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Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Domaine

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Les communications dans le domaine des milieux de vie couvrent une variété de thématiques relatives à la transformation et à l’appropriation de l’espace aussi bien physique que social par les communautés humaines. Elles mettent la focale tantôt sur l’influence de l’espace sur l’expérience humaine, sur ses représentations et l’organisation de ses activités, et tantôt sur l’influence de l’activité humaine sur la transformation du milieu. La variété des points de vue adoptés permet de croiser les perspectives urbaines et rurales, au Québec et ailleurs dans le monde.

Dates :
Responsable :

Programme

Toute la semaine

Communications orales

Milieux de vie et aménagements de l’environnement urbain

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Regard contextuel sur l’expérience vécue des professionnels de la santé d'un centre hospitalier universitaire à Montréal
    Zakia Hammouni (UdeM - Université de Montréal)

    Au Québec, dans la construction de nouveaux Centres Hospitaliers Universitaires de nouvelles approches de design ont été introduites, entre autres, celle du design centré sur le patient. Dans ce contexte, nous ne savons pas comment ce cadre physique est vécu par les professionnels de la santé sachant que la littérature scientifique montre un manque de connaissances concernant l’interaction de ces professionnels de la santé avec le cadre physique à l’hôpital. Notre objectif dans cette étude est de comprendre comment le design des hôpitaux contemporains répond aux besoins de ces professionnels, quels attributs de cet environnement physique facilitent leur travail et favorisent leur bien-être.

    Cette recherche exploratoire s’est déroulée en 3mois dans 02 unités de soins d'un nouveau CHU à Montréal. Nous avons procédé à une interprétation phénoménologique des expériences vécues de ces professionnels suite à travers 44 entrevues et des observations des lieux et du comportement spatial de ces professionnels. Ces professionnels évaluent leur environnement physique de travail plus négativement que d'autres caractéristiques de l'environnement et le considèrent non réfléchi pour leur bien-être au travail comparativement à celui du patient. L’ambiance thermique, l’entretien des lieux, l’environnement visuel des corridors et chambres constituent des facilitateurs du travail de ces professionnels, à l'inverse des postes infirmiers décentralisés et des salles d'utilité propre.

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  • Communication orale
    Le logement en santé mentale rencontre la ville: facteurs environnementaux facilitant l’appropriation de l’espace de résidents psychiatrisés de quatre résidences de Montréal
    Chiara Benetti (UdeM - Université de Montréal)

    Les ressources résidentielles en santé mentale s’inscrivent parmi les outils de soin de la psychiatrie de secteur et accueillent un nombre croissant d’usagers. Dans un contexte d’augmentation de diagnostics en santé mentale sur le plan global, de renforcement des pratiques de la psychiatrie dans la cité et de prise de conscience grandissante de la corrélation entre type-qualité d’habitat et santé mentale, l’approfondissement de la qualité relationnelle de la ressource d’hébergement avec son milieu d’insertion en ressort central. Les caractéristiques, spatiales et sociales, de leurs milieux d’insertion façonnent l’expérience que les résidents en santé mentale font de leur espace vécu, leur utilisation et leur appropriation. Quels rapports les usagers des ressources résidentielles en santé mentale instaurent-ils avec leur milieu de vie et leur quartier? Pour répondre, un dispositif méthodologique en deux phases, composé d’une entrevue structurée et d’une carte mentale, suivies par un groupe de discussion, a été adopté dans quatre résidences de groupe de Montréal. Six aspects urbains se dégagent de l’analyse du corpus de données en tant qu’éléments essentiels à l’épanouissement des résidents en santé mentale et permettent l’élaboration de quatre critères opérationnels pour le choix des sites d’implantation des nouvelles résidences en santé mentale : les services de proximité, les transports en commun, les éléments naturels et la communauté.

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  • Communication orale
    L’influence du territoire et des acteurs municipaux dans l’élaboration des exercices de planification détaillée : l’exemple des programmes particuliers d’urbanisme (PPU).
    Michel Rochefort (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    En cette période où l’adoption de programmes particuliers d’urbanisme (PPU) par les villes semble se généraliser, il apparaissait opportun de s’interroger sur l’influence que peuvent avoir le territoire (en tant que construit géographique, économique et social) et les acteurs municipaux (élu, cadre administratif et urbaniste) dans leur élaboration. Si, depuis les années 2000, la recherche entourant les instruments d’urbanisme s’est principalement concentrée sur la prise en compte des citoyens et de la société civile (à savoir sur les modes de participation), il semblait important de se questionner sur le rôle que jouent le territoire et les acteurs municipaux dans le choix de l’instrument, son contenu et son étendue.

    Cette communication présentera les principaux résultats tirés d’une recherche en cours de finalisation. Celle-ci est basée sur des études de cas (soit 5 villes et 30 PPU) réalisées à partir d’entretiens semi-dirigés et d’analyses documentaires. Pour mieux comprendre les motifs justifiant utilisation des PPU, leur contenu et le processus de prise de décision mis en œuvre, différentes notions théoriques sont sollicitées dont celles relatives au rôle des professionnels dans une organisation et aux dynamiques de standardisation/différenciation, d’apprentissage et d’institutionnalisation. Cette recherche est financée par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC) dans le cadre du programme Soutien à la recherche pour la relève professorale.

