Frédérick Amstrong, Cégep Marie-Victorin
Je dirais que le principal moteur de ma réflexion politique est la volonté de contribuer à la construction d'un monde plus juste où chacun et chacune pourra vivre selon sa propre conception du bien tout en participant, à la hauteur de ses capacités, à l’amélioration du bien-être collectif. Dans ce cadre, j’ai longtemps réfléchi à la meilleure façon de justifier les politiques multiculturelles et interculturelles et à la vulnérabilité des personnes qui appartiennent à des groupes minorisés. Au-delà de ces fondements, c’est aussi l’exercice d’équilibre entre les besoins, les ressources et la volonté qui m’interpelle dans la politique et les politiques publiques.
Eve-Line Bussières, Université du Québec à Trois-Rivières
J’ai encore beaucoup à apprendre pour démystifier l’interface entre la science et le politique. J’avoue que j’ai déjà cru bien naïvement que ma formation avancée [...] ferait de moi une experte des données probantes et que le reste suivrait tout naturellement… Erreur! Non seulement les données probantes ne sont qu’un seul élément dans la prise de décision, mais ces fameuses données probantes sont loin d’être une panacée, elles ne s’appliquent qu’à très peu de patients et seulement dans des contextes bien précis qui reflètent rarement les contraintes des milieux cliniques réels.
Philippe Corsenac, Université du Québec en Outaouais
Mon intérêt pour les politiques publiques ne se limite pas à ma pratique professionnelle. Il est également au cœur de mes activités académiques. En tant que professeur agrégé en sciences infirmières et santé des populations, j'ai toujours cherché à intégrer les dimensions politiques et sociales de la santé dans mon enseignement [...] Mon engagement envers les politiques publiques est alimenté par une vision d'un monde où les décisions de santé sont fondées sur des données probantes, où la voix des communautés est entendue, et où les politiques sont conçues pour promouvoir le bien-être populationnel.
Amélie Côté, Université de Montréal
Je suis familière avec l'administration publique, mais j’ai encore beaucoup à apprendre pour faire en sorte que la mobilisation des connaissances chez IVADO aie le plus grand impact possible auprès de ceux qui élaborent et décident des politiques publiques afin de répondre aux enjeux sociétaux importants induits par le développement, le déploiement et l’adoption des technologies de l’IA. Depuis le début de mon parcours professionnel, j’ai eu l’opportunité de travailler au sein de deux ministères et d’une organisation parapublique, ce qui m’a permis de comprendre les mécanismes des politiques publiques.
João Roque Da Silva Junior, Université Concordia
En tant qu'étudiant au Département de science politique de l'Université Concordia, j'ai concentré mes études sur l'organisation des politiques culturelles au Québec, notamment sur ce débat national et provincial intense concernant la régulation des plateformes de diffusion en continu et comment ces mesures peuvent protéger et stimuler la production culturelle en langue française. Mon objectif est de travailler [...] directement à l'évaluation et à la formulation de politiques et de programmes culturels.
Anne-Sophie Denault, Université Laval
Dans le contexte actuel de crise climatique, je suis très motivée à m’engager dans les politiques publiques visant à mobiliser la jeunesse dans les enjeux environnementaux. Ma participation à L’interface me permettra d’améliorer les retombées de mes résultats de recherche sur la société et d’initier des changements à plus grande échelle. Je désire sortir de ma zone de confort et explorer davantage les manières dont la recherche peut entrer en dialogue avec le système politico-administratif québécois.
Sivime El Tayeb El Rafei, Université Laval
Grâce à L'interface, je pourrais non seulement affiner mes compétences en conseil scientifique, mais aussi apprendre à naviguer dans le système politico-administratif pour faire entendre la voix des proches aidants et promouvoir des politiques publiques plus justes et plus inclusives. Cette formation me permettra donc d'acquérir une vision globale et une compréhension approfondie des processus décisionnels au sein de l'administration publique. De plus, l'accompagnement par des expert·es issus·es des milieux de la recherche, de l'enseignement supérieur, de l'innovation et de l'administration publique sera une source inestimable d'apprentissage et d'inspiration.
