Informations générales
Événement : 80e Congrès de l’Acfas
Type : Domaine
Section : Section 500 - Éducation
Description :Penser l’éducation et la formation des enfants, adolescents ou adultes aujourd’hui renvoie à de nombreux défis au regard de l’hétérogénéité croissante des élèves au sein des classes et dans un contexte d’internationalisation grandissante. En premier lieu, défis pour comprendre « l’Élève », les « Élèves » au plus proche de leur motivation intrinsèque ou extrinsèque à apprendre. Défis, en second lieu, en ce qui à trait aux liens si importants à tisser entre les acteurs de l’École, de la Famille et de la Communauté pour souscrire à la réussite du plus grand nombre de ces élèves. Défis en troisième lieu, pour que les formateurs restent en mouvement et créent du sens innovant dans leurs pratiques au regard des nouvelles orientations politiques et réformes scolaires. Le domaine des contextes éducatifs propose une réflexion commune sur ces trois types de défis, tels que compris par des acteurs venant d’horizons divers et dans une perspective partagée de réussite éducative pour tous.
Dates :- Brigitte Voyer (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Carole Raby (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Programme
Collaborations École-Famille-Communauté au service des élèves
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Des bénévoles lecteurs en contexte pluriethnique et défavorisé : des tuteurs de résilience pour les élèvesJustine Gosselin-Gagné (UdeM - Université de Montréal), Fasal KANOUTÉ (UdeM - Université de Montréal), Annick Lavoie (UdeM - Université de Montréal)
Les auteures ont documenté en 2010 l’impact de l’intervention d’un organisme communautaire montréalais qui offre des activités de lecture à domicile, animées par des bénévoles, au profit d’élèves référés par leur école. En contexte urbain, de nombreux organismes dits communautaires ont un parti pris clair : soutenir les familles qui vivent un cumul de vulnérabilités sociales (Lamoureux et Lavoie, 2008 ; Ninacs, 2008), devenir des espaces de soutien à la résilience (Bernard, 2004 ; Rahm, 2007), souvent dans le cadre d’une collaboration avec des institutions comme l’école, au Québec (Kanouté et al., 2008; Vatz Laaroussi et al., 2008), en France (Vieille-Grojean, 2009) ou aux États-Unis (Lee et Hawkins, 2008). L’action bénévole est devenue centrale dans le dispositif d’intervention de plusieurs organismes communautaires (Gagnon et Fortin, 2002; Lesemann, 2002 ). Dans une approche compréhensive, les auteures ont croisé les regards de différents protagonistes : bénévoles (67), parents (19) et directeurs d’école (10). La communication analyse l’impact des activités de lecture sous l’angle du soutien à la résilience des familles : bénéfices psychosociaux et scolaires pour les enfants référés, retombées pour la fratrie et les parents. Sont égalent discutées les tensions relatives à la gestion des enjeux scolaires dans la collaboration école-organismes communautaires.
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Regards croisés de divers acteurs sur la réussite scolaire et la relation école-famille en HaïtiJoslyne Vierginat André (UdeM - Université de Montréal)
La démocratisation de l'enseignement requiert des acteurs scolaires et familiaux un dialogue constant autour des besoins de l’enfant-élève (Dubet, 1997). Ainsi, aujourd’hui, les chercheurs s’entendent sur la pertinence de la collaboration école-famille comme facteur de protection pour relever le défi de la réussite des élèves (Deslandes, 2005; Epstein, 2001; Fan et Williams, 2010; Jeynes, 2005; Vatz Laaroussi et Kanouté, 2008), notamment dans des contextes de vulnérabilité sociale (Duru-Bellat 2002; Favre et al., 2004; van Zanten, 2003). Dans un pays comme Haïti qui peine à faire réussir ses élèves (André, 2008; MENFP, 2007; Joint, 2006), il nous semble important de sonder l’état de cette collaboration afin de le poser comme un des leviers d’amélioration du parcours scolaire des jeunes et de leur diplomation. Nous présentons les résultats d’une recherche qualitative croisant les regards de divers acteurs (Creswell, 2009) sur la dynamique école-famille et la réussite scolaire au fondamental en Haïti. Les données d’entrevues (14 duos contrastés élève-parent, 17 acteurs scolaires, 5 intervenants) révèlent une convergence autour de l’impact des conditions de précarité sur l’école et les familles, ainsi que des défis liés à la communication entre parents et acteurs scolaires. Cependant, il y a des perspectives nuancées, notamment sur la compréhension socioculturelle du « métier » d’élève, les attentes réciproques, les pistes d’amélioration des relations école-famille.
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Les pratiques professionnelles différenciées d’enseignants d’écoles primaires multiethniques de Montréal au regard de leur relation avec les parents de leurs élèvesNaomi Grenier (UdeS - Université de Sherbrooke), Mirela MOLDOVEANU (UdeS - Université de Sherbrooke)
Au Québec, l’enseignant est appelé à prendre en considération les caractéristiques particulières et la singularité de l’environnement social et familial de ses élèves dans ses interventions éducatives (CSÉ, 2010; MÉQ, 2001). Le construit de différenciation pédagogique traduit cette idée (Legendre, 1998; Meirieu, 2004; Prud’homme, 2006). Si les efforts de conceptualisation de la différenciation pédagogique et d’identification des facteurs de différenciation ont conduit à des avancées significatives, l’analyse des pratiques différenciées utilisées par les enseignants ainsi que les sources auxquelles recourent ceux-ci pour connaître leurs élèves occupent peu de place. En partant de l’idée que l’interaction de l’enseignant avec la famille représente une source de connaissance de l’élève et une ressource pour la différenciation (Coelho, 1998), nous présenterons les résultats d’une étude de cas multiples analysant les pratiques professionnelles différenciées d’enseignants d’écoles primaires multiethniques de Montréal mises en œuvre auprès des élèves et de leur famille. Une comparaison constante effectuée entre des données issues des observations en classe et de la documentation envoyée par les enseignants aux parents des élèves (pratique effective) et des données d’entrevues (discours sur la pratique) a permis d’identifier et d’analyser les pratiques qui sont adaptées aux facteurs de différenciation identifiés par les enseignants chez les élèves immigrants et leurs familles.
