
Gaelle Patricia Megouo Talotsing
La prédiction spatio-temporelle de la demande, l'allocation et le routage des ambulances en utilisant les algorithmes d'apprentissage automatique
- Votre profil en bref...
Je suis doctorante en génie informatique à Polytechnique Montréal, sous la direction du professeur Samuel Pierre. Mon objectif est d’anticiper les appels d’urgence de façon à mieux positionner les ambulances et ainsi sauver des vies. Passionnée par l’innovation et l’impact social, je m’investis également dans des initiatives de vulgarisation et de mentorat. Originaire du Cameroun, je souhaite, à travers mes travaux, relier la technologie à l’humain et mettre la science au service de la vie.
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?
J’avoue que mes parents n’avaient qu’une idée très sommaire de mon sujet : « l’intelligence artificielle pour les ambulances ». Mais grâce à l’exercice pré-concours en interne, et surtout grâce à la vidéo enregistrée, ils ont réellement compris, pour la première fois, l’objectif et l’impact concret de mon projet. Ce fut un moment exigeant, mais précieux pour moi.
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?
C’est un rêve et un choix de carrière profondément réfléchi. Passionnée par la résolution de problèmes et l’impact social des technologies, j’ai toujours voulu travailler sur des projets utiles pour le bien-être collectif. Mon projet de thèse s’inscrit parfaitement dans cette vision : contribuer à sauver des vies grâce à l’intelligence artificielle. C’est aussi une manière d’honorer les valeurs de solidarité et d’entraide qui me sont chères.
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e-chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?
Mon quotidien ? Modéliser, coder, lire, expérimenter… et parfois douter. L’une des expériences les plus enrichissantes reste ces moments de confusion où, lorsque je discute avec mon superviseur, il parvient toujours à éclairer mes réflexions et à dissiper mes doutes. Ces échanges, alliés aux retours constructifs et positifs de chercheur·euses et professionnel·les lors de mes présentations, me rappellent à quel point mon travail peut avoir un véritable impact et contribuer concrètement à sauver des vies.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ?
Pour mettre à l’épreuve mes compétences en communication scientifique et pour rendre ma recherche accessible à tous. C’est un défi personnel : sortir de ma zone de confort, améliorer ma prise de parole en public et transmettre l’essentiel de ma passion pour la technologie. C’est l’occasion de raconter mon travail autrement et de montrer que, derrière les données et les chiffres, il y a des vies humaines et de l’espoir : gagner du temps, pour sauver des vies.