Mireille Elchacar, Université TÉLUQ
Un de mes objectifs de carrière est de faire connaitre les recherches universitaires afin de faire évoluer les perceptions du public en matière de langue et intégrer les avancées de la science aux politiques gouvernementales. Car si le français est vraiment important au Québec, les politiques doivent s’appuyer sur la recherche. [...] Le programme L'interface m’apparait comme la suite logique de mon processus. Il me permettrait de porter à l’attention des décideurs publics mes recherches et celles de la communauté de chercheurs afin d’améliorer à court terme notre orthographe.
Juliette François-Sévigny, Université de Sherbrooke
Je suis fermement engagée à utiliser mes compétences en recherche et en communication scientifique pour contribuer positivement aux politiques publiques. Cela signifie non seulement produire des connaissances nouvelles et pertinentes, mais aussi les communiquer de manière efficace aux décideurs et décideuses afin qu'ils puissent élaborer des actions basées sur des données probantes. À travers ce travail, je souhaite honorer la vision de Ruth Bader Ginsburg et mettre mes compétences au service de l'amélioration de la société, en particulier pour ceux et celles qui ont le plus besoin de soutien et d'attention.
David Gotti, Université Laval
Je place intentionnellement l’action politique au cœur des projets que j’investis, notamment à travers des approches de recherche partenariales orientées vers l’action. Je tente de mettre au premier plan la collaboration avec les citoyens concernés et les partenaires décideurs des institutions où je souhaite apporter des changements [...]. Je souhaite m’imprégner du monde politique, pour valoriser les résultats de recherche, consolider des partenariats enrichissants, et ultimement, contribuer à réduire l’écart entre la science, la politique et la société.
Audrey Jalce, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Actuellement étudiante à l'Institut de Recherche en Mines et en Environnement de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (IRME-UQAT), je porte un grand intérêt pour la politique des métaux et des minéraux au Québec. En effet, l'industrie minière est un secteur clef pour le développement économique de la province. De plus, face à l'urgence climatique et aux nombreux défis liés au développement durable, l'exploitation des ressources minérales, en particulier des métaux critiques et stratégiques, reste essentielle pour la transition énergétique et la décarbonation de l'économie.
Marie Laberge, Université de Montréal
L'initiative qui me tient à cœur et que je souhaite promouvoir auprès de l'administration publique concerne la transition vers le marché du travail des élèves empruntant le Parcours de formation axée sur l’emploi (PFAE). Je souhaite apprendre les rouages de la prise de décision éclairée en politique québécoise francophone afin de renforcer ma capacité à informer les décideurs des résultats de mes recherches. Je souhaite ainsi contribuer à l’amélioration des services s’adressant à une population qui tombe souvent entre les mailles des systèmes publics censés les desservir.
Eve-Marie Lampron, Université du Québec à Montréal
Mon travail et celui de mes collègues est de répondre aux demandes de groupes sociaux porteurs de besoins collectifs (groupes communautaires, syndicats, groupes de femmes et de personnes LGBTQIA2E+, notamment) en les mettant en contact avec des chercheur·es universitaires (professeur·es, chargé·es de cours et étudiant·es). J’aimerais, via le parcours L'interface, encore mieux soutenir les équipes que j’accompagne afin que les résultats des recherches coconstruites entre universitaires et groupes sociaux aient les impacts souhaités et contribuent à générer les transformations sociales nécessaires, ce qui passe notamment par la création ou l’amélioration de politiques publiques.
Karine Latulippe, Université TÉLUQ
En tant que professeure universitaire et chercheuse engagée dans des projets de recherche partenariale avec des municipalités, des MRC et des ministères, mon intérêt pour comprendre le fonctionnement de la politique municipale et provinciale s'est intensifié. [...] Je sens le besoin de mieux comprendre le système politique dans son entièreté et comprendre comment que je peux contribuer de façon constructive à la mobilisation des communautés et la diminution des injustices sociales, de santé et numériques par mes recherches et mes collaborations.
Lily Lessard, Université du Québec à Rimouski
Dans mes activités de recherche, je m’intéresse aux crises, désastres et autres risques systémiques affectant la santé et je m’interroge sur les particularités du conseil scientifique et de la collaboration avec les instances décisionnelles dans ces contextes particuliers qui requiert une action intersectorielle et multiniveaux (local/municipal, régional, national). Je dirige un nouveau de réseau recherche sur la prévention des crises en santé. Le programme L'interface constitue une excellente occasion d’améliorer mes connaissances et mes compétences du domaine politique.
