
Catalina Pino-Rivas
Susceptibilité aux glissements de terrain déclenchés par des séismes et facteurs de contrôle dans l’Ouest canadien
- Votre profil en bref...
Je suis doctorante en géosciences à l’Université Simon Fraser. Passionnée par la montagne et la nature depuis mon enfance, je me suis spécialisée au cours de ma carrière dans l’étude des glaciers, du pergélisol, des aléas et risques géologiques, et, plus récemment, des mouvements de terrain déclenchés par des séismes. Originaire du Chili, je combine mon expérience de terrain, mon amour pour la nature et ma curiosité scientifique pour mieux comprendre les risques naturels et contribuer au savoir collectif sur le monde qui nous entoure. J’aime la vulgarisation scientifique et j’y crois profondément, car je pense que le savoir, c’est le pouvoir. Quand je ne travaille pas sur ma thèse, je suis en train de grimper, de faire de la randonnée, de profiter de la nature ou de voyager.
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?
Le grand défi, c’est de garder l’intérêt de ma famille, car mes proches ne comprennent pas très bien ce que je fais. Quand je parle de concepts comme la susceptibilité, ils ne les saisissent pas, et je dois les traduire dans un langage plus simple. Lorsqu’il est question de tremblements de terre, ils montrent davantage d’intérêt, tout comme lorsqu’ils regardent mes photos de terrain. Traduire des concepts scientifiques n’est pas facile ; je crois que cela dépend aussi de l’enthousiasme que je démontre dans mes explications.
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?
Ma recherche me permet d’élargir mes horizons. Comme je l’ai dit, depuis toute petite, je suis fascinée par la nature. Mon travail m’aide à mieux comprendre l’environnement de manière globale, tout en mettant l’accent sur les communautés, la résilience et le changement climatique. C’est une facette de la géologie qui n’est pas très conventionnelle — je dirais même plus axée sur « l’ingénierie » — mais qui me permet de voir la science comme une contribution à la société.
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e-chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?
J’essaie de maintenir un équilibre entre ma vie personnelle et ma vie d’étudiante. Faire un doctorat n’est pas facile, il faut porter une attention particulière à la gestion du temps et des responsabilités. En général, je travaille sur la rédaction de ma thèse et d’articles scientifiques, la préparation de conférences et présentations, ainsi que sur l’analyse de données recueillies sur le terrain, comme la modélisation, la création de figures, les statistiques, etc. La partie la plus agréable, c’est quand je vais sur le terrain et que je découvre des paysages que je n’aurais jamais imaginé voir un jour.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ?
C’est une bonne occasion de faire connaître ma recherche de manière claire et pédagogique. Je pense que les scientifiques commettent souvent l’erreur de toujours s’exprimer en des termes très techniques, et le concours est un excellent exercice pour apprendre à mieux communiquer et à utiliser un langage clair et accessible. Le concours nous aide aussi à travailler notre mémoire et, dans mon cas, en tant qu’hispanophone, à m’exprimer dans une langue qui n’est pas ma langue maternelle.