Lieu
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Jardin botanique - Auditorium Henry-Teuscher
« Il faudrait cesser de mettre au centre de notre société ce souci de produire toujours plus, et ce souci-là, il est au fondement même de l’entreprise capitaliste. » Yves-Marie Abraham
Nous sommes de plus en plus nombreux à comprendre qu’il n’y aura pas de « développement durable » et à envisager la « décroissance » comme seule manière d’arrêter la catastrophe en cours. Mais que porte ce mouvement et courant de pensée aux visages multiples? Car le problème que pose la course à la croissance illimitée n’est pas seulement qu’elle détruit ce qui rend nos vies possibles, c’est aussi qu’elle nous éloigne sans cesse davantage de la liberté et de l’égalité qui nous ont été promises.
Cette activité La décroissance, c'est maintenant! sera l’occasion de découvrir ce courant de pensée, et notamment ses principales propositions. L’exposé du professeur Yves-Marie Abraham sera suivi d’une discussion avec le public.
Yves-Marie Abraham est professeur au Département du management à HEC Montréal, où il enseigne la sociologie de l’économie et mène des recherches sur le thème de la décroissance. Après avoir co-dirigé la publication de Décroissance versus développement durable : débats pour la suite du monde (2011) et de Creuser jusqu’où? Extractivisme et limites à la croissance (2015), il a publié en 2019 une synthèse personnelle sur la décroissance intitulée Guérir du mal de l’infini, chez Écosociété, dont les quelques lignes de présentation ci-dessus sont extraites. Il est par ailleurs co-responsable de la spécialisation en gestion de l’innovation sociale au sein de la Maîtrise à HEC Montréal, où il offre un cours sur la « décroissance soutenable » depuis 2013.
Pour aller plus loin sur le sujet de la décroissance : https://www.acfas.ca/publications/magazine/2020/09/croitre-durer-il-va-…
Pourquoi une image d'escargot pour cette activité? En quoi l'escargot symbolise-t-il la décroissance? « L'escargot construit la délicate architecture de sa coquille en ajoutant l'une après l'autre des spires toujours plus larges, puis il cesse brusquement et commence des enroulements cette fois décroissants. C'est qu'une seule spire encore plus large donnerait à la coquille une dimension encore seize fois plus grande. Au lieu de contribuer au bien-être de l'animal, elle le surchargerait. Dès lors, toute augmentation de sa productivité servirait seulement à pallier les difficultés créées par cet agrandissement de la coquille au de-delà des limites fixées par sa finalité. » Ivan Illitch