Claire Letanneur, Université du Québec à Trois-Rivières
Actuellement chercheuse postdoctorale, je suis une scientifique à la croisée des chemins entre la recherche en milieu universitaire et celle soumise aux réalités entrepreneuriales de l’innovation pour une agriculture plus durable. L’efficience d’un message par la qualité de sa forme, son adaptation au destinataire ou encore le momentum choisi est capital et de tels choix ne peuvent être fait sans connaitre l’univers dans lequel évoluent les décisionnaires politiques, architectes de nos sociétés. Je souhaite donc connaitre davantage leurs quotidiens, leurs réalités pour contribuer à faire entendre les voix des agriculteurs et des innovateurs de notre société pour enrichir les points de vue des décisionnaires.
Jimmy Mayrand, Université Laval
Mon intérêt pour la politique et les politiques publiques a été éveillé par mon implication auprès des élus municipaux et des aménagistes dans le domaine de l'aménagement du territoire. De plus, le rôle de l'aménagiste ou de l'urbaniste est d'agir à titre de conseiller auprès des décideurs municipaux. Ainsi, je conserve toujours dans la réalisation de mes projets avec les parties prenante du territoire, que l'élus ou les ministres sont les décideurs de l'aménagement du territoire. [...] Les rouages politico-administratifs restent pour moi un mystère que le milieu académique et politique doit s'efforcer de décrypter à travers un langage commun.
Sarah-Ève Poirier, Université Laval
J’ai toujours aimé comprendre le fonctionnement de ce qui m’entoure et trouver des solutions lorsque des problèmes surviennent. J’ai donc à cœur la responsabilité sociale qui revient aux chercheurs d’assurer un transfert de leurs connaissances vers la sphère publique. Mes domaines d’intérêt incluent autant l’accessibilité communicationnelle que l’accès aux services de réadaptation pour les populations ayant des handicaps communicationnels. Ainsi, mon doctorat ayant une visée clinique, j’accumule des expériences externes pour augmenter mes compétences dans divers milieux de recherche ou en lien avec le système politique.
Gabrielle Pratte, Université Laval
À plusieurs reprises, mon sujet de recherche m’a amenée à avoir des contacts avec le monde de l‘administration publique. J’ai pu constater, au fil des ans, la pertinence du travail de vulgarisation pour maximiser les retombées des connaissances recueillies sur les enfants ayant des besoins particuliers. Les liens que j’ai développés avec les fonctionnaires ont d’ailleurs permis à mon projet doctoral de contribuer à certaines politiques publiques. J’ai eu la chance que mes résultats soient directement pertinents à des travaux déjà en cours au ministère de la Famille.
Marie-Hélène Tessier, Université Laval
Durant ma formation, je me suis rendu compte de mon plaisir et ma facilité de partager et communiquer de la recherche scientifique, et ce, dans des contextes hors de la psychologie et du monde académique. Le politique et la fonction publique me sont apparus comme des milieux où la vulgarisation était fortement utile et souhaitable. Malheureusement, il y a peu d’opportunités dans mon domaine de recherche d’interagir directement avec l’administration publique, malgré la pertinence de ce type d’échange. Ainsi, je considère que le programme L'interface est une belle occasion pour moi de continuer à développer ces compétences de communication et d’ouvrir mes horizons [...].
Les intervenant·e·s
Leur rôle est de former les participant·e·s et de les accompagner dans l'initiative portée auprès des décisionnaires.
Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec, Fonds de recherche du Québec
Pour bien collaborer, nous devons apprendre à mieux nous connaitre. Nous travaillons dans le même intérêt, celui de fournir un service public de haute qualité, mais parfois, on a besoin d’un peu de temps, et de compétences, pour se comprendre. Je serai très heureux de contribuer à L'interface, et peut-être, de rencontrer parmi les personnes inscrites le futur ou la future scientifique en chef du Québec!