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Étude des éléments de l’environnement scolaire associés à la sous-performance des élèves surdouésFrançois BOWEN (UdeM - Université de Montréal), Roch CHOUINARD (UdeM - Université de Montréal), Michel JANOSZ (UdeM - Université de Montréal), Jonathan Vallerand (UdeM - Université de Montréal)
La sous-performance scolaire des élèves pourtant très talentueux, voire surdoués, est un sujet qui interpelle chercheurs comme éducateurs. Des études se sont penchées sur ce phénomène mais la majorité d’entre-elles offre des éléments d’explications assez incomplets en raison du nombre restreint de sujets qui limite la généralisation des résultats, ainsi que du peu de modèles explicatifs disponibles et validés dans la littérature scientifique. Si l’on considère la difficulté évidente de certains surdoués à s’adapter à leur environnement scolaire, les questionnements se limitent souvent à celui de l’enrichissement des programmes. Or, plusieurs études portant sur leurs caractéristiques psychosociales et familiales de ces élèves suggèrent que leurs difficultés d’adaptation ne relèvent pas toujours d’un manque de stimulations cognitives. La présente étude se propose d’investiguer les rapports complexes qu’entretiennent des jeunes surdoués du secondaire avec leur environnement scolaire. Notre étude porte sur trois groupes d’élèves québécois de sec. I d’une vingtaine d’écoles: 1- Surdoués sous-performant (n=100); 2- Surdoués performants (n=100); 3- Élèves dans la moyenne aux tests de Q.I. La discussion portera notamment sur les écarts de perception de l’environnement scolaire entre ces trois groupes concernant, entre autre, les pratiques pédagogiques, les climats scolaires (relationnel, d’appartenance, etc.), le soutien des adultes, la présence d’activité parascolaires.
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De mère en fille : les femmes en STIM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques)Donatille Mujawamariya (Université d’Ottawa)
Notre proposition porte sur le phénomène du modèle maternel plus particulièrement en STIM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques). Prenant appui sur plusieurs études qui montrent que les parents jouent un rôle crucial dans le choix d’études et de carrière de leurs filles (Jewett, 1996; Valentine, 2000; Mujawamariya et Guilbert, 2002; Gaudet, Mujawamariya, Lapointe, 2008; Mujawamariya, 2010), nous avons invité des filles, des femmes et des mères en STIM à répondre par écrit à deux questions relatives à l'influence de la mère:1) Vous êtes une fille, une femme en STIM, comment votre mère a-t-elle influencé votre choix?2) Vous êtes une mère en STIM et votre fille (vos filles) font des études ou carrière en STIM, quelle influence avez-vous et/ou avez-vous eue sur votre fille/vos filles par rapport à leur choix d’études ou carrière? Il ressort des propos de ces femmes scientifiques et ingénieures les différentes façons tantôt explicites, tantôt implicites dont les mères usent pour influencer leurs filles à poursuivre des études et à faire carrière dans les domaines traditionnellement réservés aux hommes. En plus de dresser un portrait de celles à qui nous devons les femmes scientifiques et ingénieures d’aujourd’hui et la relève de demain, l’initiative vise à sensibiliser les mères à leur rôle et à les inciter à agir en conséquence.
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La migration pour études : l'expérience de retour et de non-retour des diplômés guinéens après une formation au CanadaMamadou Gando Barry (UdeM - Université de Montréal)
Aujourd’hui, le constat semble unanime sur la croissance du nombre d’étudiants en mobilité internationale. Ces migrations vont le plus souvent du Sud vers le Nord, et elles attirent l’attention des politiques notamment en ce qui a trait à la question de l’intégration des étudiants dans les pays d’accueil, mais aussi de retour pour les pays d’origine.
Prenant le cas des étudiants guinéens comme exemple, notre recherche s’intéresse au phénomène du retour ou du non-retour des migrants guinéens venus étudier au Canada. Plusieurs questions guideront notre recherche.
Comment les étudiants évaluent-ils leur expérience dans les universités canadiennes ? Qu’est-ce qui motivent les diplômés qui décident de rentrer au pays d’origine? Est-ce par choix ou par contrainte?
Que deviennent ces diplômés une fois de retour au pays ? Quels sont les obstacles rencontrés pour (trouver) où retrouver de l’emploi? Comment mobilisent-ils les réseaux familiaux et sociaux pour l’accès à l’emploi et aux ressources financières?Pourquoi certains diplômés ne rentrent-ils pas après les études? Une fois l’établissement au Canada, comment s’insèrent-ils sur le marché du travail? Sont-ils satisfaits des emplois occupés? Quels liens gardent-ils avec la Guinée?