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Communications orales

Milieux de vie et enjeux architecturaux et patrimoniaux

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Analyse historique d'une forme architecturale : la salle de classe des écoles primaires québécoises
    Sarahlou Wagner-Lapierre (UdeM - Université de Montréal), Alexandre Zarié (Université Laval)

    Environ 75% des écoles primaires québécoises ont été construites avant la création du ministère de l’Éducation (1964). La documentation de leurs différentes phases de construction est parcellaire et offre peu d’informations quant aux logiques initiales ayant réglé leur conception. Or, puisqu’une telle compréhension s’avère cruciale pour poser un diagnostic adéquat sur des écoles à rénover, le projet multidisciplinaire sur l’architecture scolaire « Schola » a inclus au sein de ses recherches un volet d’analyse d’archives. L’objectif de cette présentation est d’exposer les premiers résultats de ce travail d’interprétation historique concernant un local ayant une grande incidence sur la trame du bâti scolaire : la salle de classe. Notre analyse regroupe des lois et règlements officiels, des devis techniques, des extraits du rapport Parent, des publicités et des articles de revues professionnelles d’architecture. Ces sources primaires nous permettent une étude typo-morphologique d’un échantillon de 310 écoles primaires. Quant à notre cadre interprétatif, il se base sur des études sociologiques et philosophiques des pratiques éducatives au XXe siècle et du bâti leur correspondant (ex : Derouet-Besson; Foucault; Arendt). Cette lecture offre des clés pour cerner la classe dans une période où l’organisation de celle-ci est remise en question par de nouvelles réalités comme les technologies éducatives, les mesures d’adaptation scolaire ou l’apprentissage par compétences.

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  • Communication orale
    Penser la transmission du sensible dans la formation architecturale
    Jean-Paul Boudreau (Université de Montréal), Audrey Doualot (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Avec plus de 65 % d’urbains d’ici 2050 (ONU habitat, 2013), penser les conditions d’une urbanisation juste socialement, respectant les besoins humains et le milieu naturel est un enjeu crucial. Élément clé du dispositif, l’architecte doit pouvoir intégrer au-delà des contraintes techniques et économiques, des aspects sociaux et environnementaux complexes. Alors que les qualités humaines du bâti ont été associée à l'expérience sensible multisensorielle de l'espace (Zumthor, 2008), comment penser un projet pédagogique qui intègre toutes ces dimensions lorsque la formation en architecture, aujourd’hui en Occident, privilégie essentiellement le sens de la vue (Pallasmaa, 2010)? Nous analysons ici une initiative pédagogique du laboratoire INTERFACES de l’école d’architecture de l’Université de Montréal : « Innovation dans la construction en bois ». Cette activité met l’accent sur le contact direct au matériau et sur la relation humain - environnement. Nous analysons comment la stratégie pédagogique mise en œuvre se démarque des autres activités du programme. Nous analysons la dimension sensible des projets proposés par les étudiant.es en considérant la préoccupation accordée au corps qui perçoit et la façon dont ces projets questionnent le lien humain - environnement. Nous montrons finalement comment cette activité s’inscrit dans une réflexion sur le corps dans la formation à l’architecture à partir de l’histoire de l’architecture et des neurosciences cognitives.

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  • Communication orale
    L’inscription au patrimoine mondial : analyse des représentations des acteurs dans le cas de la patrimonialisation de la Casbah d’Alger 1992-2022
    Samira Tacherifet (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le problème de cette recherche est le rapport entre l'inscription au patrimoine mondial et les représentations des acteurs locaux dans le cas de la Casbah d'Alger, classée sur la Liste de l’UNESCO depuis 1992. La recherche qui critique le discours du patrimoine dans le contexte des études urbaines, cherche à analyser les effets des représentations des acteurs sur leur rapport à l’espace patrimonialisé, l’usage de celui-ci, et sa perception. La recherche épouse une approche interprétative et triangule l'analyse du contenu des plans avec celle du discours des médias locaux, qui identifient les pratiques spatiales de conservation des acteurs. La triangulation offre également des lectures alternatives de la Casbah d’Alger en tant que lieu de la quotidienneté vécu par un peuple, à travers les entretiens et les cartes mentales à réaliser avec les participants. Le défi est de rompre avec le paradigme classique qui domine les réflexions sur le patrimoine urbain, en proposant un nouvel angle d’investigation à travers l’analyse des représentations, et une explication alternative des effets de l’inscription. L’étude est une contribution au corpus théorique de la recherche sur la patrimonialisation des villes historiques pour des contextes autres et similaires. Les résultats préliminaires ont permis d’identifier des représentations conflictuelles entre les acteurs, mais aussi l’émergence d’autres représentations, comme l'usage du patrimoine pour la revendication de la mémoire collective.