Isabelle Lacroix, Ph. D., professeure agrégée, vice-doyenne au développement et à l’international à l'Université de Sherbrooke, directrice du Centre de langues, directrice de Perspective monde
C’est un privilège et un vrai plaisir d’être invitée à intervenir comme formatrice au sein du programme de L'interface. Il n’est pas simple de mettre en relation la politique et la science, mais c’est possible et, surtout, c’est important. Parce qu’alimenter les décisions politiques au moyen de données scientifiques solides, c’est une si belle façon de contribuer à changer le monde!
Alexandre Cloutier, président de l’Université du Québec
Les relations entre sciences et politiques publiques me passionnent depuis toujours. Elles structurent mon parcours, comme ancien député de l’Assemblée nationale du Québec, comme ministre et maintenant comme président de l’Université du Québec. Pour moi, la culture scientifique est un des piliers de notre démocratie. Le savoir doit être au service du débat public, agir comme un phare pour nos décideurs. J’aurai donc grand plaisir à échanger avec les participant·e·s concernant les façons de communiquer leurs résultats de recherche, notamment en commission parlementaire.
Nathalie de Marcellis-Warin, PhD, professeure titulaire à Polytechnique Montréal et Présidente-directrice générale du CIRANO
Un programme de formation pour permettre aux chercheurs et à la relève de comprendre le processus de décision et la mise en place de politiques publiques au Québec, tout en permettant de promouvoir les données probantes, quelle magnifique idée! Je suis ravie que l’Acfas et les Fonds de recherche du Québec collaborent pour cette activité de formation. Ce sera un grand plaisir pour moi de présenter l’interface entre scientifiques, fonctionnaires et politiques. Bravo aux participantes et participants pour leur engagement!
Martin Maltais, professeur en financement et politiques d’éducation
Les différentes fonctions que j’ai occupées, à l’interface entre le milieu académique et la prise de décision gouvernementale au Québec, m’ont permis de comprendre la nécessité que les universitaires soient formés au système politique québécois, sensibilisés quant à l’élaboration des politiques publiques et rompus au fonctionnement de l’administration publique, lorsqu’il s’agit de porter une initiative. Je suis donc extrêmement heureux que l’Acfas et les Fonds de recherche du Québec lancent cette action de formation, pour laquelle il me fera plaisir d’intervenir.
Madison Rilling, directrice générale d’Optonique, le Pôle d’excellence en optique-photonique du Québec
En tant que société, nous avons tellement à gagner à rapprocher les sphères politico-administratives et scientifiques. Le chemin pour y arriver n’est pas évident : il y a des processus, des priorités, des réseaux et, surtout, un langage avec lesquels se familiariser. C’est pourquoi je suis emballée à l’idée de contribuer à cette cohorte inaugurale de L'interface : cette formation servira d’effet levier pour la création de liens durables à l’interface de la science et de la politique au Québec.
David Carpentier, candidat au doctorat et chargé de cours à l’École d’études politiques, Université d’Ottawa
La prise en compte des savoirs scientifiques dans l’action publique représente un défi de société au Québec. Elle exige de la communauté de recherche une compréhension du système politico-administratif pour influencer la décision publique. Malgré leur importance dans l’élaboration des politiques publiques, les données probantes ne constituent en démocratie qu’une variable parmi plusieurs autres. Certaines connaissances et compétences sont essentielles aux scientifiques s’ils et elles souhaitent mettre en avant leurs travaux. C’est là que le parcours de formation L’interface trouve toute sa pertinence.
Sophie Seguin Lamarche, stratège en communication politique
Je suis très heureuse de pouvoir contribuer à former cette première cohorte de L’interface. J’ai un immense plaisir à partager mes connaissances et à contribuer à la formation de cette nouvelle génération de chercheurs et, au-delà de cette satisfaction personnelle, je suis convaincue de l'importance de réduire l'écart entre la politique et la science dans la prise de décision. Les enjeux auxquels nous faisons face aujourd'hui nécessitent une collaboration étroite et une compréhension mutuelle entre les décideurs politiques et les scientifiques.
L’élaboration de politiques publiques doit évidemment se fonder sur la science et les données probantes comme l’illustre particulièrement bien le cas de la transition climatiques. Mais pour développer une interface vraiment efficiente, le milieu universitaire doit se familiariser au fonctionnement du système politico-administratif. Je suis donc particulièrement heureux d’intervenir auprès des participant·e·s de ce programme L’interface pour partager mon expérience en matière de relation sciences-politiques publiques!
