
Laura Makatia
Étude des propriétés diélectriques et caractérisation physico-chimique de polyoléfine chargé avec du graphène pour le transport d’énergie
- Votre profil en bref...
Je suis citoyenne du monde et originaire de la République centrafricaine. La vie m’a emmenée de fil en aiguille à poursuivre des études supérieures pour obtenir une maîtrise en intégration de puissance à l’Université de Toulouse en France. Après un parcours riche en émotions, pas des plus faciles, et encouragée par mes parents et proches, je me suis lancée dans cette incroyable aventure de la recherche afin de me prouver à moi-même que je pouvais y parvenir et croire en moi. Tout comme on m’a inspirée, j’espère pouvoir un jour inspirer à mon tour la génération après la mienne.
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?
C’est un rite de passage obligatoire pour toute personne ayant décidé de se lancer dans un parcours de thèse. Ce fameux moment où il faut expliquer son sujet de thèse... je n’y ai pas échappé non plus ! Ai-je réussi ? J’en doute fort. La plus grande difficulté consiste à faire saisir l’essence même de son travail sans tomber dans des explications indigestes. Plus que trouver le bon mot, il faut s’adapter à son auditoire.
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?
Bien plus qu’un rêve d’enfance, me lancer dans une carrière de recherche en passant par le doctorat a toujours été pour moi l’objectif ultime de mon parcours, ce qui lui donne un sens. Outre ce fait, savoir que par mes travaux, je peux apporter ma petite pierre à l’édifice dans ce grand cercle de la vie me procure un grand niveau de satisfaction et un sentiment d’accomplissement.
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e-chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?
Mon quotidien est l’un des plus classiques. Un peu de thé par-ci, un peu de laboratoire par-là parce qu’il faut bien s’amuser, un peu de courriels de temps à autre et surtout beaucoup de lecture pour se construire une base bien solide et toujours se tenir en alerte. Une expérience enrichissante ? Échanger avec mes collègues de laboratoire sur leurs parcours et apprendre d’eux.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ?
J’ai toujours eu du mal à présenter mes études et travaux aux personnes « non averties ». Aujourd’hui et bien plus qu’hier, je me suis lancée dans cette aventure de vulgarisation avec un objectif en tête : faire comprendre à l’autre ce que je fais. Je suis arrivée à un point où je me dis que, si je ne réussis pas à faire saisir mon sujet de la plus simple des manières, c’est que moi-même je ne l’ai pas bien compris. Et ça, ce serait bien catastrophique.