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Communications orales

Milieux de vie, espaces ruraux et dynamiques alimentaires

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Les valeurs paysagères à l'égard des ruisseaux agricoles : Le cas du ruisseau Vacher
    Audrey Bastien (UdeM - Université de Montréal), Danielle Dagenais (UdeM - Université de Montréal), Gérald Domon (Univerisité de Montréal)

    Les cours d’eau furent cruciaux pendant la colonisation du Québec. Pourtant, en milieu agricole, les ruisseaux semblent désormais relégués au rang de paysage peu valorisé. Mais est-ce le cas? Cette recherche porte sur le tronçon du ruisseau Vacher, traversant Sainte-Marie-Salomé et Saint-Jacques (Lanaudière), car il a fait l’objet de plusieurs études par le passé. Une analyse de cartes et photos aériennes ainsi que des visites de terrain ont permis de caractériser le ruisseau à une échelle très fine. 15 entrevues semi-dirigées, sous forme de parcours commentés, ont documenté les valeurs accordées à ces paysages. Les résultats croisés sont paradoxaux. Les résidences faisant dos au ruisseau et les vues bloquées ou filtrées vers ce dernier témoignent d’une indifférence des riverains pour le cours d’eau. Cependant, l’analyse des entrevues montre une valorisation de ce dernier. Il sert d’écran végétal, protégeant l’intimité selon certains. Il abrite aussi une diversité animale appréciée par d’autres. Le lieu paisible, créé grâce à l’union de ces deux éléments, est une qualité souvent énoncée. Toutefois, l’érosion et les inondations printanières sont défavorables à la jouissance du terrain privé. La pollution agricole et la turbidité contribuent aussi au dédain porté sur le ruisseau. Cette étude permet d’entrevoir le potentiel de recherches portant sur les valeurs paysagères accordées aux ruisseaux agricoles par les riverains afin de guider les aménagements futurs sur ces derniers.

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  • Communication orale
    Au-delà des droits de passage : les rôles joués par les propriétaires fonciers auprès des réseaux de sentiers pédestres établis sur les terrains privés
    Sébastien Lord (École d'urbanisme et d'architecture de paysage, Université de Montréal), Sylvain Paquette (UdeM - Université de Montréal), Caroline Tanguay (UdeM - Université de Montréal)

    Grâce aux droits de passage cédés par des propriétaires fonciers privés, les randonneurs accèdent à des centaines de kilomètres de sentiers. Les réseaux pédestres formels développés sur cette base se révèlent toutefois fragiles, car la compatibilité entre l’accès des marcheurs et l’exercice des droits de propriété repose sur un équilibre précaire.

    La communication a pour objectif de brosser un portrait des rôles joués par les propriétaires fonciers au sein des réseaux pédestres. Certains facilitent, renforcent ou bonifient l'accès. D’autres font valoir leurs préoccupations et émettent des conditions. D’autres encore limitent, bloquent ou instrumentalisent l’accès à dessein. L’adoption de ces stratégies contrastées est influencée par deux facteurs déterminants : (1) la capacité des propriétaires de maintenir leurs propres usages et représentations de leur terrain et (2) celle des gestionnaires et des randonneurs d’inspirer leur confiance.

    Les résultats préliminaires présentés sont issus d’une enquête de terrain qualitative menée auprès de gestionnaires de réseaux pédestres de plusieurs régions du Québec (phase 1) et de gestionnaires et de propriétaires fonciers de Sainte-Brigitte-de-Laval (cas ciblé pour la phase 2). Une analyse thématique des données a été effectuée.

    Nous disposons de peu de connaissances sur ces enjeux au Québec. Notre contribution nourrira les réflexions entourant les modes d’accès, d’appropriation et de partage de la nature, des paysages et des territoires.

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  • Communication orale
    Le jardinage alimentaire domestique à Montréal : une source d'approvisionnement alimentaire sous conditions
    Logan Penvern (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    En mars 2020, 43% des familles québécoises avaient un potager. Quand les rendements des initiatives et leur distribution spatiale sont en cours d’étude, leur contribution alimentaire, définie suivant les pratiques de consommation et les besoins des ménages, est rarement considérée. On cherchera donc à répondre à la question suivante : Quelles sont les conditions qui permettent aux initiatives de jardinage alimentaire de contribuer à l'alimentation des ménages de la région de Montréal ?

    On considère le jardinage comme une pratique sociale, qui intègre des dimensions matérielles, symboliques et cognitives (Sovovà, 2020 ; Shove et.al, 2012). Les premiers résultats présentés ici fondent les hypothèses de départ d’une approche sociologique mixte. En premier lieu, on étudie 1375 réponses à un sondage téléphonique diffusé dans la région de Montréal. On a analysé les données à l’aide de méthodes multivariées et des régressions. Les présents résultats dirigeront une collecte de données compréhensives par le biais d’entrevues réalisées dans les prochains mois.

    Les analyses des données de sondage suggèrent que le jardinage contribue à l’alimentation de certains types de ménages qui ont accès à des ressources spécifiques. On a identifié l’accès à une surface de potager suffisante, la passion du jardinage et l’organisation des ménages comme des conditions nécessaires, et non suffisantes, pour la contribution alimentaire des potagers.

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