Geneviève Moisan, secrétaire générale associée – Comité ministériel de l’économie et de l’environnement (Ministère du Conseil exécutif)
Quelle belle idée que ce parcours de formation pour permettre à quelques privilégiés (!) de mieux comprendre le système politico-administratif québécois. Œuvrant dans l’appareil gouvernemental depuis plus de 20 ans, cette nécessaire jonction entre la communauté de recherche et l’appareil public m’anime car elle est au cœur de politiques publiques réussies. Il me fera plaisir de discuter avec vous des rôles et responsabilités du politique et de l’administratif, de leur complémentarité de même que des formidables synergies à favoriser avec la science.
Jean-Daniel Doucet, vulgarisateur et formateur en communication scientifique
Je suis un touche-à-tout de l’animation scientifique (télé, Web, musées). Pour moi, la science est un formidable phare qui démystifie notre compréhension du monde. Mais nos décisionnaires ont besoin d’une lampe de poche plus précise afin de clarifier leurs interrogations et leurs incertitudes. Les bases de la vulgarisation scientifique vous aideront à concentrer votre message pour mieux répondre aux besoins de VOTRE public. Bien hâte d’éclairer vos lanternes avec quelques ateliers pratiques!
Benjamin Bélair, directeur du bureau du Québec à Washington, Ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRI)
En tant que membre de la cellule de crise gouvernementale chargée de la gestion de la pandémie de COVID-19, j’ai eu l’occasion de pleinement appréhender la complexité et la richesse des interactions entre la science et le politique. C’est avec grand plaisir que je souhaite partager mon expérience acquise au sein du cabinet du premier ministre, et contribuer à la formation des participants et des participantes afin de renforcer les relations entre le milieu scientifique et l’appareil public. Benjamin Bélair était directeur aux relations gouvernementales de École nationale d’administration publique (ENAP) jusqu'à l'été 2023.
Amélie Daoust-Boisvert, Professeure adjointe, département de journalisme de l’Université Concordia
À la fois diplômée en sciences naturelles et en journalisme, j’ai navigué l’interface des univers scientifiques, politiques et publics toute ma carrière. Chaque jour, tant dans mes classes, mes projets de recherches ou mes interventions médiatiques, je travaille à mettre en lumière les solutions que nous pouvons bâtir, ensemble.
Louise Hénault-Ethier, directrice du Centre Eau Terre Environnement et professeure associée à l’Institut National de la Recherche Scientifique
J’ai pris part à de nombreuses enquêtes parlementaires ou consultations publiques pour le développement de projets de Loi ou de règlements, au niveau municipal, provincial et fédéral dans des domaines variés comme l’encadrement des pesticides, l’exploitation des hydrocarbures, la protection de la biodiversité et la gestion des matières résiduelles. Forte de mon expérience dans le milieu des organismes non gouvernementaux et entrepreneurial, j’appuie maintenant la formation en transfert de connaissances auprès des décideurs pour la relève en recherche.
Les participant·e·s de la cohorte 2023
Kristelle Alunni-Menichini, Université McGill
Je suis depuis toujours intéressée par les politiques, mais cet intérêt a continué à augmenter dans les dernières années, alliant l'intérêt personnel à l'intérêt professionnel. J'ai pu constater l'impact de différentes politiques publiques sur les personnes qui vivent des enjeux de santé et sociaux complexes, comme la dépendance à des substances psychoactives (alcool et drogues), la santé mentale et l'itinérance […] J'aimerais donc, à travers cette formation, continuer d'apprendre sur le processus derrière les politiques publiques et mieux m'outiller pour que mes projets de recherche aient plus de retombées sur le plan politique.
Cindy Beaudoin, Université de Montréal
Chefs de file et rares spécialistes au monde dans la recherche scientifique sur [les commotions cérébrales chez les jeunes enfants], le laboratoire de neuropsychologie développementale ABCs et moi-même sommes maintenant fermement déterminés à mettre à profit au plus grand nombre les connaissances engendrées par notre travail. Alors que plusieurs actions de transfert des connaissances sont possibles et réalisées, il m’apparaît maintenant clair que ces efforts auront une portée limitée sans des représentations auprès de l’administration publique. Je suis fermement convaincue que les connaissances actuelles sur ce thème devraient maintenant se refléter dans les politiques de santé publique.
