 à 2 °C d’ici les années 2030 et 2040 entraînera une réduction de 40 à 80 % de la superficie de terres arables adaptées à la culture du maïs, du millet et du sorgho, principales denrées alimentaires en Afrique. On estime à 80 millions d’emplois inactifs et 60% des heures de travail perdues dans le monde d’ici 2030 particulièrement dans le secteur agricole causé par le stress thermique (OIT, 2019). Dans les pays en développement, la vulnérabilité au changement climatique est exacerbée par la pauvreté, par l’accès inégal aux ressources, l’insécurité alimentaire, les conflits et l’impact des maladies endémiques comme la malaria et Ébola. A partir du projet de drainage des eaux de l’Oubangui par un système solaire pour l’approvisionnement du Lac Tchad et celui du projet Redressement Économique et Social Inclusif du Lac Tchad (RESILAC), nous voulons davantage comprendre les effets qu’ils produisent dans la lutte contre la pauvreté et le développement durable de cette sous-région d'Afrique.
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