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La communauté éducative, la pertinence socioculturelle du curriculum et l’édification de la paix à Madaka, village du Nord Cameroun, une région fragileYasmine Charara (UdeM - Université de Montréal)
Notre maîtrise, une étude de cas, visait à caractériser la communauté éducative (CE) de Madaka, un village au nord du Cameroun. La CE de Madaka est structurée autour de 3 projets d’éducation différents - scolaire, traditionnel et religieux - et leurs interrelations sont tendues. La création d’espaces de dialogue pour clarifier le projet éducatif global et ses sous projets afin de (1) favoriser la pertinence socioculturelle du projet scolaire et (2) de diminuer les tensions (favoriser la cohésion sociale) est la principale recommandation au terme de notre maîtrise et constitue aussi la double thèse à la base de notre projet doctoral. Cette thèse est aussi appuyée par différents chercheurs. Selon plusieurs, une plus grande participation des acteurs de la CE aux structures décisionnelles scolaires assurerait une meilleure adéquation socioculturelle du curriculum (Lugaz, 2008; Sanders et Epstein, 2005; Lange, 2003;Bray, 2001). Selon d’autres, ce type de gouvernance pourrait aussi contribuer à l’édification de la paix, principalement en contextes fragiles (haut risque de conflits armés), soit en prévenant la violence (Maebuta, 2009), soit en participant à la reconstruction du tissu social (Bretherton et al., 2010; Spence, 2006; Dupuy, 2008; Galtung, 2008). C’est dans le cadre d’une recherche action participative, où nous décrirons la constitution, les enjeux et les impacts de tels espaces de dialogue à Madaka, que notre doctorat vise à confronter cette thèse.
Motivation, persévérance scolaire, sentiment de compétence et d'appartenance des apprenants : comprendre pour mieux intervenir
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Motivation scolaire et adaptation psychosociale d'élèves du secondaire scolarisés en classe de prolongation de cycleRoch CHOUINARD (UdeM - Université de Montréal), Jonathan Smith (UdeM - Université de Montréal)
Cette étude longitudinale visait à évaluer l’incidence d’un modèle de prolongation de cycle dit de « tâche globale » sur la motivation et l’adaptation psychosociale d’élèves ayant échoué en 2e secondaire. Les élèves étaient comparés à des pairs expérimentant un modèle à titulaire unique. Ils étaient également comparés à des camarades ayant un cheminement normal, afin de permettre de mieux situer l’évolution de leur motivation et de leur adaptation psychosociale.
134 élèves, provenant de trois écoles secondaires montréalaises en milieu défavorisé, composaient ainsi les groupes expérimental et témoin. En début et fin d'année, ils ont répondu à un questionnaire documentant leur motivation et de leur adaptation psychosociale. Les résultats des analyses multivariées à mesures répétées (MANOVA) indiquent que le sentiment de compétence a augmenté chez les élèves qui ont profité du modèle de tâche globale. De plus, leurs buts de performance-évitement et leur anxiété sociale ont diminué. Enfin, leur sentiment de compétence en français a eu tendance à augmenter. Considérant que des gains similaires sont observés chez les élèves qui expérimentent le modèle à titulaire unique, il est impossible d’affirmer que le modèle étudié s’avère plus bénéfique. Cela dit, les enseignants en étaient à une première expérience. Afin de constater la pleine mesure de l’efficacité du modèle de tâche globale, il serait pertinent de poursuivre l’étude de cette question.
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L’incidence des buts d’accomplissement induits par les enseignants d’éducation physique sur la motivation de leurs élèvesRoch CHOUINARD (UdeM - Université de Montréal), Stéphanie Girard (UdeM - Université de Montréal)
Selon la théorie des buts d’accomplissement, il est possible que les attitudes et les pratiques pédagogiques des enseignants d’éducation physique influencent la motivation des élèves. Nos objectifs étaient de vérifier la valeur prédictive des buts d’accomplissement induits par les enseignants d’éducation physique et de la perception de ces buts par les élèves sur la motivation de ces derniers, puis d’évaluer l’effet modérateur du sentiment de compétence des élèves sur la valeur prédictive des buts d’accomplissement. Les résultats montrent que les attitudes et les pratiques pédagogiques des enseignants ainsi que la perception des élèves du climat induit sont en mesure d’influencer certaines caractéristiques motivationnelles des élèves. Ils montrent aussi que la valeur prédictive de ces variables est modérée par le sentiment de compétence des élèves pour les variables motivationnelles suivantes : buts de maîtrise, motivation intrinsèque et amotivation. Ainsi, les attitudes et pratiques pédagogiques des enseignants et la perception du climat de classe n’ont une incidence significative que lorsque le sentiment de compétence des élèves est faible. En conclusion, nous constatons que les enseignants d’éducation physique gagneraient à instaurer un climat de maîtrise tout en laissant place aux défis personnels des élèves. Afin d’instaurer un climat motivationnel adapté aux besoins de chacun, nous pourrions tenter de faire des regroupements selon la compétence sportive des élèves.
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Les expériences sociales et universitaires des étudiants internationaux : rapports à la persévérance aux études postsecondairesSarah Mainich (IRIPI - Institut de recherche sur l'intégration professionnelle des immigrants - Collège de Maisonneuve)
Constatant la recrudescence des migrations étudiantes, nous avons choisi de nous intéresser aux expériences des étudiants internationaux. La problématique à l’origine de cette recherche s’inscrit dans le contexte de la réflexion qui a cours depuis une quarantaine d’années sur l’internationalisation de l’enseignement supérieur. Les étudiants en mobilité internationale arrivent dans un pays et une université qu’ils ne connaissent pas ou peu et dans une nouvelle villeet une nouvelle culture qui leur sont souvent étrangères. Toutefois nous ignorons beaucoup de cette population et ces derniers jouent un rôle clé au chapitre de la performance économique du Canada. Plus particulièrement, nous nous intéressons à la persévérance aux études postsecondaires des étudiants internationaux inscrits aux cycles supérieurs de l’Université de Montréal. Ainsi, l’objectif général de cette recherche est de tendre vers une compréhension approfondie de leurs conditions de vie et d’études ; en ayant notamment recours aux concepts d'expérience sociale, de temps de l'étrangeté et de métier de l'étudiant. La compréhension des expériences sociales et universitaires des étudiants internationaux est importante pour diverses raisons, pour les administrateurs de l’Université de Montréal, pour les responsables des politiques dudomaine de l’internationalisation de l’enseignement postsecondaire, les chercheurs universitaires, mais aussi et surtout les étudiants internationaux eux-mêmes.
