Problématique: En criminologie, il est pertinent de considérer les perspectives des victimes et des contrevenants. Ainsi, lorsqu’on étudie la réconciliation en contexte de conflit postcolonial, il faut inclure le groupe colonisateur et non uniquement les populations victimisées comme il est plus commun de voir dans la littérature. On considère donc le processus de réconciliation comme étant dynamique et multidimensionnel pour lequel la participation active des membres de la population avantagée est nécessaire. Question de recherche: Quelles sont les perceptions des étudiants allochtones (3 groupes de québécois :francophones, anglophones et immigrants) envers le processus de réconciliation avec les peuples autochtones? Cette recherche suppose que plusieurs facteurs jouent un rôle conséquent sur la réconciliation, dont la reconnaissance de la victimisation, l’expression de sentiments prosociaux, les attitudes nationalistes ainsi que la compétition entre victimes. Résultats (à l’aide de groupes focus): les 3 groupes ont émis des attitudes favorables envers le processus de réconciliation tout en exprimant des sentiments d’impuissance. Alors que la reconnaissance de la victimisation historique est unanime, celle des violences structurelles et actuelles est principalement soulevée par le groupe d’immigrants. Cette non reconnaissance de l’état actuel des peuples autochtones vient alors jouer un rôle au niveau de plusieurs attitudes pouvant restreindre le processus de réconciliation.
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