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Informations générales

Événement : 80e Congrès de l’Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Depuis plusieurs années, les milieux politiques et éducatifs ont mis en œuvre différentes avenues pour valoriser la formation professionnelle (FP) au Québec. Une de ces avenues concerne les exigences des programmes de FP. En effet, ils exigent désormais la maitrise de savoirs conceptuels, technologiques, analytiques et logiques, et de plusieurs matières de base (mathématiques, français, anglais, etc.). Ils permettent de former des individus compétents et qualifiés. Ces éléments ont eu des répercussions sur les programmes de formation des enseignants de ce secteur. Pour ces raisons, à l’automne 2003, le baccalauréat en enseignement professionnel subit une refonte majeure, devient un programme de 120 unités et la seule voie d’accès au brevet d’enseignement. Les objets de cette réforme concernent le renforcement de la formation psychopédagogique, l'augmentation de l’espace accordé au développement des compétences de métier et l'accroissement substantielle de la durée de la formation pratique (MEQ, 2001). Par ailleurs, et contrairement aux autres secteurs de formation à l’enseignement, les étudiants en enseignement de ce secteur occupent déjà, à 81%, un poste d’enseignant dans un centre de FP où ils ont été recrutés sur la base de leur expertise de métier (Deschenaux, Monette et Tardif, 2011) ; ce n’est qu’une fois en poste qu’ils amorcent leur formation universitaire. Cette réalité et ces changements politico-éducatifs ont représenté des défis pour l’implantation du BEP pour toutes les universités offrant le programme et pour tous les acteurs impliqués dans cette réforme. Des questions et des débats suscités par cette réalité ont animé les enseignants, les cadres, les conseillers et les syndicats de la FP. Plusieurs chercheurs ont étudié différents aspects de cette transition professionnelle. Où en sommes-nous dans l’implantation de ce baccalauréat, près de dix ans plus tard? Où en sommes-nous dans nos réflexions liées à la formation à l’enseignement en FP?

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Développement professionnel, passage culturel et réalité des enseignants en formation professionnelle

  • Mot de bienvenue
  • Construction de la professionnalité enseignante des enseignants de la formation professionnelle : une analyse critique de la littérature anglo américaine
    June ELLYSON (UdeS - Université de Sherbrooke), Frédéric Saussez (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Au Québec, les enseignants débutants en formation professionnelle (FP) sont engagés dans un processus de transition professionnelle entre l'exercice d'un métier dont ils sont experts reconnus au métier d'enseignant pour lequel ils doivent construire une expertise dans le cadre d'une formation en cours d'emploi. Durant cette transition, la personne doit donc se donner les moyens de faire face aux exigences d'une nouvelle situation qui exige d'elle un nouveau rôle social pour l'exercice duquel elle doit acquérir de nouveaux modes de penser, d'agir, de parler et de ressentir. Dans le cadre de cette transition, les nouveaux apprentissages concernent notamment, l'appropriation d'instruments lui permettant de construire du sens au regard de son rôle et de son travail en tant qu'enseignant (Robson, Bailey et Laskin, 2004) ainsi qu'à la manière dont il réinvestit progressivement le métier et le savoir pour les transformer en objet d'apprentissage (Clow, 2001). Le but de cette communication est de présenter les résultats d'une analyse critique de la littérature anglo américaine sur la construction de cette nouvelle professionnalité par les enseignants de FP et sur cette base, de problématiser les processus d'apprentissage et de développement professionnels des enseignants de la formation professionnelle.

  • La formation professionnelle : un passage culturel?
    Richard GAGNON (Université Laval), Christine Lavoie (Université Laval)

    Comme en formation générale, l'enseignant de la formation professionnelle est un passeur de culture (MEQ, 2001), mais d'une culture sous-jacente, invisible pour ainsi dire dans les
    programmes de formation orientés vers le développement de compétences. Cette culture existe, certes, mais dans l'ombre, dans le silence, sans être à proprement parler objet de formation explicite. Ce n'est qu'indirectement et à l'insu des enseignants et des élèves qu'elle laisse des traces. Mais lesquelles et jusqu'à quel point? Pour approfondir
    ces questions et, plus particulièrement, pour établir des indicateurs permettant de situer les intentions éducatives des enseignants, une typologie des métiers (Gagnon, 2011) a été retenue et décrite en détail. Elle permettra de déterminer ce qu'ils cherchent à préserver du passé dans leur enseignement, et qui est parvenu jusqu'à nous grâce à la tradition compagnonnique, et ce qu'ils cherchent, au contraire, à renouveler sans cesse suivant les avancées scientifiques et technologiques qui influencent et modifient le métier. Divers
    outils d'investigation pourront ensuite dériver de ces indicateurs — questionnaires, grilles d'analyse de la pratique enseignante ou de matériel didactique… — qui dévoileront, après analyse des résultats obtenus, au moins une partie de cette culture singulière ou plurielle d'un métier véhiculée dans les centres de formation professionnelle. L'enseignement de la coiffure constitue le cas particulier auquel nous nous intéressons.

