Fournir un traitement médicamenteux efficace et sûr à toute la population, souvent hétérogène, est un objectif ambitieux dans le développement des médicaments ainsi que dans la pratique clinique. D’une part, atteindre une concentration suffisante pour produire un effet thérapeutique pour tous les patients est souhaité; d’autre part, une concentration trop élevée doit être évitée afin de réduire les événements indésirables. On sait depuis des années que la dose optimale requise pour de nombreux agents thérapeutiques d’un individu à l’autre est très variable et que les propriétés anatomo-physio-pathologiques ont une grande influence sur la pharmacocinétique des médicaments.
Le suivi thérapeutique pharmacologique (STP) est devenu une discipline clinique à la fin des années 1960 et représente un moyen d’accroître l’innocuité et l’efficacité de certains traitements. Au début, le STP était basé sur quatre principes : 1) une bonne relation entre la concentration du médicament et la réponse pharmacologique; 2) une grande variabilité pharmacocinétique; 3) un index thérapeutique étroit; et 4) une réponse pharmacologique difficile à évaluer. Plus récemment, depuis que l’on s’intéresse aux soins centrés sur le patient et à l’individualisation des posologies, le STP est devenu une référence pour optimiser les traitements médicamenteux.
De plus, il existe un intérêt croissant pour l’exploration de méthodes novatrices permettant d’optimiser l’évaluation des médicaments et d’établir une pharmacothérapie fondée sur des preuves. Dans ce contexte, la modélisation pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) est une approche très intéressante qui consiste à développer et à appliquer des méthodes mathématiques et statistiques permettant de caractériser, de comprendre et de prédire la pharmacocinétique d’un médicament, ainsi que ses effets au fil du temps.
L’association du STP et de la modélisation PK permet le développement de la pharmacothérapie de précision.
Remerciements
Le Laboratoire STP2 tient à remercier la Faculté de Pharmacie de l'Université de Montréal pour son soutien sans lequel la tenue de ce premier colloque sur la Pharmacothérapie de précision n'aurait été possible. Nous tenons également à remercier tout particulièrement nos conférenciers qui ont répondu présent à notre invitation malgré un emploi du temps très chargé.