
Émilie Caron
L'effet de la posture sur l'attention
- Votre profil en bref...
Je suis doctorante en psychologie, spécialisée en neurosciences cognitives, et mes recherches portent sur les différences individuelles et les facteurs influençant l'attention. L'objectif principal de mes travaux est de trouver des moyens d'améliorer le maintien de l'attention. Je m'intéresse particulièrement à l'impact de divers facteurs, tels que les caractéristiques liées au mode de vie (notamment l'exercice physique et l'alimentation), les traits de personnalité (comme le neuroticisme et la conscienciosité), ainsi que les composantes physiologiques (par exemple, le stress et l'anxiété), sur l'engagement attentionnel.
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?
Oui, j’explique souvent les grandes lignes de ma recherche en utilisant des exemples de la vie quotidienne pour rendre les concepts plus accessibles, en essayant de rendre mes explications aussi claires et compréhensibles que possible. Le plus gros défi dans mon parcours a été de publier une étude de réplication avec des résultats non significatifs. Dans le milieu universitaire, il est souvent difficile d’accepter des résultats qui ne confirment pas les hypothèses initiales. Ce processus a mis en lumière l'importance de la transparence scientifique, et il m’a fallu surmonter des résistances. Publier des résultats négatifs a été un défi, mais c’était essentiel pour assurer la rigueur scientifique et la compréhension approfondie de l'impact de la posture sur l’attention. Oui, ce processus a suscité des réactions cocasses, surtout de la part des personnes qui s'attendaient à des résultats « positifs ». La publication de résultats non significatifs a étonné certains collègues, ce qui a donné lieu à des discussions animées et à quelques moments de légèreté au sein de la communauté de la psychologie.
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?
C’est un choix de carrière réfléchi, né de ma passion pour l'apprentissage continu. Je m'intéresse particulièrement aux facteurs qui influencent notre concentration, et j'espère contribuer à trouver des solutions pratiques pour améliorer la performance cognitive dans la vie quotidienne. Ma recherche est d'ailleurs un moyen d'allier curiosité scientifique et impact concret.
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e-chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?
Ma vie est une combinaison de travail en laboratoire, d’analyse de données et de lectures scientifiques. En ce moment, je passe la majorité de mon temps à rédiger ma thèse, à effectuer des revues de littérature et à participer à des séminaires ainsi qu'à des conférences pour rester à jour dans mon domaine. J'avoue qu'une de mes faiblesses, particulièrement lorsque je suis en mode rédaction, est mon délai de réponse aux courriels. Ce qui a été le plus enrichissant pour moi, c'est de voir comment j'ai évolué en tant que chercheuse. J'ai gagné davantage de confiance, tant dans mes capacités de recherche que dans ma performance lors de conférences et de concours comme Ma thèse en 180 secondes. Cela m'a également permis d'élargir mon réseau de collaborateur·trices.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ?
Pour relever le défi de condenser mes recherches en un discours clair et accessible. C'est une occasion unique de développer mes compétences en communication scientifique, de partager mes résultats avec un large public, de tester ma capacité à rendre des concepts complexes compréhensibles et de gagner en expérience et en confiance.