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L’ajout d’erreurs en révision-correction de texte comme reflet du (non)savoir grammatical de nouveaux étudiants universitaires de milieu minoritaireMarie Bernier (Université Laurentienne)
Le phénomène de l’ajout d’erreurs lors du processus de révision/correction de texte comme l’une des manifestations de la non-maitrise du français écrit au postsecondaire a été mis au jour par Roy et Lafontaine (1992). Problématique d’autant plus alarmante en milieu francophone minoritaire où le contexte diglossique, le constant « tiraillement » vécu entre français vernaculaire et français standard (Laflamme et Reguigui, 2003) et l’insécurité linguistique qui en résulte ont une incidence certaine sur l’appropriation du savoir grammatical. Notre étude rend compte de ce phénomène par l’examen des
ajouts d’erreurs commis par de nouveaux étudiants universitaires de milieu francophone minoritaire en situation expérimentale de repérage/correction d’erreurs ciblées avec protocole de réflexion à voix haute. Notre hypothèse était à l’effet que les sujets, dans une telle situation, manifesteraient aussi une tendance à l’ajout d’erreurs. Restait à voir selon quelle proportion, quels en seraient les types et quels plans de la langue écrite seraient touchés. Les résultats confirment notre hypothèse et montrent que les raisonnements des sujets les mènent souvent à douter d’une orthographe correcte, cela même en ignorant plus de la moitié des erreurs réelles. Ils nous confirment encore les difficultés particulières de l’apprentissage du français normatif en milieu minoritaire et nous suggèrent que des actions sont à entreprendre en amont comme en aval par les diverses instances concernées. -
Le sentiment d’appartenance au milieu scolaire chez l’élève : un fondement de sa motivation et de sa réussiteJérôme St-Amand (UdeM - Université de Montréal)
Cette communication présente l’état des connaissances théoriques et empiriques concernant le concept de sentiment d’appartenance en milieu scolaire (SAMS), afin de mettre en évidence ses principales composantes ainsi que sa validité prédictive à l’égard de l’engagement et du succès à l’école. À travers une analyse de contenu des notions et des modèles théoriques associés au sentiment d’appartenance à l’école, nous proposons une classification originale qui permettra d’en dégager le caractère polysémique et multidimensionnel. Cet exercice taxonomique permettra également de clarifier la place qu’occupent plusieurs notions connexes (près d’une douzaine) par rapport au SAMS, et qui souvent, entraîne une certaine confusion dans notre compréhension du phénomène. Ce travail de clarification nous permettra ensuite de revisiter les recherches ayant d’une part, décrit les mécanismes du développement du sentiment d’appartenance et d’autre part, celles qui associent ce dernier avec plusieurs dimensions de la réussite scolaire dont la motivation. Un modèle d’analyse longitudinale intégrant de façon inédite les dimensions de l’environnement scolaire sera présenté. L’ensemble de cette réflexion nous amènera également à identifier les principaux défis méthodologiques qui se posent à ces études et à proposer plusieurs pistes de recherche.
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Ce qu’apprendre veut dire : bilans de savoirs de jeunes du secondaire en contexte multiethnique et défavorisé à MontréalGina Lafortune (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Dans le cadre d’un terrain doctoral exploratoire en contexte scolaire multiethnique et défavorisé, une trentaine d’adolescents montréalais de secondaire 5 ont été invités à réaliser leur bilan de savoir. La démarche inspirée de Charlot, Bautier et Rochex (1999) leur proposait de répondre à la consigne : « tu as appris différentes choses depuis que tu es né (dans la famille, à l’école, avec les amis, dans ton quartier et ailleurs). Qu’est-ce qui est important pour toi dans tout ça ? ». Afin de permettre à l’élève de se réapproprier la consigne, en se détachant au besoin de la forme scolaire, deux modalités de réponse étaient offertes: rédaction d’un texte narratif ou poétique, réalisation d’une illustration commentée (dessin, caricature, symboles...). Six jeunes ont par la suite accepté de discuter de leur production en entretien individuel.
L’analyse des bilans et des entretiens montre que, dans la majorité des cas, les apprentissages les plus importants aux yeux des jeunes ne sont pas associés aux savoirs scolaires codifiés. Le plus souvent, ils ne sont pas non plus réalisés dans des conditions spatio-temporelles spécifiques telles que la classe. Ces savoirs sont issus de l’expérience et tiennent de l’informel, voire de l’implicite. Que peut-on déduire de ces résultats en termes d’enjeux didactiques et pédagogiques? La communication discutera de cette question et proposera une réflexion sur la forme scolaire et les conditions d’apprentissage.
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Relations étudiants-universités à travers le contrat psychologique dans une université françaiseJean-Sébastien FALLU (UdeM - Université de Montréal), Santiago QUIJANO (Universitat de Barcelona), Vincent ROGARD (Université Descartes (Paris 5)), Biesse Diakaridja Soura (UdeM - Université de Montréal)
La présente étude vise à comprendre la perception des étudiants de leurs relations avec leur université. Cette compréhension se fera à travers la théorie du contrat psychologique, précédemment utilisée pour analyser les relations employés-employeurs dans le domaine professionnel. L'hypothèse ici est que les relations étudiants-université et le niveau d’étude affectent le contrat psychologique de ces étudiants. Cent vingt (120) étudiants du département de psychologie d'une grande université française ont participé à l'étude à l’aide d’un questionnaire en ligne. Les résultats indiquent que les élèves ont certaines attentes quant aux relations nouées au sein de leur institution universitaire et plus particulièrement avec les autres étudiants, les professeurs et le personnel administratif. Les étudiants de premier cycle expriment plus d’attente relationnelle [t (118) = 2,72, p <0,005] et perçoivent moins de soutien dans la relation étudiant-université que ceux des cycles supérieurs [M = 8,85 et SD = 3,17 comparativement à M = 11,4; SD = 3,4; t (118) = -4,23, p <0,0001]. Par conséquent, ils sont plus susceptibles de signaler une violation du contrat psychologique [M = 29,58 et SD =10,12 comparativement à M = 34,72 et SD = 12,75; t (118) = -2,45, p <0,01] que les autres étudiants. Les implications de ces résultats sont discutées.