  • Pause
  • Habiletés et compétences développées dans le cadre d'une communauté de pratique chez les nouveaux enseignants en formation professionnelle
    Stéphane ALLAIRE (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Sandra Coulombe (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Ahmed ZOURHLAL (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    L'insertion en enseignement en formation professionnelle (FP) constitue un passage difficile entre le milieu de travail et le milieu de l'enseignement. Cette transition est notamment reliée au manque de soutien et aux problèmes d'intégration et d'adaptation au milieu enseignant (Coulombe S., Zourhlal, A. et Allaire, S., 2010). Les centres de formation professionnelle tentent, depuis quelques années, de mettre en place des mesures de soutien pour faciliter l'entrée des nouveaux enseignants, malgré tout, plusieurs d'entre eux continuent à éprouver des besoins de soutien. Dans cette communication, nous présenterons une des avenues exploitées pour soutenir les nouveaux enseignants soit la mise en place d'une communauté de pratique, émergente d'une recherche-action. En effet, des
    entrevues menées auprès de plusieurs acteurs du milieu de la FP ont permis de déterminer les besoins de soutien et les obstacles rencontrés et d'identifier les pratiques d'accompagnement dans les CFP. L'analyse de ces données a mené à la mise en place d'une communauté de pratique en ligne supportée par la plateforme Knowledge Forum. Dans cette communication, nous présenterons : 1) l'environnement en ligne de la communauté de pratique des enseignants en FP et 2) les résultats qui concernent les habiletés et les compétences développées chez les nouveaux enseignants participants à la communauté de pratique.

  • Dîner

Communications orales

Défis des enseignants en formation professionnelle

Présidence : Ahmed Zourhlal (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
  • L'apport des enseignants associés dans la formation à l'enseignement professionnel : les perceptions des étudiants
    Claudia Gagnon (UdeS - Université de Sherbrooke)

    L'intégration de stages pour une durée importante constitue un élément majeur de la réforme de la formation des maîtres en enseignement professionnel (MEQ, 2001). Pour les étudiants qui occupent
    déjà, à 81%, un poste d'enseignant dans un centre de FP (Deschenaux, Monette et Tardif, 2011), les stages se situent à cheval entre une insertion professionnelle en enseignement, en pleine transition entre l'exercice d'un métier et l'enseignement de ce métier (Balleux, 2003, 2006b), une situation de formation initiale puisqu'ils n'ont jamais suivi de cours en enseignement, et une situation de
    formation continue puisqu'ils sont déjà enseignants. Pour les enseignants d'expérience désignés pour accompagner leurs collègues enseignants qui doivent répondre aux prescriptions de qualification du Ministère (Tardif et Ettayebi, 2001), la question de la formation en milieu de pratique est vive
    car les stages constituent une nouveauté dans la formation et toute une culture d'encadrement de stagiaires dans les milieux est à développer (MELS, 2005). A cet égard, plusieurs font état de conditions d'exercice de leur rôle difficiles et de peu de reconnaissance dans leur milieu (Rousseau, 2007 ; Gagnon et Rousseau, 2010). Face à ce contexte particulier de stages, cette
    communication vise à rendre compte de résultats préliminaires d'une étude exploratoire menée auprès d'étudiants du BEP de l'Université de Sherbrooke en regard de l'apport des enseignants associés dans leur formation.

  • Les défis du quotidien des enseignants de formation professionnelle
    Chantale Beaucher (UdeS - Université de Sherbrooke), Élisabeth MAZALON (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Une Journée d'étude sur la réussite et la persévérance des élèves de formation professionnelle organisée par le Collectif de recherche sur la formation professionnelle (CRFP) en 2008 a réuni des intervenants de tous les milieux (chercheurs, étudiants en enseignement professionnel, directeurs de centre, conseillers pédagogiques, enseignants de FP, des gens du milieu de l'emploi, etc.). Ils ont alors débattu, entre autres choses, sur les problématiques des partenaires en lien avec la persévérance et la réussite des élèves. Il en est ressorti un portrait riche des enjeux et défis que pose l'enseignement en formation professionnelle, dans son exercice quotidien, au contact de ces élèves en quête de réussite. Les données soumises à une analyse de contenu thématique (Paillé et Muchielli, 2003) témoignent de la complexité du travail enseignant et des écueils particuliers auxquels les praticiens sont confrontés. Cette communication rappelle ces grands thèmes et les défis qu'ils comportent pour le personnel enseignant : la méconnaissance de la nouvelle clientèle de FP; les besoins variés des élèves; les exigences de formation et les particularités de l'insertion des nouveaux enseignants.

  • Pause

Communications orales

État de la formation à l'enseignement professionnel, points de vue des acteurs de la formation professionnelle

  • Enquête sur la formation à l'enseignement professionnel: faits saillants et questions
    Frédéric Deschenaux (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Marc TARDIF (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Le nouveau baccalauréat de 120 crédits est implanté dans six universités québécoises depuis septembre 2003. La Table MELS-Université souhaitait faire le bilan de l'implantation de ce programme. À cet effet, elle a formé le Groupe de réflexion sur la formation à l'enseignement professionnel qui a mené une vaste enquête au printemps 2011 auprès de cinq groupes de répondants que nous nommons les actifs, les diplômés, les abandons, les directions et les intervenants. En tout, plus de 1350 personnes ont participé à cette enquête.

    La communication aborde le contexte, la démarche et les principaux résultats de cette enquête. Ces données inédites permettent de dégager un portrait d'ensemble de la satisfaction et de l'évaluation des composantes des programmes d'études, de même que des conditions d'étude des enseignants de la FP. Ces faits saillants permettront de soulever des questions et des enjeux qui concernent tous les acteurs impliqués dans la formation des enseignants de la FP.


Panel / Atelier

Table ronde autour des données de l'enquête sur la formation à l'enseignement professionnel

Participant·e·s : Jean Blackburn (Commission scolaire des Rives-du-Saguenay), Sébastien Bouchard (FSE - Fédération des syndicats de l'enseignement), Luc Lamarche (UdeS - Université de Sherbrooke), Anne Paradis (MELS - Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec)
  • Mot de clôture