
Sophie Nadeau-Tremblay
Contribution de pratiques d’accompagnement à la pédagogie de co-élaboration de connaissances sur le développement professionnel de personnes enseignantes du primaire et du secondaire
- Votre profil en bref...
Après avoir enseigné au primaire pendant 20 ans, dont plusieurs années en classes multiâges, je suis maintenant coordonnatrice pédagogique à l’École en réseau. Riche d’expériences multidisciplinaires, je suis également chargée de cours depuis 17 ans à l’Université du Québec à Chicoutimi en formation initiale à l’enseignement. Tout en combinant ma pratique enseignante au primaire et à l’université, j’ai pris part à de nombreux projets de recherche participative de formes variées. Ma passion pour le domaine de l’éducation se traduit par des actions concrètes et engagées. La collaboration avec les milieux scolaires et entre professionnel·les est au cœur de mes préoccupations.
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?
Bien sûr que j’ai essayé ! Toutefois, mon sujet constitue aux yeux de plusieurs un véritable jargon. De plus, la longueur du cheminement doctoral est ardue à comprendre : scolarité, examen doctoral, collecte, dépôt initial, soutenance, etc. Pour me préparer à l’examen doctoral, j’ai proposé à mes parents d’effectuer une pratique devant eux en visioconférence. À la fin de ma présentation, d’une vingtaine de minutes, mon père dormait !
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?
J’ai entamé ma formation doctorale après le développement d’une forte expertise professionnelle comme praticienne-chercheuse. Parallèlement à mon emploi principal, je me suis longtemps investie auprès d’initiatives en éducation en accompagnant des équipes scolaires dans l’intégration de pédagogies valorisant l’engagement et la créativité des élèves, au Québec comme à l’étranger. Ces expériences ont été l’étincelle m’ayant amenée à entamer un doctorat sur ce sujet de recherche.
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e-chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?
Porter les chapeaux d’étudiante-chercheuse, de coordonnatrice pédagogique, d’assistante de recherche, mais aussi de maman n’est pas de tout repos ! Heureusement, j’ai pu compter sur le soutien de mes parents et de mes amis tout au long de mes études doctorales. Mon expérience la plus significative a été ma participation à L’ÉCRAN, un projet d’envergure qui m’a permis d’enrichir mes connaissances méthodologiques en plus d’élargir mon réseau de contacts au Québec et ailleurs.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ?
Le concours est une opportunité de contribuer au dialogue entre science et société. La planète fait face à des enjeux complexes comme jamais auparavant. L’éducation est fondamentale et des solutions collectives existent. Toutefois, l’école encourage plutôt la réussite individuelle. Je souhaite montrer qu’on peut envisager l’apprentissage autrement, en plus de véhiculer l’importance de résultats scientifiques qualitatifs. Enfin, au-delà de la compétition, ma participation est motivée par le partage de mes travaux auprès d’une communauté élargie.