Transformation des pratiques éducatives et innovations professionnelles au regard des récentes orientations politiques, réformes scolaires ou propositions de modèles de collaboration
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Comparer les valeurs éducatives des enseignants des écoles alternatives et régulières au lendemain de la réforme de l'éducationVéronique ANGERS (Université Laval), Olivier Bégin-Caouette (CREDP - Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne)
Étant donné que les enseignants n’entretiennent pas toutes les mêmes conceptions par rapport à l’éducation (Cormier, Lessard et Toupin, 1981), cette étude vise à déterminer si les enseignants québécois qui œuvrent dans des milieux éducatifs distincts préconisent des valeurs éducatives différentes. À cette fin, Le Questionnaire de Valeurs en Éducation (Perron, 1981) a été administré à 88 enseignants de la région métropolitaine de Montréal qui œuvrent dans des écoles publiques alternatives ou régulières et de niveau primaire ou secondaire. Les résultats suggèrent que les enseignants des écoles régulières valorisent la sécurité alors que leurs pairs des écoles alternatives privilégient la participation et la liberté. De plus, qu'ils enseignent dans une école régulière ou alternative, les enseignants des écoles secondaires valorisent davantage la sécurité que leurs homologues du primaire. Ainsi, même si la réforme de l’éducation de 1997 a fait la promotion de valeurs (participation de l’élève) et de méthodes (pédagogie par projets) associées au modèle alternatif et, même si elle a suscité des changements d'organisation dans les écoles alternatives, les enseignants qui travaillent dans des milieux différents préconisent des valeurs distinctes. Trois hypothèses (stabilité des valeurs, résistance au changement et ambiguïté de la réforme) sont d'ailleurs envisagées pour expliquer cette différence.
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Éducation relative à l'environnement : développement d'un outil de formation continue s'adressant aux enseignants de science et technologie du primaire et du secondaireUgo Collard-Fortin (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Marie-Ève CÔTÉ (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Diane GAUTHIER (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Marie-Eve Pedneault (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Nadia RATTHÉ (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Annick ROBERTSON (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Martin SIMARD (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Claude VILLENEUVE (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Les auteurs du Programme de Formation de l’École Québécoise (PFEQ, 2001) mentionnent que l’interdisciplinarité est une des orientations prioritaires. En fait, aborder une situation sous différents angles augmente les chances de rejoindre chaque
apprenant. Par ailleurs, les visées pédagogiques du Ministère de l’Éducation (MELS, 2008) soulignent qu’il est impératif d’œuvrer à l’éducation citoyenne, notamment dans le domaine « science et technologie ». Dans le cadre de notre recherche, ces orientations ont permis de développer une formation continue, dans un contexte interdisciplinaire, mettant de l’avant les principes de l’éducation relative à l’environnement (ERE) et s’adressant tant aux enseignants du primaire que du secondaire. Sachant que l’enseignement des sciences se veut davantage objectif et pragmatique, l’ERE devient un vecteur pertinent puisqu’il favorise un enseignement interdisciplinaire trop souvent absent en classe de science (Forissier, 2003; Sadler et Fowler, 2006). Les enseignants participant ont travaillé de pair avec l’équipe de recherche, en communauté de pratique, pour développer des situations d’apprentissage et d’évaluation (SAE) interdisciplinaires dans un contexte d’ERE. De ce travail d’échange émergea un outil de formation ayant pour objectif d’accompagner les enseignants dans le développement de stratégies pédagogiques et de matériel didactique. Enfin, cette communication se centrera sur la présentation de l’outil et des
étapes de sa conception. -
Un modèle au service de l'enseignement en équipe au secondaireDominique Laflamme (UdeM - Université de Montréal)
C’est dans un souci de mieux-vivre ensemble et de cohérence dans les pratiques enseignantes que s’inscrit la démarche de recherche menant à cette proposition de communication. Les enseignants, par la plus récente réforme de l’éducation, sont appelés à travailler davantage de façon collective, mais les ressources pour y arriver sont parfois inexistantes.
La communication s’inscrit dans une volonté d’outiller les enseignants et les administrateurs scolaires désireux de poursuivre ou de mettre sur pied une équipe travaillant selon l’approche d’enseignement en équipe au secondaire. Dans notre recherche, nous sommes allée rencontrer neuf participants (en deux groupes) afin d’identifier les conditions qui pourraient contribuer à la modélisation de l’approche d’enseignement en équipe. Cent neuf conditions externes et internes ont donc été analysées et interprétées pour arriver, en définitive, à la proposition d’un modèle qui se veut utile et convivial pour ses éventuels utilisateurs (administrateurs scolaires, enseignants, représentants syndicaux, professeurs à la formation des maitres, etc.). Lors de la communication, nous présenterons et commenterons ce modèle. Une attention sera aussi portée sur notre méthodologie dont la démarche novatrice a permis l’analyse et l’interprétation des données. Il s’agit de la démarche réflexive d’analyse en partenariat (Boudreault et Kalubi, 2006).
