Adelphine Bonneau
Dater l'art rupestre de façon directe en utilisant le radiocarbone et la luminescence stimulée optiquement : application à des sites d'Afrique australe et du Bouclier Canadien
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Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille? Qu'est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?
Expliquer mes travaux de thèse est une question récurrente à chaque réunion de famille. À devoir répéter souvent l'exercice, j'ai fini par trouver quelques phrases et comparaisons qui fonctionnent, en utilisant les thèmes employés autour de la table : séries télévisées, films, et sports en particulier.
Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d'enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi… ?
La partie archéologie de ma recherche est un rêve d'enfant. Qui n'a jamais rêvé de prendre la place d'Indiana Jones? Néanmoins, j'avais une autre passion : la chimie. Trouver un domaine qui allie les deux n'a pas été des plus faciles. Heureusement pour moi, l'archéométrie est une science que l'on mentionne dès la première année de licence en archéologie en France. J'ai ainsi pu adapter mon parcours universitaire pour aller vers ce domaine pour ma maîtrise, puis mon doctorat.
Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d'étudiant-chercheur? Quelle est l'expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur?
« Étudiant-chercheur », le terme porte bien son nom. Nous sommes des étudiants, nous sommes là pour apprendre de nos professeurs et encadrants tout en développant nos propres axes de recherche. Pendant mon doctorat, j'ai eu la chance de côtoyer plusieurs personnes formidables qui m'ont enseigné leur savoir et leur savoir-faire. Dans le même temps, j'ai eu l'opportunité d'encadrer une étudiante à la maîtrise pour son stage de fin d'études. Cela a été une expérience très enrichissante, pour la première fois, de transmettre ce que j'avais appris à d'autres personnes et ainsi de participer à mon tour à la transmission du savoir et de la science.
Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?
Lors du party de Noël de mon centre de recherche, il a été demandé aux étudiants volontaires de s'essayer à présenter leur thèse en 180 secondes. À la suite de cette expérience, je me suis prise au jeu et j'ai décidé de m'inscrire au concours organisé par mon université.
En participant à ce concours, en quoi êtes-vous sortie des sentiers battus?
Mon travail d'étudiante était guide touristique. Ainsi, la vulgarisation scientifique faisait partie de mon travail. J'ai fait visiter différents musées et villes, et suis intervenue auprès de publics très variés, de 7 à 77 ans. Même si mon temps était limité, les visites duraient au moins une heure, voire beaucoup plus. Ainsi la contrainte de temps, telle que celle imposée par ce concours, a été une grande découverte et un défi personnel, habituée que j'étais à m'étendre parfois allègrement sur certains sujets.