L’implantation des programmes rénovés de formation à l’enseignement au Québec et en Belgique donne désormais une place accrue au jugement d’évaluation en raison entre autres de l’approche par compétences préconisée et de l’allongement de la durée des stages. Les gestes professionnels des stagiaires doivent ainsi être examinés en tenant compte de la globalité et de la complexité des situations. Chaque stagiaire étant dans une situation singulière en dépit des similitudes qui existent d’un milieu de stage à un autre, le jugement d’évaluation nécessite un processus réfléchi de la part des enseignants associés. Ce processus s’appuie sur la capacité du professionnel à capter les éléments pertinents de la situation et à leur conférer une signification. Dans la majorité des universités québécoises, depuis l’introduction de l’approche par compétences, la formation des enseignants associés est orientée vers la valorisation de leur apport au stagiaire et la sensibilisation à l’exercice de leur rôle de formateur (Portelance, Gervais, Lessard et Beaulieu, 2008). Elle vise également le développement de leurs compétences en matière de soutien au développement des compétences du stagiaire et l’évaluation de celles-ci (ibid.). Cette formation très importante pour l’appropriation des compétences nécessaires à la formation des futurs enseignants est cependant encore très brève, soit environ de trois à cinq journées réparties sur une ou deux années. Cette situation rend ainsi plus difficile un réel travail en profondeur sur le jugement évaluatif dans le processus de régulation et de certification des stagiaires. Ce colloque a pour objectifs de référencer les pratiques d’accompagnement et d’évaluation des enseignants associés envers leurs stagiaires et d’en dégager les savoirs expérientiels afin d’éventuellement accompagner de nouveaux enseignants associés.