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Impact de la communauté du baccalauréat international (IB) sur les pratiques collaboratives organisationnelles des établissements secondaires affiliés québécoisMuriel Opinel (UdeS - Université de Sherbrooke)
Même si elle est considérée de plus en plus comme un élément crucial de la profession enseignante (Lessard et Portelance, 2005) et qu'elle est prescrite depuis longtemps par le MELS dans de nombreux documents (2001; 2003), la collaboration interprofessionnelle peine encore à se développer dans les écoles secondaires québécoises, se limitant à des tentatives épisodiques et surtout laissées au bon vouloir des enseignants (Borges, 2009). Seules semblent se démarquer les écoles affiliées à l’organisation du Baccalauréat Internationnal (l’IB). Il faut dire que, pour faire face au défi incontournable de l’hétérogénéité de ses élèves, l’IB a choisi, dès ses débuts, de mettre la collaboration interprofessionnelle au cœur de sa mission, en multipliant les injonctions de collaboration et en créant surtout une communauté d’apprentissage professionnel mondiale pour soutenir ses établissements. Reposant sur une recherche documentaire axée sur une méthodologie qualitative de recension intégrative, notre communication dressera un portrait des formes de collaboration valorisées par l’IB dans ses documents officiels, en les comparant aux prescriptions du MELS. Elle permettra de dégager des pratiques organisationnelles exemplaires pouvant inspirer les équipes-écoles québécoises, et de mettre en lumière les défis que l’organisation IB doit cependant encore relever pour amener ses membres à développer une collaboration véritablement institutionnalisée.
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Le musée et la biodiversité : la construction du concept dans la perspective des communautés de pratiqueMartha MARANDINO (USP - Université de São Paulo), Luciana Monaco (USP - Université de São Paulo)
La biodiversité, un terme qui résulte de la contraction de biological diversity, a pris une importance énorme dans le communauté scientifique et le grand public depuis de sa divulgation dans les années de 1980 (Araújo, 1988 ; Girault, 2011). Ce thème est devenu une question d´éducation et de diffusion des espaces scolaires et d´autres espaces éducatifs comme les musées (Dreyfuls ; Wals ; Weelie, 1999 ; Dias, 2010). En particulier, les collections de référence des musées des sciences et de l'histoire naturelle gardent un immense potentiel pour la promotion de la diversité des espèces et des organismes dans leurs expositions et activités éducatives (Mehrhoff, 1997; Marandino, 2009 ; Monaco ; Marandino, 2010). Afin de tenter de préciser comment le concept de biodiversité est conçu pour les groupes éducatifs aux musées des sciences, nous étudions la formation de ces différentes équipes sous le point de vue de communauté de pratique. Cette théorie nous permettons de identifier les caractéristiques et les connaissances que chaque équipe partage sur la biodiversité ainsi que dans la compréhension des facteurs qui les amènent à adopter une certaine approche sur ce thème. Cette étude a été réalisée au Musée Goeldi, au Brésil et au Biodôme de Montréal où les donnés ont collectés: des entrevues, des enregistrement des activités choisis et des observations. Mots-clés: l'éducation dans les musées, le musée des sciences et la biodiversité, les communautés de pratique.
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Conditions de travail et exigences des résultats : enseignants et élèves comme simples moyens d’une politique scolaire?Siméon Essama Owono (UCAC - Université catholique d'Afrique centrale)
La scolarisation universelle à l’horizon 2015 est devenue depuis le Forum mondiale sur l’éducation (Dakar, 2000) un Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) et un axe de politique éducative majeur dans les pays africains en général et au Cameroun en particulier. Elle a bénéficié du financement des bailleurs de fonds « traditionnels » à l’Afrique (la Banque Mondiale et les anciennes puissances colonisatrices dont la France entre autres). Mais elle s’est aussi accompagnée parallèlement d’une exigence de résultats, matérialisée par les structures en charge de mesurer les acquis des élèves. Ces structures qui miment d’autres structures semblables dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), tiennent-elles vraiment compte des conditions de travail des enseignants et des élèves ? A partir des résultats d’une recherche de type ethnographique menée entre septembre et décembre 2009 dans une école primaire de Yaoundé (Cameroun), nous voulons montrer comment une politique d’efficacité scolaire imposée par les experts internationaux et visant directement les enseignants à travers les résultats des élèves aux tests standardisés est en déphasage avec les conditions réelles des principaux acteurs (enseignants et élèves).
Session d'affiches
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Enseigner les sciences de la santé sur la base des évidencesRené Fradette (Université Laval)
Il existe en français et en anglais une dizaine de périodiques spécialisées dans l'enseignement des sciences de la santé. Depuis quelques décennies, il s'est développé un corpus de données probantes qui démontrent l'existence de pratiques d'enseignement efficaces, i.e. capables de faire générer chez les étudiants des apprentissages riches, durables et surtout transférables en contexte de soins ou de recherche. La communication a pour but d'identifier quelques zones où les évidences sont bien démontrées. Cela devrait encourager les enseignants des sciences de la santé à y recourir avec enthousiasme. Pourquoi certains le font et pourquoi d'autres tardent à enseigner sur la base des évidences ? Commençons donc par les leur identifier.
Obligation de résultats pour les enseignants ? Non puisque l'apprentissage appartient à l'apprenant. Obligation de moyens ? Oui, dans un contexte où les soins de santé basés sur les évidences sont requis. Bon enseignement, bons apprentissages, bonne formation, bons soins de santé.