Benjamin Branget, Université de Montréal
Mon intérêt pour la politique et les politiques publiques s’est d’abord développé dans le cadre d’une formation universitaire de 1er cycle s’intéressant à la gestion du loisir et du sport par les collectivités locales. Il s’est renforcé au travers de plusieurs expériences professionnelles vécues auprès de différentes municipalités québécoises au cours des dix dernières années […] Celles-ci m’ont permis de constater l’impact que la politique d’une manière générale et les politiques publiques plus spécifiquement peuvent engendrer sur la qualité de vie des individus, des communautés, et sur le développement des territoires.
Marc-Antoine Charette, Université de Sherbrooke
Je suis impliqué depuis longtemps afin de transformer au mieux le milieu de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Mon projet de recherche doctoral touche l’enseignement des perspectives et des réalités autochtones au collégial. Il y a peu de connaissances scientifiques et professionnelles sur le sujet, et avec un peu de volonté politique, les pratiques pourraient évoluer. Ce sont les décideurs et les organismes gouvernementaux qui peuvent avoir les impacts les plus pérennes. C’est pourquoi je considère que les représentations et les conseils auprès des instances officielles […] sont une manière d’agir tout à fait pertinente.
Marc Corbière, Université du Québec à Montréal
Dans le cadre du colloque Regards croisés sur la santé mentale et le retour au travail, organisé en 2021 par la Chaire de recherche SMT, les délégués ont souligné la persistance des difficultés de retour au travail et de maintien pérenne dans l’emploi à la suite d’une absence maladie liée à un trouble mental. De ce constat, une douzaine de recommandations a été proposée dans un Livre blanc […] A la suite de la diffusion du Livre blanc, plusieurs délégués m’ont fait part de l’importance de s’investir [pour permettre aux décisionnaires] d’adopter ces recommandations. Cette expérience insuffle mon intérêt à participer à L’interface.
Béatrice Delarosbil, Université Laval
J’aimerais travailler au développement de politiques ou directives permettant par exemple d’élaborer des critères d’octroi de fonds solidement arrimés à des critères de production particulière, comme le biologique, ou encore des pratiques exemplaires en matière de conservation des sols. J’aimerais pouvoir mieux comprendre comment sont réfléchies, élaborées et implantées les politiques publiques pour intervenir directement et efficacement auprès des différents paliers décisionnels. Je ne connais pas présentement le rouage politique ni la façon dont les décisions se prennent, et c’est une lacune que je désire fortement combler [...].
Borne Djeumegued Pascal, Université Laval
Praticien et chercheur sur les constructions de paix, je suis fortement intéressé par les politiques publiques du Gouvernement du Québec en matière de solidarité internationale et de protection des libertés, des droits de la personne et la démocratie. Je porte un intérêt particulier sur ces questions […]. J’ai un intérêt particulier dans l’analyse de ces politiques afin de vérifier si elles ne renferment ou ne renforcent pas des relations de domination ou de néo-colonisation avec les bénéficiaires. L’analyse des méthodes, des stratégies d’intervention (ou de coopération) et les comportements de structures subventionnaires sont importants.
Emmanuelle Doré, Université de Sherbrooke
Mon intérêt pour les politiques publiques […] découle de ma conviction profonde quant à leur impact majeur sur notre société et notre système éducatif. Je porte une attention particulière à la compréhension des enjeux politiques locaux et plus larges qui façonnent les systèmes éducatifs. Comme chercheure en gestion de l’éducation, mon objectif principal est d’examiner le contexte sociopolitique des défis éducatifs actuels. Cela inclut l’analyse de la manière dont les politiques internationales et nationales sont traduites au niveau local par les organisations éducatives, ainsi que l’exploration des liens entre les politiques des différents domaines de l’État pour en comprendre les logiques et les incohérences.
