La neuropsychotoxicologie peut se définir comme l’étude des substances toxiques qui ont des effets néfastes sur le fonctionnement du cerveau en s’intéressant au comportement, à la cognition, aux émotions ainsi qu’aux fonctions sensorielles. Appliquée à l’environnement, la neuropsychotoxicologie s’intéresse plus spécifiquement aux impacts des polluants, qu’ils soient d’origine naturelle ou anthropique, sur la santé neurologique et psychologique des individus. La neuropsychotoxicologie environnementale est ainsi un champ de recherche en plein essor issu de la rencontre et de l’intégration de plusieurs disciplines, et dont la contribution à l’avancement des connaissances dans le domaine du développement de l’enfant est déjà manifeste.
On estime qu’une proportion non négligeable d’enfants avec un problème d’apprentissage serait associée à l’exposition à des substances toxiques présentes dans notre environnement. L’exposition aux contaminants environnementaux (métaux lourds, pesticides, BPC, retardateurs de flammes, composés plastiques, etc.) est omniprésente et n’épargne personne. Outre les enfants, les personnes âgées constituent une autre population vulnérable à laquelle il importe de s’attarder, d’autant plus si l’on considère le vieillissement important de la population. Par ailleurs, des études récentes suggèrent que les effets néfastes associés aux contaminants environnementaux n’affectent pas les hommes et les femmes de la même manière et peuvent aussi dépendre d’autres facteurs tels que l’âge et le statut socioéconomique, lesquels sont des déterminants majeurs bien connus sur la santé.
Le colloque propose de discuter et d’illustrer la pertinence de la neuropsychotoxicologie environnementale afin de mieux comprendre l’impact de l’exposition aux contaminants environnementaux sur la santé, que ce soit à partir d’études de cohortes réalisées dans différents pays ou de réflexions épistémologiques.