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La réussite scolaire des enfants de maternelle en fonction des types de contexte socioécologique, de la structure familiale et des styles parentauxEnkeleda Arapi (Université Laval), Pierre PAGÉ (Université Laval)
La problématique de la communication est d’explorer la réussite scolaire des enfants de maternelle en fonction des styles parentaux, de la structure familiale et des conditions socioéconomiques de la famille. Les objectifs de la communication sont de démontrer que le type de contexte socio-économique de la famille, les dimensions du style parental varient en fonction de la structure, traditionnelle ou non traditionnelle, de la famille. Un deuxième objectif est de présenter la réussite scolaire des enfants de maternelle en fonction du contexte socio-écologique de la famille, des dimensions du style parental et de la configuration familiale. L’étude s’est déroulée dans des écoles publiques de la région de Québec. Deux échantillons ont été mobilisés : le premier est composé de 112 parents et l’autre échantillon implique 107 enfants de 5 à 6,2 ans. Trois instruments de mesure sont utilisés pour cette recherche. Deux instruments ont été complétés par les parents : le questionnaire socio-économique (GRESD, 1998) etleChild-Rearing Practices Report (CRPR) de Block (1981). Le troisième instrument est complété par l’enseignante, c’est le bulletin scolaire. La cueillette des données a été effectuée à la fin de l’année scolaire. Une analyse statistique des données compilées a permis de démontrer que le style parental, mais aussi la structure familiale et la dimension socioécologique de la famille, sont bien des variables qui influencent la réussite scolaire des jeunes enfants.
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Intégration des TIC dans les classes pléthoriques au Burkina FasoThérèse LAFERRIÈRE (Université Laval), Émilie Labonté-Hubert (Université Laval)
Cette recherche s’inscrit dans le projet Accès en classe aux technologies de l’information pour la formation (ACTIF) en Afrique de l’Ouest qui est une initiative de la Fondation Paul-Gérin Lajoie et du CEFRIO. Afin de développer les compétences liées aux TIC dorénavant attendues en éducation, le projet Actif a été mis en œuvre depuis l’automne 2010 et intègre l’outil Knowledge Forum (KF) dans trois écoles burkinabè, suivant l’approche «École éloignée en réseau». Le contexte de l’étude expose les problématiques vécues en éducation au Burkina Faso, notamment la classe pléthorique et la pédagogie presque uniquement magistrale (Laboratoires Citoyennetés, 2009). Cette étude suit une méthodologie ethnographique et utilise la théorie de l’activité humaine (Kaptelinin & Nardi, 2006) afin d’analyser l’activité de transformation de l’environnement d’apprentissage des classes où le projet est mené. La présente communication se veut une occasion de présenter les résultats préliminaires engendrés à la suite d’une ethnographie de l’intégration d’un modèle incluant le KF pour favoriser la coélaboration de connaissances des élèves par l’écrit. L’analyse du matériel récolté, dont un journal de recherche, les journaux de bord des intervenants, l’observation participante périphérique (Lapassade, 2001), etc. se fera qualitativement selon une catégorisation émergente afin de mieux comprendre l’intégration d’un outil comme le KF dans l’activité régulière d’une classe pléthorique burkinabè.
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La formation continue dans une visée interdisciplinaire d'éducation relative à l'environnement (ERE) pour les enseignants de science et technologie du primaire et du secondaireUgo COLLARD-FORTIN (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Marie-Ève CÔTÉ (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Diane GAUTHIER (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Marie-Eve Pedneault (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Nadia RATTHÉ (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Annick Robertson (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Martin SIMARD (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Claude VILLENEUVE (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Les auteurs du Programme de Formation de l’École Québécoise (PFEQ, 2001) mentionnent que l’interdisciplinarité est une des orientations prioritaires. En fait, aborder une situation sous différents angles augmente les chances de rejoindre chaque apprenant. Par ailleurs, les visées pédagogiques du Ministère de l’Éducation (MELS, 2008) soulignent qu’il est impératif d’œuvrer à l’éducation citoyenne, notamment dans le domaine « science et technologie ». Dans le cadre de cette recherche, ces orientations ont permis de développer une formation continue, dans un contexte interdisciplinaire, mettant de l’avant les principes de l’éducation relative à l’environnement (ERE) et s’adressant tant aux enseignants du primaire que du secondaire. Sachant que l’enseignement des sciences se veut davantage objectif et pragmatique, l’ERE devient un vecteur pertinent puisqu’il favorise un enseignement interdisciplinaire trop souvent absent en classe de science (Forissier, 2003; Sadler et Fowler, 2006). Les enseignants participant ont travaillé de pair avec l’équipe de recherche, en communauté de pratique, pour développer des situations d’apprentissage et d’évaluation (SAE) interdisciplinaires dans un contexte d’ERE, duquel émergea un outil de formation. Enfin, les étapes de la mise en place de la formation continue et le processus de recherche seront présentés et expliqués dans le cadre de cette présentation par affiche.
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Évolution de la conscience écologique d’élèves de 4e secondaire, dans le cadre de situations d’apprentissages créées dans un contexte d’éducation relative à l’environnementDiane GAUTHIER (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Nadia Ratthé (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Le programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) a été remanié afin d’y inclure une approche interdisciplinaire occupant une place de choix. L’interdisciplinarité entre les matières scolaires se veut une occasion pour l’apprenant d’acquérir des connaissances en les reliant ensemble, de telle sorte que celles-ci puissent être recontextualisées dans leur vie de tous les jours. L’éducation relative à l’environnement (ERE) aborde une perspective interdisciplinaire importante rejoignant directement les assises pédagogiques ministérielles. Cette recherche de maîtrise vise le développement d’une conscience écologique, définie en lien avec les objectifs du PFEQ et intégrant les bases de l’action citoyenne, d’élèves de 4e secondaire, au cours d’une année scolaire. Les participants vivront 2 situations d’apprentissage et d’évaluation (SAE) leur permettant de développer leur conscience écologique. Ces SAE interdisciplinaires sont créées en tenant compte des savoirs essentiels du PFEQ, tout comme des domaines généraux de formation. Ainsi, il est attendu que l’approche interdisciplinaire intégrant les principes de l’ERE permette à l’élève de créer plus facilement des liens entre les disciplines scolaires, soit en mesure de prendre position dans une situation problématique reliée à l’environnement et développe son action citoyenne. Enfin, cette présentation par affiche présentera les principaux éléments de la recherhce ainsi que l’analyse préliminaire des résultats.
