Alain Serge Agnessan
Montrer l'indicible. Ethos et iconotextualité post-apocalyptiques dans la BD et le cinéma sur le génocide rwandais
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Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille? Qu'est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?
J'essaie continuellement de vulgariser ma thèse à ma famille, mes amis. Le défi majeur, bien avant celui de leur faire comprendre à l'aide de mots simples les problèmes que je tente de résoudre avec ma thèse, est de leur démontrer que les études littéraires sont aussi importantes que les recherches en sciences dures. Ce n'est pas toujours évident, mais je parviens, progressivement, à faire des émules.
Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d'enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi… ?
C'est en année de licence que cette passion pour la recherche en théorie littéraire s'est « mise en couple » avec moi. Et depuis lors, c'est le grand amour. Ma thèse de doctorat est aussi bien un défi qu'une promesse que j'ai faite au directeur de mon mémoire de maîtrise. Aussi, avec ma thèse qui traite du génocide rwandais, je voudrais faire acte de mémoire pour toutes ces victimes. J'espère y arriver.
Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d'étudiant-chercheur? Quelle est l'expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur?
Mon expérience la plus enrichissante demeure, indéniablement, mon admission au programme doctoral en études françaises de l'Université de Western Ontario. J'y côtoie chaque jour des enseignants tous très talentueux ainsi que des étudiants de divers champs disciplinaires. Ce melting-pot de savoirs est un merveilleux avantage pour qui veut faire de la recherche universitaire.
Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?
À dire vrai, j'ai décidé d'y participer pour le fun. Je ne m'attendais vraiment pas à en être lauréat. Même si maintenant, je dois avouer que je me sens très honoré et chanceux car les autres doctorants ont, chacun, fait une très belle performance.
En participant à ce concours, en quoi êtes-vous sorti des sentiers battus?
Le Temps : parvenir à décrire en trois minutes ce qui demande quatre ou cinq ans de recherches s'avère être déjà un éloignement très prononcé des sentiers battus.