Gabrielle Duguay, Université du Québec à Trois-Rivières
Considérant que mes travaux de recherche portent sur la pandémie de COVID-19 et ses conséquences psychosociales, j’ai été par moments aux premières loges des appréhensions de plusieurs personnes envers la science et le monde politique. C’est grâce à des échanges avec des gens non experts au sujet de mes travaux de thèse que j’ai pu expérimenter les lacunes présentes au niveau de l’éducation scientifique et de la valorisation de la recherche dans le quotidien. Nous devons intégrer la population dès le départ afin de rendre le processus scientifique plus clair et limpide, pour que la recherche reflète leurs réels besoins et qu’en conséquence, le scepticisme scientifique diminue.
Maxime Guillette, Université de Sherbrooke
Mes études collégiales, en sciences humaines, se sont avérées un véritable moment de prise de conscience à l’égard des enjeux fondamentaux de la société et de l’importance des politiques publiques pour agir sur ces enjeux. En 2010, j’ai participé à une simulation des activités parlementaires à l’Assemblée nationale, le Forum étudiant. Cet intérêt pour la politique et les politiques publiques, à la fois nouveau et un peu naïf, s’est par la suite profondément enraciné dans mon parcours académique et professionnel […]. C’est spécifiquement pour être mieux outillé dans ce domaine que je [participe] à L'interface.
Janie Houle, Université du Québec à Montréal
Je suis psychologue communautaire et titulaire de la Chaire de recherche sur la réduction des inégalités sociales de santé. Les apprentissages que je pourrai faire dans le cadre du parcours de formation L'Interface pourront être directement mis à profit dans [un] nouveau partenariat que je souhaite poursuivre dans les prochaines années afin d’améliorer les politiques de lutte à la pauvreté et l’équité dans la participation en recherche. En raison de mes intérêts de recherche, je pourrai faire fructifier ces nouvelles connaissances dans mes travaux futurs et produire ainsi des connaissances scientifiques encore plus utiles pour les décideurs.
Asma Mamri, Université de Sherbrooke
À travers mon engagement associatif, j'ai réalisé que les politiques publiques jouent un rôle essentiel dans la transformation de nos sociétés en influençant les politiques et les lois. Mon intérêt pour les politiques publiques a particulièrement grandi depuis que j'ai plongé dans le domaine de la sécurité routière. Les politiques publiques en [la] matière sont des instruments clés pour améliorer la sécurité sur nos routes. Elles fournissent des orientations et des mesures pour réduire les accidents et les risques. Je crois fermement que les politiques publiques sont indispensables pour traduire les recherches et les connaissances en actions concrètes.
Valérie Patreau, Polytechnique Montréal
En parallèle de mes activités professionnelles, mon engagement social et communautaire a toujours été important pour moi.[…] .Évoluant à la fois dans le monde municipal et dans le monde académique, je me rends compte que chaque palier de gouvernement a ses spécificités. Je connais de mieux en mieux le palier municipal et ses rouages et je suis fortement intéressée à mieux comprendre les spécificités des autres paliers gouvernementaux. En effet, l’économie circulaire du plastique se joue à tous les niveaux de gouvernement et une harmonisation des politiques publiques serait un atout important pour sa mise en place.
Julie Raymond, Université Laval
Dès mon plus jeune âge, j’ai été sensibilisée à l’importance de la politique dans nos vies et notre devoir citoyen de s’y intéresser. Puis, en entamant ma carrière d’enseignante, j’ai vu l’aspect concret des politiques publiques sur le travail des enseignants. Non seulement dans mon quotidien mais aussi lors de chaque négociation de la convention collective […]. Impossible d’œuvrer dans le milieu de l’éducation sans être sensible aux politiques publiques. Je souhaite promouvoir des politiques qui garantissent un financement adéquat pour les programmes artistiques, facilitent les partenariats entre les écoles et les acteurs artistiques locaux, et favorisent l’accès aux ressources artistiques de qualité.
Jérémie Voix, École de technologie supérieure
J’ai souvent entendu des dirigeants et personnalités publiques [...] se désoler du petit nombre de scientifiques - et particulièrement d'ingénieurs - présents dans les sphères dirigeantes et les inviter à considérer une plus grande implication dans les politiques publiques. J’avais, depuis, toujours conservé cela à l’esprit comme une possibilité future. L’heure est peut-être venue, via ce programme L’interface de l’Acfas [et des Fonds de recherche du Québec], de répondre à cet appel que je sens présent en moi depuis de nombreuses années et qui est en parfaite continuité avec mes engagements passés et présents.