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Des contextes authentiques à l’ère numérique pour l’apprentissage de l’anglais comme langue seconde en 6e année au QuébecThérèse LAFERRIÈRE (Université Laval), Kesi WALTERS (Université Laval), Kesi Walters (Université Laval)
À l'heure où au Québec se mettent en place des classes de 6e année où l'anglais prend beaucoup d'importance la moitié de l'année et où les tableaux numériques interactifs entrent dans les classes, notre recherche s'intéresse à la fenêtre d'opportunité qui s'ouvre pour l'apprentissage de l'anglais en contexte authentique. Par contexte authentique, nous entendons l'accès pour des élèves francophones à des élèves anglophones appelés à réaliser les mêmes activités d'apprentissage et de même pour les élèves anglophones. Dans la foulée des travaux de recherche ayant porté sur l'École Éloignée en Réseau, deux outils sont privilégiés à cette fin, soit le Knowledge Forum et VIA, un système de vidéoconférence. En combinant l'usage de ces deux outils de télécollaboration, des enseignantes et enseignants sont en mesure de concevoir des activités qui non seulement plaisent aux élèves, mais les font avancer sur le plan de l'expression écrite et orale. Notre affiche en fera la démonstration.
Nous prendrons un regard ethnographique sur des activités d’apprentissage en réseau (à l’aide du Knowledge Forum et VIA) de deux classes de langue seconde en 6e année au Québec. La collecte de données s'effectuera par voie d’observation participante, d'analyse de documents écrits et d'entrevues.
L’affiche contribuera à l’avancement des connaissances en offrant une piste de réflexion sur les situations d'apprentissage authentiques dans un contexte de langue seconde. -
Proposition d’une nouvelle échelle d’estime de soi : des données préliminairesMarcos Balbinotti (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Ricardo CASTILLO (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Leila IABEL (Instituto Federal de Educação, Ciência e Tecnologia, RS, Brésil), Daniela WIETHAEUPER (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Les Orientations à l’Hésitation (OH) et à la Confiance (OC) sont des dimensions essentielles de l’estime de soi (ES). À l’adolescence, le jeune est amené à planifier les représentations qu’il a de lui-même en fonction de leur compatibilité avec ses préférences, ses projets et ses choix. L’évaluation de l’ES joue un rôle important dans ce processus. Cette étude établit quelques propriétés métriques de l’Échelle Balbinotti de l’estime de soi des étudiants (ÉBESÉ). L’ÉBESÉ évalue précisément ces deux dimensions (OH et OC) de l’estime de soi. À l’aide d’un échantillon de 362 étudiant(e)s de 11 à 20 ans, fréquentant les ordres d’enseignement primaire et secondaire, des résultats fort satisfaisants à quelques égards psychométriques ont été obtenus: les analyses factorielles indiquent un modèle bidimensionnel (exploratoire) qui s’ajuste aux données disponibles (confirmatoire); des corrélations inter-items, item-dimensions et item-échelle total appuient une solution à deux facteurs; les coefficients Alpha obtenus, par dimension (supérieurs à 0,70), démontrent l’homogénéité de la mesure, d’après le contexte théorique exploré. Finalement, l’inclusion d’une nouvelle dimension (Orientation au Respect Propre) est discutée, ouvrant sur la possibilité d’une version tridimensionnelle de l’ÉBESÉ. De plus amples recherches sont nécessaires afin de pousser l’étude des propriétés métriques de ce nouvel instrument.
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La réussite scolaire d’élèves haïtiens performants en classe de 3e secondaire provenant de milieu défavorisé : une étude ethnométhodologiqueJacques Botondo (UdeS - Université de Sherbrooke), Hélène HENSLER (UdeS - Université de Sherbrooke), Élisabeth Mazalon (UdeS - Université de Sherbrooke)
La mondialisation et le besoin de main d’œuvre qualifiée font de la réussite scolaire un enjeu social. Tous les élèves n’obtiennent pas le diplôme du secondaire (Unesco, 2007). En Haïti, ce diplôme fait le passage du secondaire au lycée. Cette étape marque un rapport au savoir délicat pour les élèves pauvres plus à risque au plan de la réussite (Larose et al., 2006). Les sujets étudiés, âgés de 15 à 17 ans, vivent dans la précarité mais forment la minorité d’élèves qui réussissent à l’école.
La réussite scolaire est une notion polysémique associée aux facteurs individuels, familiaux, scolaires et sociaux. Les discours et les actions des élèves sont peu étudiés. L’ethnométhodologie, courant sociologique axé sur les actions quotidiennes et décrivant la compétence des individus à donner un sens à leur vie, permet d’envisager la réussite comme une construction des acteurs et met l'élève au centre de l’explicitation de sa réussite. La question de recherche est : comment les élèves haïtiens performants issus de milieu défavorisé construisent-ils leur réussite scolaire dans leurs actions scolaires ? L’objectif général consiste à décrire les actions des élèves pour comprendre la réussite en milieu défavorisé.
Les données sont collectées par observation, entrevues et journaux des 12 sujets. L’analyse inductive générale en cours révèle le rôle de l’élève et du milieu. Les retombées sont les pratiques (apprentissage/étude) des élèves pour favoriser la réussite en milieu défavorisé.